GODF Loge : Union et Bienfaisance - Orient de Mérignac Date : NC


La pratique de la Bienfaisance

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Permettez moi mes BAFF\ tout d’abord de m’excuser pour mon absence, mais des circonstances heureuses dues a un Mariage ne m’ont pas permis d’effectuer le déplacement jusqu'à Bordeaux.

Ce travail m’avait été demandé par la Resp\ L\. L’Eveil en Vivarais de la Grande L\ De France, Loge travaillant au R\ E\ A\ A\, que je fréquente assidument et dans laquelle j’interviens régulièrement apportant une vision et une approche des thèmes travaillés, référencée sur notre Rite.

Le but de ce travail était avant tout de tenter de leur faire découvrir que l’initiation Maçonnique ne se cantonne pas à un seul rite, et que le Maçon peut selon le chemin qu’il a pris partager avec l’autre son Frère, sur un thème commun. Pour parler du R\ E\ R\, j’ai pris le thème de la « Pratique de la Bienfaisance » en précisant bien entendu que si l’acte du Bien Faire et de Faire le Bien est un des thèmes de notre Rite, il est aussi présent dans chaque Rite, il va de soi que cet Acte est pour chaque Maçon quel que soit son Rite l’acte central de son action. Je tiens a rappeler que le R\ E\ R\ est un Rite parmi d’autres, et la pratique sincère devient pour chacun de nous : « éveilleur de notre regard ».

J’ai donc retravaillé cette planche afin qu’elle vous soit présentée tenant compte de votre pratique du Rite.

Vous n’ignorez pas que le R\ E\ R\ a la particularité dès le premier grade d’aborder le thème de la Bienfaisance. Si dans ce travail j’emploi parfois le terme de Chevalier n’y voyez surtout pas une quelconque connotation de haut grade ou quelques indiscrétions sur des rituels autres que le degré d’App. Le catéchisme du 1er degré du RER donne un éclairage relativement précis sur l’ensemble du rite, encore faut il avoir vécu le sens initiatique pour en percevoir son essence.

Dès sa réception dans l’ordre au sein du R\ E\ R\ l’impétrant ne peut que constater qu’il entreprend un itinéraire spirituel.

D’Adhuc stat tableau du grade d’app\ représentant une colonne brisée tronquée mais ferme sur sa base avec pour devise Adhuc stat, il établiera. Tu t’élèveras mon F\ dans ta juste dimension,vers « Sic transit gloria mundi », et ténébrae non comprehenderunt.

« C’est ainsi que passe la gloire du monde. Souvenez vous mon cher Frère, qu’a la fin, toutes les illusions disparaissent plus promptement que l’éclair, aimez donc exclusivement la vérité si vous voulez acquérir le bonheur solide et durable. C’est la première leçon que l’ordre vous donne, gardez vous de l’oublier ».

Adhuc stat est posé dans sa dimension symbolique, partant d’un effort de connaissance de soi, nous devons mes BAFF\ pour traverser l’existence nous équiper des qualités d’esprit et de cœur, enfiler les sandales symboliques qui vont ouvrir notre chemin afin d’entendre cet appel au service des autres, afin de donner et comprendre ce sens si particulier de la Gloire qui signifie ici : rayonnement. Le R\ E\ R\ a cette faculté de présenter à l’impétrant l’ensemble du parcours du matériel au spirituel.

Il est construit selon une architecture concentrique organisée en 3 classes successives de plus en plus intérieures. Les Loges bleues App\, Comp\, M\ celle de la destruction de notre ego, c’est le cercle extèrieur, puis vient le cercle intermédiaire au sein d’une Loge de reconstruction et d’ouverture, celle ou l’on peut entrevoir le sens de notre présence ici dernière marche vers le cercle intérieur celui de notre intime responsabilité face à l’autre et a nous même.

Cet ordre est chrétien. Particularité, l’ordre se veut bienfaisant.

L’App\ dès sa réception reçoit le plan de l’œuvre : Dans le catéchisme par demande et réponse du grade il nous est dit : Comment un F\ M\ doit il se distinguer des autres hommes : Par une bienfaisance active et éclairée (le cercle intérieur concrétisant la synthèse matière-esprit par le rayonnement et l’action).

Par une façon de penser noble et élevée (le cercle intermédiaire qui agit sur l’esprit). Par des mœurs douces et une conduite irréprochable (le cercle extérieur des L\ L\ bleues agissant sur la matière).

La progression du Maçon Rectifié passe par tout un processus et la concrétisation d’une bienfaisance active et éclairée est issue d’une lente maturation que nous nommons processus initiatique. Il me parait donc nécessaire de tenter d’aborder la bienfaisance par notre implication initiatique.

L’initiation mes B\ A\ F\ est une connaissance, une gnose qui ne peut être une acquisition de savoir et d’accumulation de connaissance, elle se veut être celle des saveurs, celle du goût.

Elle m’a appris à savourer la vie, le mouvement et l’être, elle se veut pratique, celle tout a la fois source et fruit de la vie, elle m’a pris à un stade de mon humanité et m’a demandé de progresser vers toujours plus d’humanité, vers un savoir – vivre.

Source et fruit de la vie, pensée et action, pensée se traduisant en actes, réflexions qui portent à l’action « que la lumière fortifie dans nos cœur l’amour de nos devoirs afin que nous les observions fidèlement » mais aussi actions qui traduisent et alimentent notre pensée « par le désir de nous rendre utile à nos semblables » (invocation fermeture 1).

Nous abordons ici, une philosophie de l’idéal, toujours recherchée, jamais atteinte, celle qui donne le goût de l’être et de l’exister, celle d’un amour de la sagesse qui va de la connaissance de soi à l’amour de l’autre, dirigeant une manière de vivre par un effort pour savoir.

En ce sens Maçonnerie et philosophie sont l’une et l’autre idéal, gnose et savoir-vivre, en cela ma démarche initiatique est une philosophie empreinte de spiritualité par cette recherche permanente de la lumière, cheminement qui se veut être une marche vers l’Être intérieur, celui que personne ne sait définir sans tomber dans le dogme et que nous nommons G\ A\ D\ L\ U\. Démarche spirituelle qui commence par l’effort d’une connaissance de soi et qui m’a fait inévitablement progresser en direction de cet Être, me conduisant de mon être vers l’Être, avec pour conséquence nécessaire, l’évidence de l’égalité et de la fraternité de tous les êtres. Cet Être qui est ma racine qui me constitue est aussi celui qui constitue tous les êtres.

L’Amour de mon Frère et sa réciprocité, malgré les erreurs, les passions, les préjugés communs, ne devient ni obligation ni commandement imposés de l’extérieur, il est une nécessité de mon être, un fait qui s’impose à mon intelligence et justifie l’engagement de mon cœur et de ma vie. Si l’Être se donne pour me faire exister, ce mouvement d’obligation de don de soi est aussi à la racine de mon être comme un besoin vital, une nécessité quasi biologique. Il me faut aimer pour exister.

Ces pensées vivent en moi, elles sont le fruit de l’initiation de ma recherche spirituelle, malgré tout j’ai le sentiment que l’initiation est indépendante de moi-même, elle vit elle-même, telle une œuvre, elle est rencontre avec l’invisible. Elle est liée à la connaissance des causes ; et ne peut être liée à une quelconque invention humaine, construction permanente, spirituelle, elle exclut le mensonge, l’avidité, le désordre, elle m’entraîne vers ma dépossession, croyant être propriétaire de mon individu ce qui est illusoire, elle me convie à lâcher prise, a tordre le cou à ma possessivité maladive et à renoncer à vouloir tirer bénéfice de tout ce que j’entreprend.

Le rite à cette particularité par l’intermédiaire du message rituellique mis a notre disposition : symboles, maximes, tableaux de différents grades, invocations, qui associé à l’exercice des vertus cardinales : justice, tempérance, prudence, fortitude ; se présente comme un outil de perfectionnement, éclairé par les vertus théologales Foi Espérance Charité il ne propose plus aucune limite au regard spirituel de l’homme et ouvre alors les champs infinis de l’eschatologie.

Mes BAFF\ que cela nous plaise ou non même si notre engagement a des retombées ; le processus initiatique développe aussi bien les défauts que les qualités ; ou nous comprenons que notre satisfaction personnelle n’est pas le but recherché, et nous vivons ici pleinement l’ordre maçonnique en nous y intégrant, en nous dépouillant et en nous purifiant, ou nous nous acharnons à vouloir grandir et prendre et nous finirons par nous détruire. Nous venons ici afin de nous intégrer avec nos F\ F\ en esprit et en vérité, afin de désapprendre l’inutile, de nous créer une nouvelle intelligence et une nouvelle sensibilité tel est notre premier pas vers la bienfaisance, qui n’a pas compris, n’a pas atteint cette sensibilité doit rebrousser chemin parcourir à nouveau les fondamentaux de son rite, nous ne sommes pas comme certains le disent régulièrement d’éternels App\, mais des F\ F\ ; qui en toute humilité acceptent de se remettre en cause en revisitant régulièrement le chemin déjà parcouru.

Bienfaisant, être Bienfaisant, c'est-à-dire celui qui est en action de pratiquer le bien, en quoi l’ordre maçonnique nous éclaire t’il ?

En participant activement et en toute humilité à la construction du Temple, par la pratique de la rectitude et de l’impeccabilité, dans le respect de la règle, non celle d’exécution, celle d’un quelconque règlement, mais celle qui gravée dans nos cœurs se vit par la Foi, l’Espérance et la Charité celle que nous avons tracée par la vie au sein du rite depuis de longues années, celle qui à chaque instant nous permet d’effacer de nos cœurs tout mauvais sentiment et toute inimité afin que la paix et la Lumière se répande parmi nous.

Cette Lumière ne peut s’épanouir dans le cadre étroit de notre individualité et lorsque la Loge, se réunit, les lumières des F\ F\ deviennent une, c’est à cette Lumière essentielle que je viens forger le caractère fort de mon engagement dans le but d’oublier mon existence et de me préoccuper de la vie, de cette vie qui n’a d’autre but qu’elle-même et qu’il me faut célébrer dans le respect et le don.

Le sens de notre vie n’est il pas l’esprit de la vie, esprit qui nous conduit à ne pas confondre l’affectivité avec la sensibilité, le mental avec l’intelligence, la croyance avec la foi, le savoir avec la connaissance. Le sens de notre vie est de tenter de comprendre l’initiation, mot probablement insuffisant, car ce vécu initiatique ne s’étudie pas comme n’importe quelle discipline intellectuelle, il nous faut l’éprouver en s’éprouvant, la percevoir par le cœur et en accepter certainement le mystère comme la part la plus importante de la réalité.

Le Maçon bienfaisant, ne vient pas rechercher une quelconque sécurité, le rôle de la Loge n’est pas de la dispenser, il nous rappelle sans cesse notre nécessaire renaissance notre remise en question permanente, l’incessante attaque contre la susceptibilité et la vanité; notre fierté d’avoir bâti un temple ne nous met pas en sécurité, d’ailleurs cette dernière n’est elle pas illusoire ? Nous sommes en conquête permanente de nous même afin que l’individualité diminue pour que le frère augmente. Chaque jour nous devons mener le combat difficile contre notre finitude afin de nous élever vers le Maçon fini qui exige tout le courage et toute la volonté d’un Frère respectueux de son engagement. Nous devons élargir notre cœur de manière a ce qu’il prenne conscience du feu primordial nous vouant plus que jamais à cette bienfaisance active, tel doit être notre devoir. L’homme libre vers lequel nous tendons, se trouve confronté en permanence au devoir, liberté et devoir sont des notions radicalement opposées; pour le monde moderne, être libre c’est être dispensé de toute responsabilité, de toute obéissance. Pour l’homme initié, être libre n’est surtout pas d’être indépendant, c’est ne pas faire ce que l’on veut, mais ce que l’on doit, car la liberté passe par la compréhension du sens sacré de la vie. Sur le chemin de l’initiation je ne pense pas avoir le choix, je me mets spontanément au service de l’ordre, car je crois avoir compris que tant que j’ai cru avoir le choix, j’étais aveugle ignorant et certainement vaniteux. Nous sommes naturellement esclave des mille et une pulsions qui nous éparpillent, l’apprentissage de la liberté consiste à réunifier ce qui est éparpillé.

En vivant pleinement la richesse de notre rite, nous devenons libre, dans cette liberté concrétisée dans l’union, la confiance et la force que nous nous témoignons tel me parait être le point de passage de notre liberté dans la bienfaisance, cette offrande qui ouvre le cœur, au service et à l’écoute de l’essentiel. La pratique de la liberté nécessite de notre part, un vécu rituel, car lorsque l’on progresse sur le chemin de l’initiation notre devoir principal se veut être de vivre la règle spirituelle gravée dans nos cœurs règle de libération. Souvenons nous du passé et des terres d’exil ou la liberté fut perdue ! Le bonheur, la joie d’être se construit et se nourrit de cette liberté qui ne peut s’accomplir qu’en créant une œuvre non pour soi, mais pour une communauté. Se libérer passe par une série de mutations spirituelles en rompant les liens qui nous emprisonnent dans le courage de vivre l’initiation.

La Bienfaisance est d’abord dans le faire, dans l’action, Tel le Chevalier de la chanson de geste nous devons rejoindre ainsi « le bel agir et les hauts faits » de la chevalerie courtoise, le bien rejoint le beau comme dans l’honneur héraldique si chère à Gamborisio d’Asseux dans sa magnifique voie du blason, soulignant la condition nécessaire d’humilité pour l’accomplissement de l’acte de bienfaisance et le maîtrise de l’égo qui doit laisser la place à l’autre. Le Bienfaisance est l’action d’un cœur pur.

Elle apparaît non comme une vertu mais comme la résultante de toutes les vertus que les différents grades promeuvent. Chacun des grades du RER nous accorde une vertu, les vertus cardinales d’abord et comment ne pas citer Voltaire : « si tu es juste, tu as tout dit, ta force, ta prudence, ta tempérance, sont des qualités utiles et si tu les as, c’est tant mieux pour toi, si tu es juste, c’est tant mieux pour les autres. Mais ce n’est pas encore suffisant : il faut être bienfaisant, voilà ce qui est vraiment cardinal ».

Toutes les vertus cardinales permettent l’éclosion de l’acte de Bienfaisance et ce dernier est éclairé et inspiré ensuite par les vertus théologales de Foi, Espérance, Charité.

Tels les rayons d’une roue, les vertus cardinales convergent vers le moyeu constitué par la Bienfaisance, mais ce sont les vertus théologales qui la font tourner et parmi elles bien sûr la Charité « la plus grande d’entre elle ».

Par delà l’aspect bienfaisant que nous venons d’évoquer conçu comme faire le bien, l’exercice de la bienfaisance ne fait pas qu’apporter à l’autre, cet exercice nous transforme et nous n’en ressortons jamais le même après ; sachons dire : « merci mon F\ de m’avoir permis de donner l’occasion d’un geste bienfaisant, car au-delà de ce que j’ai pu apporter tu ne soupçonnes pas les vérités que cela m’a fait entrevoir ».

En cela la bienfaisance est aussi recherche de la vérité, car son exercice est un moyen de dialoguer ou d’échanger avec le G\ A\ D\ L\ U\ « la bienfaisance s’est accepter de le retrouver dans l’autre ». Elle prend dans ce sens une ampleur initiatique de premier plan qui relie entre eux tous les fondamentaux apparemment disparates des rituels. (maxime 1er grade du RER) « Il faut que l’homme non seulement cherche mais souffre car celui qui ayant aperçu la vérité se refuse aux travaux nécessaire pour l’atteindre est plus malheureux que ceux qui ne l’ont pas vu ».

Ainsi d’une manière magistrale et insoupçonnée une explication métaphysique de la souffrance est expliquée. L’homme est condamné à la souffrance depuis la chute car il est séparé de Dieu d’après la théorie de Martinez de Pasqually, cette séparation c’est la croix que l’homme porte mais c’est aussi sa grandeur car la séparation c’est ce qui donne la vie (sens de l’évolution) et permet de grandir. Mais au fond de nous il y a le souvenir, la nostalgie du temps de la fusion avec le divin dans ce temps indifférencié et ce milieu homéostatique du début de la création, infiniment chaud et petit.

L’initiation nous permet d’entrevoir ces vérités qui visent à notre réintégration dans cette condition dont nous étions séparés et l’acte de bienfaisance est le vecteur qui permet par sa vertu transformatrice d’y parvenir.

Donc point de salut sans acte de bienfaisance. La Bienfaisance n’est pas un plus ; elle nous donne sens « bien faire c’est être ».

Ainsi l’exercice de la bienfaisance apaise le souffrance de l’autre mais en même temps elle apaisera notre propre souffrance « c’est un rempart contre la perdition », car la chute n’est pas seulement un phénomène ancien par lequel nous héritons des raisins verts de nos pères ; notre chute continue sans cesse. La Bienfaisance devient ainsi en outre et sans doute principalement « recherche de la vérité » Autrement dit l’ordre maçonnique doit se positionner tant à l’égard de l’homme en soi que vis-à-vis de l’homme en société. A l’égard de ce dernier, le maçon a le devoir de pratiquer le bien dans toutes ses formes mais il ne peut le faire et n’est fondé à le faire que parce qu’il peut instruire l’homme de sa véritable nature et de ses véritables rapports avec le monde.En d’autres termes, la Bienfaisance a pour origine et pour moteur une connaissance issue de la révélation réservée et transmise par la tradition et la maçonnerie a pour nécessité et pour justification de mettre en œuvre l’une et l’autre.

En conclusions : La bienfaisance décrit à la fois un état, une disposition de l’être et une action dans le monde manifesté et intérieur. Induite par l’exercice des vertus cardinales et éclairée par les vertus théologales elle se veut être une qualité-vertu-action au cœur de notre démarche initiatique. L’allégorie de la samaritaine résume magnifiquement ses potentialités : La samaritaine a donné un peu d’eau au Christ, en contre partie, elle a reçu l’eau vive qui jaillit jusqu'à la vie éternelle.

L’ordre maçonnique nous accorde des bienfaits, c’est lui qui nous donne un jour nos propres armes, car si formellement nous en accouchons, il a bien fallut que notre esprit en soit fécondé. L’ordre donne ainsi l’exemple et il nous appartient de cultiver ce dépôt sacré et à notre tour de
restituer ce que nous avons reçu en étant bienfaisant. Nous sommes tous en recherche de sens et de liberté, la Bienfaisance nous est donnée comme donnant sens à notre liberté et le Maçon atteint sa liberté en étant bienfaisant.

« Notre qualité est contenue dans les actions qui sont la, à coté de nous. Elles sont nos seuls répondants ».

M\ B\


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