Obédience : NC Loge : NC Date : NC

Vous trouverez ci-dessous, relevé dans un blog maçonnique, des extraits d’échanges entre FM qui ont tenu le premier maillet.
Nous avons trouvé ces échanges extrêmement enrichissants et à même d’aider des VM en poste ou en devenir.
Un condensé de bons conseils se trouve sur la page suivante : 3235-5

 

Le rôle de VM - 1
 
 
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Les planches qui sont lues en Loge sont trop souvent déséquilibrées... La science et la raison, dont les présences sont nécessaires, étouffent un peu trop l'instinct ou l'intelligence du cœur. La spiritualité a besoin d'équilibre...
 
Je vous donne un extrait ci-dessous d'un texte de Marc Guiguet dans le PVI de juin :
L'homme
... Habitué qu'il est des solutions toutes faites du prêt à penser, des morales et des dogmes. Il est exsangue de toute spiritualité et le monde se vide de sens. Le Soi a été perdu de vue au fur et à mesure qu'il a nié toute transcendance. De cet écartèlement entre une nature profonde toujours plus inaccessible, d'une part, et une orientation du Moi vers une matérialité de plus en plus aliénante, d'autre part, une insoutenable mise en tension apparaît...
 
B\ D\
 
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Je me permets d’intervenir dans le débat. Je pense que l’expérience joue son rôle. J’ai été élu à la chaire de V.M. plusieurs fois, dans plusieurs loges et dans plusieurs pays. Le V.M. d’une loge devrait comprendre qu’une tenue est un « psychodrame ». Une tenue se « joue » comme une pièce de théâtre. Il ne suffit pas de « lire » le rituel, mais au contraire le « jouer » sans ostentation, sans emphase, simplement, comme ça, de la manière la plus naturelle du monde, en mettant l’intonation qui convient.  Ici, la pratique du rite Émulation est sans conteste excellente, car elle implique le par cœur. Lorsque j’ai occupé le plateau de V.M, j’avais demandé au 1er et an 2nd Surveillants de faire l’effort de mémoriser le rituel de l’ouverture des travaux au 1er degré. Le rôle du Maître des colonnes d’harmonie est aussi fondamental. Le choix de la musique est sa correspondance avec les mouvements et les pauses prévus par le rituel sont très importants. Les Frères de la loge, réunis sur les colonnes doivent sentir qu’ils sont à la fois spectateurs et acteurs de cette pièce à laquelle ils assistent, mais qu’ils sont aussi en train de la jouer. Dès lors, l’émotion est créée tout naturellement.
 
A ce point la qualité d’une planche est secondaire. Personne ne s’attend à ce que le frère qui « planche » soit un prof de phylo, un sociologue professionnel ou un théologien accompli. Mais plutôt qu’il parle le avec son cœur. A ce niveau, tout pseudo intellectualisme pédant doit être proscrit. Le psychiatre C.G. Jung disait : « Est naïf celui qui ne comprend pas quelle injure il inflige à ses semblables en leur parlant de ce qu’ils ignorent. » Souvenons-nous en !
 
M\ W\
 
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En septembre prochain je devrais devenir V.M. de la loge symbolique dans laquelle j'ai été initié il y aura bientôt 16 ans (GLDF), aussi ce message de notre TCF M\ m'apparait comme une synthèse juste et parfaite de ce que je me dis souvent quand je pense à cette prochaine année maçonnique qui s'ouvre devant moi et au plateau dont j'aurai la charge.
J'ajouterais un point qui me tient à cœur aussi : à raison de deux Tenues par mois sur dix mois seulement nous consacrons finalement très peu de temps collectif à nos Travaux, et ce surtout pour nos FF
\ Apprentis et Compagnons qui ont encore moins de Tenues dans l'année (certes, il y a les comités et ils peuvent être encouragés à voyager), mais si un certain nombre de FF\. (beaucoup dans ma Loge), poursuivent et approfondissent leur chemin dans les Loges de Perfection et au-delà, ce n'est naturellement pas le cas pour nos Apprentis et Compagnons.
Aussi, et c'est à ce point que je veux en venir, il est je pense important que toute la soirée soit empreinte d'une certaine... tenue.


Si le rôle des Frères officiers et en premier lieu du V.M. est capital pour cela, chaque Maître doit également pas son attitude et par ses comportements participer de l'harmonie de l'ensemble (par exemple en se mettant à l'Ordre dans les règles et non en faisant maints gestes du bras et de la main gauches comme si nous étions soudain dans un film de Pagnol), etc. 
Dans cette perspective, ce qui me tracasse souvent ce sont les agapes : je pense que tout en étant un moment partagé de détente conviviale elles devraient cependant exprimer aussi le fait qu'il s'agit d'un repas entre initiés et non pas se dégrader, comme je l'observe souvent dans de nombreuses Loges, en discussions de bistrots entre bons copains, au cours desquelles il est abondamment question en long et en large des sujets les plus profanes, voire même parfois carrément vulgaires, et très rarement de discussions qui pourraient poursuivre nos échanges sur la planche et être inspirants pour nos plus jeunes Frères. 


Pas facile de trouver comment exprimer cela, simplement et sans froisser aucune susceptibilité, face à des Frères souvent d'une nature bien plus sociable, sympathique et joviale que la mienne et également souvent bien plus anciens et bien plus avancés dans les degrés du Rite !

L\ S\
 
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Comment ne pas adhérer à cette vision, à ce simple mais ô combien essentiel niveau d’exigence ?
 
Pour avoir eu le bonheur d’être à deux reprises et pendant trois années à chaque fois VM d’une loge symbolique, puis de conduire les travaux d’ateliers supposés ne rassembler que des Maçons avertis et motivés, je ne peux que souscrire entièrement à ce qui est énoncé par les uns et les autres depuis ce matin.
Le parcours initiatique, le cheminement spirituel auquel nous nous vouons est une mise en ordre intérieure en même temps qu’une élévation. Comment se mettre en ordre à l’intérieur si tout n’est que désordre et confusion à l’extérieur ? Comment tourner son regard vers la Lumière, comment élever son esprit et son cœur si le calme, la sérénité, ne sont pas installés en chacun des participants à la tenue ?
L’ordre extérieur concourt à l’ordre intérieur. Il n’y a pas d’Ordo si la loge vit dans le Chao...
 
C’est, quoi qu’en pensent certains, au VM que revient d’abord de faire en sorte que le rituel opère. C’est à lui de le vivre, et non de l’ânonner ou de le débiter, sur un ton monocorde ou comme s’il était pressé de s’en débarrasser.  
Si le VM donne le ton, les officiers qui l’aident à ouvrir les travaux en feront de même.
Et tous les FF de la loge ensuite, naturellement, dans « la liberté, la ferveur et la joie ».
 
Cela passe aussi par les attitudes corporelles, la manière de se déplacer, au-delà du respect de la déambulation dextrorsum…
Et ce qui vaut pendant la tenue reste vrai pendant les Agapes, tout en offrant la possibilité d’y faire participer les Apprentis autrement que par le silence attentif qu’on les prie de conserver en Loge…
 
J’ai tiré de mon expérience et de l’inspection de plusieurs dizaines de loges en tant que conseiller fédéral la matière d’un petit livre «  Etre un Vénérable Maître…efficace et heureux », publié par Dervy dans la collection « Les outils maçonniques du XXIe siècle » en 2014. J’y détaille les conseils, les points clés, qui permettent à la Loge de faire profiter pleinement chaque Frère (ou Sœur !) des moments partagés en loge et de poursuivre le travail en soi-même au dehors, tout en apportant au VM le bonheur qu’apporte cette fonction, exigeante mais ô combien exaltante.
 
J\J\ Z\
 
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Tu écris ".....La science et la raison, dont les présences sont nécessaires, étouffent un peu trop....."
 
J'aime les gants que tu prends, je n'en mettrais pas pour ma part 
L'extrait que tu avances offre 2 possibilités selon moi :
- soit le frère qui planche est un intello qui s'écoute parler et n'a auqiel cas peut être - peut être ! - pas tout compris à la démarche maçonnique,
- soit il a recopié un extrait quelque part pensant qu'il impressionnerait son atelier...auquel cas..... il n'a pas "encore" tout compris à la démarche maçonnique.
 
Dans les 2 cas me semble t il, il revient à l'atelier de lui faire comprendre, gentiment, fraternellement, ou avec provocation, je lai vu faire, soit en lui disant clairement que son discours trop haut placé n'était pas du niveau et manquait de simplicité....expliquer simplement est un art ...et un effort...et une marque de respect !, soit par une question, par exemple qu'entend il par ce Soi perdu de vue au fur et a mesure quil a nié toute transcendance.
 
Je trouve MTCF B\, qu'il manque quelque chose dans ce que tu exposes : il revient au vénérable ainsi peut être qu'aux FF anciens et expérimentés de dire les choses, parfois avec force...et courage !
 
F\ T\
 
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Je suis en parfait accord avec vous tous : Une tenue est une représentation qui doit être menée tambours maillets battants.
Tous sur les colonnes en connaissons le texte par cœur. Je dis bien sur les colonnes.
C’est une pièce de théâtre dont le VM en a le premier rôle. En télévision on dit que c’est l’animateur.
Le ou les Orateurs avec leurs planche en sont les Guest Stars que le VM a charge de mettre en valeur.
 
Le rituel doit y être exécuté sans tristesse, avec entrain, sans hésitation, sans bafouiller, au rythme soutenu des maillets.
Il ne peut y avoir de trou de mémoire, les textes sont sur les plateaux.
Et pourtant!
 
Nous n’applaudissons pas à la fin des tenues, c’est bien dommage.
Standing ovation, dix minutes d’applaudissement en fin de tenue : Un rêve de VM  mégalo.
Dans les banquets d’antan, après la chanson de tel ou tel, on pouvait faire “un banc”, “un double banc”, voir “un triple ban”.
C’était un classement sympa. 
Nous, nous avons la batterie qui régule le tout. Pas de jaloux.
 
M\  B\
 
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Pour répondre sommairement, il est tout à fait évident qu’une Tenue doit « se tenir ». Une tenue maçonnique se compare à un orchestre symphonique dont le V.M. est le chef. Les musiciens doivent respecter les instructions que le chef leur transmet, faute de quoi il n’y pas d’orchestre, ni de concert. D'autre part, les musiciens sont généralement habillés de noirs. J’ai toujours demandé aux frères des loges dont j’ai été le responsable de s’habiller de noir, chemise blanche, cravate noire. Ce n’est pas pour « faire bien », mais parce que l’uniformité de la tenue vestimentaire nivelle les origines sociales. C’est le cas par exemple des uniformes des collèges en Angleterre. A ce propos, est-il utile de rappeler qu’à l’origine la FM est britannique ?
 
De la même manière les agapes doivent être rituelles et « tenues » selon un cérémonial prédéterminé. Il existe (il existait ?) dans certaines obédiences (G.L.N.F. entre autres), un code de conduite à table, qui ne doit pas empêcher la convivialité. Le V.M. préside. Il a à sa gauche le Frère orateur et à sa droite le  frère Maître, auteur de la « planche » de la soirée. Pendant le repas, entre les plats et naturellement à la fin de celui-ci, le V.M. charge le frère orateur à sa gauche de donner la parole à celui qu’il désigne, et non pas de dire : « la parole circule, qui veut la prendre ? » L’effet est frappant (dans tous les sens du terme), car chaque frère sait qu’il sera invité à commenter la planche dite pendant le tenu en loge, au cours de laquelle il n’aura pas eu le droit de prendre de notes. Son intervention ne devra pas excéder cinq minutes (tout bavardage inutile est exclu).  Trois mots sont à respecter dans la pratique de la FM : tradition, exigence et discipline, ce qui n'exclut pas l’humour.
 
Je sais que certains ateliers dans certaines obédiences pratiquent une FM soixante-huitarde où il est « interdit d’interdire ». Ceci est décadent et n’a rien à voir avec la quête initiatique à laquelle nous sommes censés nous livrer.
 
Je sais aussi que la FM n’est pas une religion, mais la quête est spirituelle pour autant que le V.D.L.S soit en bonne place sur l’autel des serments. Le vécu de cette spiritualité implique qu’une émotion collective se créé, ce qu’on appelle l’égrégore. Cette émotion collective ne peut pas naître dans le désordre.
 
J’ajouterai enfin que tout profane frappant à la porte du temple devrait être informé de cette pratique qui peut le gêner. Il vaut mieux dans ce cas qu’il reste chez lui. Il y a parfois de bons programmes à la télévision.
 
M\ W\
 
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Je n'ai rien à ajouter tout est dit et je souscris à tous vos commentaires
Concernant les agapes, nous n'avons pas pour pratique de commenter la planche lue lors de la Tenue.
Mais las des conversations du café du commerce, j'ai instauré une pratique qui est de lancer un sujet de réflexion juste à l'ouverture des TT\ de table et qui sera le sujet des échanges lors des agapes.
Tout un chacun (y compris les AA) peut prendre la parole.
 Ceci permet des agapes instructives et intéressantes.
 
B\ P\
 
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Ces remarques me rappellent un souvenir : Dans une loge de la Grande couronne, il y a déjà de nombreuses années, c'était au mois de juin avant les départs en vacances d'été, nous devions élever un Compagnon de la loge au Grade de Maître. J'avais convoqué les officiers de la loge un samedi matin pour une répétition générale, afin justement qu'il n'y ait aucun couac, étant entendu que la partie ambulatoire du V.M. - et le texte y afférant - soit énoncé par cœur, sans lire le rituel. Il devait en être de même pour les 1ers et 2nd Surveillants. Ce samedi matin donc, il faisait très chaud. La répétition ne prévoyait pas que nous soyons vêtus selon les règles de la tenue et c'est, le plus sérieusement du monde, en short et en marcel, qu'eut lieu la répétition. Le spectacle valait le coup d’œil, c'est pourquoi je le rapporte ici.
Ce qui est important, à mon sens, et de ne pas hésiter à répéter une cérémonie de ce type. N'oublions jamais que la théâtralité est fondamentale et celui qui est "élevé" à la Maîtrise, dans de parfaites conditions, en conserve toute sa vie le souvenir. C'est un cadeau que nous lui offrons.

M\ W\

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Peut être faut il aussi reconnaître une chose : nous ne sommes pas tous égaux devant la prise de parole en publique. Vous parlez souvent de jouer un rôle, bien sûr un rituel est d'autant  plus beau qu'il est "joué" avec solennité, précision, une certaine tonalité etc. bref un peu théâtral. Mais être un bon acteur n'est pas si aisé, ça se saurait je crois. Tout le monde n'a pas le brio oratoire de certains de nos FF bien connus et qui n'ont besoin de nul papier parce que alliant talent, capacité de mémorisation, travail et bien sûr un petit goût de "je me mets en scène"...nulle critique ici ! Je les envie ?
 
Il faut cependant être juste ! Être sévère avec ceux qui laisse apparaître du laxisme dans la charge qui leur incombe, mais indulgent avec ceux qui prennent - ou se voit attribuer au dernier moment - un plateau et qui....non non et encore non, ne connaissent pas forcément le rituel par cœur ! 
Je fais partie de ceux qui posant une question en loge comme je lai fait lors de l'avant dernière tenue d'été, ...écrive leur question avant de la lire (ou de m'y raccrocher). Pourquoi ? D'abord parce que, comme pas mal je pense, mon coeur s'accélère un peu avant une prise de parole et que l'émotion ma déjà joué des tours dans le passé, a fortiori devant  un F.P.Isoz et un P. Vidal....
Mais aussi parce que, écrire ma question m'aide à la structurer et à poser les mots justes. Ensuite et enfin, c'est un bon garde fou contre tout risque de s’écouter parler.
Sévère et indulgent, voilà qui me paraît être le bon équilibre. "Tes faiblesses en tant que fils sont mes fautes en tant que père" j'aime d'autant plus cette phrase que j'entends rarement de "vieux" FF rappeler à l'ordre en loge les FF qui le mériteraient (sur la tenue vestimentaire, sur la gestuelle, sur la rigueur générale…).
 
F\ T\
 
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Je trouve cet échange auquel je me suis joint extrêmement enrichissant.
 
L’expérience des uns peut servir aux autres. Au cours des différentes charges de V.M. que j’ai pu exercer depuis plus de 30 ans, je me suis aperçu que le grade nodal du parcours de chacun est le 3ème grade. Tous le symbolisme de la quête s’y trouve. Les H.G. ne sont jamais que la continuation du cheminement dont le point de départ est précisément le 3ème grade.
 
Or, il se trouve aussi que ce grade est rarement pratiqué en dehors des cérémonies d’élévation des compagnons à la maîtrise. Ce qui veut dire que le sens profond de cette renaissance à un autre état de soi-même n’est que très rarement explicité. Bien entendu, il est difficile de prévoir des tenues se déroulant exclusivement au 3ème degré, les apprentis et les compagnons étant, de ce fait, retenus sur les parvis. Pour pallier à cette difficulté : deux possibilités.
 
  • Pratiquer une tenue au 3ème grade, désigner deux maîtres et leur confier le soin d’organiser un colloque à l’extérieur du temple, l’un au premier grade, l’autre au second, colloque au cours duquel le symbolisme des deux premiers grades sera étudié (Le 1er et le 2nd surveillant devant rester présents pendant la tenue au 3ème grade). Le processus utilisé à cet effet devrait être heuristique, c’est-à-dire s’inspirer du procédé consistant à ne pas donner de réponses aux questions posées, mais au contraire ouvrir la porte aux Apprentis & Compagnons les conduisant à une recherche personnelle du sens à donner à ce symbolisme.  
  • Réunir les maîtres de la loge sous la présidence du V.M. à l’occasion d’une séance extérieure aux tenues et les inviter à se prononcer sur le symbolisme p. ex. « la mort et de la résurrection symbolique d’Hiram » où autres sujets propres au grade de maître.
Ce ne sont là que des suggestions et, en aucun cas, je ne prétends détenir la Vérité. Je suis en effet un adepte du probabilisme du jésuite Antonio Escobar qui affirmait que toute Vérité n’est jamais que probable.
 
M\ W\
 
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Il est vrai que les tenues au 3ème grade se bornent assez souvent aux tenues d'élévation
Bien entendu, pendant le temps de la cérémonie, nous essayons de mettre un ou deux MM pour faire travailler les AA et CC

Ce n'est pas toujours possible, car au RF il nous faut 11 maitres minimum pour assurer la cérémonie
Les HG et notamment le grade d'Elu secret  permet une continuation de ce cheminement
N'empêche qu'il faudrait pouvoir ouvrir plus souvent au grade de maitre
Peut-être quelques tenues exceptionnelles réservées aux MM
 
B\ P\
 
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Mes Très Chers Frères, ces échanges sont non seulement intéressants et forts justes, mais ils arrivent à propos. Je les reçois avec une grande satisfaction car depuis bien longtemps je ressens ce que vous exprimez. Le rituel est d’une extraordinaire beauté, c’est une œuvre longuement méditée et dont chaque instant a sa signification. Je vous rejoins tous dans vos propos et la réflexion relative aux agapes est, elle aussi, bien à propos, agapes que je quitte parfois dans un état de consternation avancé. Les agapes sont une partie intégrante de la tenue et en sont un aboutissement, à cheval entre la vie intérieure du Temple et celle que l’on va rejoindre.
 Si le VM a effectivement un rôle essentiel dans l’orchestration de sa Loge, reste à savoir si les musiciens accordent parfois leurs instruments avant de jouer ou connaissent leurs partitions, malgré les recommandations du VM. L’exemple le plus récent est celui de la tenue d’été de ce dernier mardi, où l’on a entendu les frères sur les colonnes souffler le texte à l’un des deux surveillants, pour ne pas le citer. C’était triste et pathétique, mais c’est réel. Et le président que j’étais était fort mal à l’aise.

Je pense que l’avantage de cet échange est de le faire passer en Loge afin que nul n’en ignore.

Je vais ainsi, avant même la reprise de nos travaux, attirer l’attention des frères sur le contenu de cet échange. Je rejoins bien évidemment notre TCF Jean-Jacques sur cette idée d’Ordre, qui doit se décliner en tous points. Mais le VM, malgré ses bonnes intentions, ne peut pas toujours arriver à obtenir l’harmonie en ce domaine.

V\ W\
 
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Je n'ai rien à ajouter tout est dit et je souscris à tous vos commentaires.
Concernant les agapes, nous n'avons pas pour pratique de commenter la planche lue lors de la Tenue.

Mais las des conversations du café du commerce, j'ai instauré une pratique qui est de lancer un sujet de réflexion juste à l'ouverture des TT de table et qui sera le sujet des échanges lors des agapes.
Tout un chacun (y compris les AA) peut prendre la parole.
Ceci permet des agapes instructives et intéressantes.
 
B\ P\
 
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Oui, et songeons aussi au fait que lire et dire sont deux choses différentes ! Je l'ai observé plusieurs fois pour les 1er et 2nd Surveillants et je l'ai moi-même vécu : le simple fait au REAA d'avoir les rituels sur nos plateaux induit un certain comportement.
Je m'explique : en général nous savons tous je crois les réponses aux interpellations du V.M., mais, ayant le texte sous les yeux, nous avons la tendance naturelle à chercher à les lire au lieu de les dire spontanément, et dès lors il suffit qu'incidemment le rituel ne soit pas à la bonne page ou bien plus simplement que nous ne retrouvions pas aussitôt la bonne ligne et couic ! on peut avoir un petit instant de panique et se rattraper plus ou moins adroitement. Cela m'est arrivé il n'y a pas très longtemps ;-)
  
A la Tenue d'été évoquée par notre TCF Vincent, non, non, ce n'était pas moi le Surveillant dont il est question ;-) mais j'étais l'Expert, et je sais qu'à l'ouverture des Travaux j'ai soudain réalisé que si je vois bien évidemment des FF. tenir ce Plateau à chaque Tenue, pour ma part cela faisait des années et des années que cela ne m'était pas arrivé et que du coup je n'avais plus ce rôle d'Expert, entre guillemets "dans les jambes", j'ai fait de mon mieux mais il y avait bel et bien et malgré moi une distance entre moi et mon rôle d'Expert à cette Tenue maçonnique.
  
Nous devons être vigilants et rigoureux, mais ne pas oublier aussi que nous avons tous de tels moments de "flottements"...

 
L\ S\

Livre sur le sujet
L332-F Etre un Vénérable Maître ! Efficace et heureux Editions Trédaniel
de Jean-Jacques ZAMBROWSKI

Être vénérable maitre ne se limite pas à présider des tenues deux ou trois heures deux fois par mois. Être vénérable maître ! Efficace et heureux ? est le fruit d’une expérience qui dura 6 ans (2 x 3ans). Il a été conçu comme un outil pratique d’aide à la réussite pour un frère qui va être élu pour diriger une loge. C’est une fonction exigeante, outre l’ouverture et la fermeture de la tenue, le Vénérable tient également un rôle essentiel quant au bon déroulement des travaux en loge : il commente, il questionne, il sollicite les réactions, il distribue la parole, il anime, ce qui souligne son implication dans l’orientation spirituelle donnée à l’activité de la Loge.

<----- Version imprimée 8,50 €                                           

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