Le
rôle de VM - 1
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Les
planches qui sont
lues en Loge sont trop souvent déséquilibrées...
La science et la
raison, dont
les présences sont nécessaires, étouffent un peu
trop l'instinct ou
l'intelligence du cœur. La spiritualité a besoin
d'équilibre...
Je
vous donne un
extrait ci-dessous d'un texte de Marc Guiguet dans le PVI de
juin :
L'homme
...
Habitué qu'il
est des solutions toutes faites du prêt à penser, des
morales et des
dogmes. Il
est exsangue de toute spiritualité et le monde se vide de sens.
Le Soi
a été
perdu de vue au fur et à mesure qu'il a nié toute
transcendance. De cet
écartèlement entre une nature profonde toujours plus
inaccessible,
d'une part,
et une orientation du Moi vers une matérialité de plus en
plus
aliénante,
d'autre part, une insoutenable mise en tension apparaît...
B\
D\
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Je
me permets
d’intervenir dans le débat. Je pense que
l’expérience joue son rôle.
J’ai été
élu à la chaire de V.M. plusieurs fois, dans plusieurs
loges et dans
plusieurs
pays. Le V.M. d’une loge devrait comprendre qu’une tenue
est un
« psychodrame ». Une tenue se
« joue » comme une pièce de
théâtre. Il ne suffit pas de
« lire » le rituel, mais
au contraire le
« jouer » sans ostentation, sans emphase,
simplement,
comme ça, de la
manière la plus naturelle du monde, en mettant
l’intonation qui
convient.
Ici, la pratique du rite Émulation est sans conteste
excellente, car elle
implique le par cœur. Lorsque j’ai occupé le plateau
de V.M, j’avais
demandé au
1er et an 2nd
Surveillants de faire l’effort de mémoriser
le rituel de l’ouverture des travaux au 1er
degré. Le rôle du Maître
des colonnes d’harmonie est aussi fondamental. Le choix de la
musique
est sa
correspondance avec les mouvements et les pauses prévus par le
rituel
sont très
importants. Les Frères de la loge, réunis sur les
colonnes doivent
sentir
qu’ils sont à la fois spectateurs et acteurs de cette
pièce à laquelle
ils
assistent, mais qu’ils sont aussi en train de la jouer.
Dès lors,
l’émotion est
créée tout naturellement.
A
ce point la qualité
d’une planche est secondaire. Personne ne s’attend à
ce que le frère
qui
« planche » soit un prof de phylo, un sociologue
professionnel ou un
théologien accompli. Mais plutôt qu’il parle le avec
son cœur. A ce
niveau,
tout pseudo intellectualisme pédant doit être proscrit. Le
psychiatre
C.G. Jung
disait : « Est
naïf celui qui ne comprend
pas quelle injure il inflige à ses semblables en leur parlant de
ce
qu’ils
ignorent. » Souvenons-nous en !
M\
W\
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En
septembre
prochain je devrais devenir V.M. de la loge symbolique dans laquelle
j'ai été
initié il y aura bientôt 16 ans (GLDF), aussi ce message
de notre TCF M\
m'apparait comme une synthèse juste
et parfaite de ce que je me dis souvent quand je pense à cette
prochaine année
maçonnique qui s'ouvre devant moi et au plateau dont j'aurai la
charge.
J'ajouterais un point qui me tient à cœur aussi : à
raison de deux
Tenues par
mois sur dix mois seulement nous consacrons finalement très peu
de
temps
collectif à nos Travaux, et ce surtout pour nos FF\
Apprentis et Compagnons qui ont
encore moins de Tenues dans l'année (certes, il y a les
comités et ils
peuvent
être encouragés à voyager), mais si un certain
nombre de FF\.
(beaucoup dans ma Loge),
poursuivent et approfondissent leur chemin dans les Loges de Perfection
et
au-delà, ce n'est naturellement pas le cas pour nos Apprentis et
Compagnons.
Aussi, et c'est à ce point que je veux en venir, il est je pense
important que
toute la soirée soit empreinte d'une certaine... tenue.
Si le rôle des Frères officiers et en premier lieu du V.M.
est capital
pour
cela, chaque Maître doit également pas son attitude et par
ses
comportements
participer de l'harmonie de l'ensemble (par exemple en se mettant
à
l'Ordre
dans les règles et non en faisant maints gestes du bras et de la
main
gauches
comme si nous étions soudain dans un film de Pagnol), etc.
Dans cette perspective, ce qui me tracasse souvent ce sont les agapes :
je
pense que tout en étant un moment partagé de
détente conviviale elles
devraient
cependant exprimer aussi le fait qu'il s'agit d'un repas entre
initiés
et non
pas se dégrader, comme je l'observe souvent dans de nombreuses
Loges,
en
discussions de bistrots entre bons copains, au cours desquelles il est
abondamment question en long et en large des sujets les plus profanes,
voire
même parfois carrément vulgaires, et très rarement
de discussions qui
pourraient poursuivre nos échanges sur la planche et être
inspirants
pour nos
plus jeunes Frères.
Pas facile de trouver comment exprimer cela, simplement et sans
froisser aucune
susceptibilité, face à des Frères souvent d'une
nature bien plus
sociable,
sympathique et joviale que la mienne et également souvent bien
plus
anciens et
bien plus avancés dans les degrés du Rite !
L\
S\
--------------
Comment
ne pas adhérer à cette vision, à ce
simple mais ô combien essentiel niveau d’exigence ?
Pour
avoir eu le bonheur d’être à deux reprises
et pendant trois années à chaque fois VM d’une loge
symbolique, puis de
conduire les travaux d’ateliers supposés ne rassembler que
des Maçons
avertis
et motivés, je ne peux que souscrire entièrement à
ce qui est énoncé
par les
uns et les autres depuis ce matin.
Le
parcours initiatique, le cheminement
spirituel auquel nous nous vouons est une mise en ordre
intérieure en
même
temps qu’une élévation. Comment se mettre en ordre
à l’intérieur si
tout n’est
que désordre et confusion à
l’extérieur ? Comment tourner son
regard vers
la Lumière, comment élever son esprit et son cœur
si le calme, la
sérénité, ne
sont pas installés en chacun des participants à la
tenue ?
L’ordre
extérieur concourt à l’ordre intérieur.
Il n’y a pas d’Ordo si la loge vit dans le Chao...
C’est,
quoi qu’en pensent certains, au VM que
revient d’abord de faire en sorte que le rituel opère.
C’est à lui de
le vivre,
et non de l’ânonner ou de le débiter, sur un ton
monocorde ou comme
s’il était
pressé de s’en débarrasser.
Si
le VM donne le ton, les officiers qui
l’aident à ouvrir les travaux en feront de même.
Et
tous les FF de la loge ensuite,
naturellement, dans « la liberté, la ferveur et la
joie ».
Cela
passe aussi par les attitudes corporelles,
la manière de se déplacer, au-delà du respect de
la déambulation
dextrorsum…
Et
ce qui vaut pendant la tenue reste vrai
pendant les Agapes, tout en offrant la possibilité d’y
faire participer
les
Apprentis autrement que par le silence attentif qu’on les prie de
conserver en
Loge…
J’ai
tiré de mon expérience et de l’inspection
de plusieurs dizaines de loges en tant que conseiller
fédéral la
matière d’un
petit livre « Etre un Vénérable
Maître…efficace et
heureux », publié
par Dervy dans la collection « Les outils maçonniques
du XXIe
siècle » en 2014. J’y détaille les
conseils, les points clés,
qui
permettent à la Loge de faire profiter pleinement chaque
Frère (ou
Sœur !)
des moments partagés en loge et de poursuivre le travail en
soi-même au
dehors,
tout en apportant au VM le bonheur qu’apporte cette fonction,
exigeante
mais ô
combien exaltante.
J\J\
Z\
--------------
Tu
écris ".....La
science et la raison, dont les présences sont
nécessaires,
étouffent un
peu trop....."
J'aime
les gants que tu
prends, je n'en mettrais pas pour ma part
L'extrait
que tu
avances offre 2 possibilités selon moi :
-
soit le frère qui
planche est un intello qui s'écoute parler et n'a auqiel cas
peut être
- peut
être ! - pas tout compris à la démarche
maçonnique,
-
soit il a recopié un
extrait quelque part pensant qu'il impressionnerait son
atelier...auquel
cas..... il n'a pas "encore" tout compris à la démarche
maçonnique.
Dans
les 2 cas me
semble t il, il revient à l'atelier de lui faire comprendre,
gentiment,
fraternellement, ou avec provocation, je lai vu faire, soit en lui
disant
clairement que son discours trop haut placé n'était pas
du niveau et
manquait
de simplicité....expliquer simplement est un art ...et un
effort...et
une
marque de respect !, soit par une question, par exemple qu'entend il
par ce Soi
perdu de vue au fur et a mesure quil a nié toute transcendance.
Je
trouve MTCF B\,
qu'il manque quelque chose dans ce que tu exposes :
il revient au vénérable ainsi peut être qu'aux FF
anciens et
expérimentés de
dire les choses, parfois avec force...et courage !
F\
T\
--------------
Je
suis en
parfait accord avec vous tous : Une tenue est une représentation
qui
doit être
menée tambours maillets battants.
Tous
sur
les colonnes en connaissons le texte par cœur. Je dis bien sur
les
colonnes.
C’est
une
pièce de théâtre dont le VM en a le premier
rôle. En télévision on dit
que
c’est l’animateur.
Le
ou les
Orateurs avec leurs planche en sont les Guest Stars que le VM a charge
de
mettre en valeur.
Le
rituel
doit y être exécuté sans tristesse, avec entrain,
sans hésitation, sans
bafouiller, au rythme soutenu des maillets.
Il
ne peut
y avoir de trou de mémoire, les textes sont sur les plateaux.
Et
pourtant!
Nous
n’applaudissons pas à la fin des tenues, c’est bien
dommage.
Standing
ovation, dix minutes d’applaudissement en fin de tenue : Un
rêve de
VM
mégalo.
Dans
les
banquets d’antan, après la chanson de tel ou tel, on
pouvait faire “un
banc”,
“un double banc”, voir “un triple ban”.
C’était
un
classement sympa.
Nous,
nous
avons la batterie qui régule le tout. Pas de jaloux.
M\ B\
--------------
Pour
répondre
sommairement, il est tout à fait évident qu’une
Tenue doit
« se
tenir ». Une tenue maçonnique se compare à un
orchestre
symphonique dont
le V.M. est le chef. Les musiciens doivent respecter les instructions
que le
chef leur transmet, faute de quoi il n’y pas d’orchestre,
ni de
concert.
D'autre part, les musiciens sont généralement
habillés de noirs. J’ai
toujours
demandé aux frères des loges dont j’ai
été le responsable de s’habiller
de
noir, chemise blanche, cravate noire. Ce n’est pas pour
« faire
bien », mais parce que l’uniformité de la tenue
vestimentaire
nivelle les
origines sociales. C’est le cas par exemple des uniformes des
collèges
en
Angleterre. A ce propos, est-il utile de rappeler qu’à
l’origine la FM
est
britannique ?
De
la même manière les
agapes doivent être rituelles et « tenues »
selon un
cérémonial
prédéterminé. Il existe (il existait ?) dans
certaines
obédiences
(G.L.N.F. entre autres), un code de conduite à table, qui ne
doit pas
empêcher
la convivialité. Le V.M. préside. Il a à sa gauche
le Frère orateur et
à sa
droite le frère Maître, auteur de la
« planche » de la soirée.
Pendant le repas, entre les plats et naturellement à la fin de
celui-ci, le
V.M. charge le frère orateur à sa gauche de donner la
parole à celui
qu’il désigne,
et non pas de dire : « la parole circule, qui veut la
prendre ? » L’effet est frappant (dans tous les
sens
du terme), car
chaque frère sait qu’il sera invité à
commenter la planche dite pendant
le tenu
en loge, au cours de laquelle il n’aura pas eu le droit de
prendre de
notes.
Son intervention ne devra pas excéder cinq minutes (tout
bavardage
inutile est
exclu). Trois mots sont à respecter dans la pratique de la
FM :
tradition, exigence et discipline, ce qui n'exclut pas l’humour.
Je
sais que certains
ateliers dans certaines obédiences pratiquent une FM
soixante-huitarde
où il
est « interdit d’interdire ». Ceci est
décadent et
n’a rien à voir
avec la quête initiatique à laquelle nous sommes
censés nous livrer.
Je
sais aussi que la FM
n’est pas une religion, mais la quête est spirituelle pour
autant que
le
V.D.L.S soit en bonne place sur l’autel des serments. Le
vécu de cette
spiritualité implique qu’une émotion collective se
créé, ce qu’on
appelle
l’égrégore. Cette émotion collective ne peut
pas naître dans le
désordre.
J’ajouterai
enfin que
tout profane frappant à la porte du temple devrait être
informé de
cette
pratique qui peut le gêner. Il vaut mieux dans ce cas qu’il
reste chez
lui. Il
y a parfois de bons programmes à la télévision.
M\
W\
--------------
Je
n'ai rien à ajouter
tout est dit et je souscris à tous vos commentaires
Concernant
les agapes,
nous n'avons pas pour pratique de commenter la planche lue lors de la
Tenue.
Mais
las des
conversations du café du commerce, j'ai instauré une
pratique qui est
de lancer
un sujet de réflexion juste à l'ouverture des TT\
de table et qui sera le sujet des échanges lors des agapes.
Tout
un chacun (y
compris les AA) peut prendre la parole.
Ceci
permet des
agapes instructives et intéressantes.
B\
P\
--------------
Ces remarques me
rappellent un
souvenir : Dans une loge de la Grande couronne, il y a
déjà de
nombreuses
années, c'était au mois de juin avant les départs
en vacances d'été,
nous
devions élever un Compagnon de la loge au Grade de Maître.
J'avais
convoqué les
officiers de la loge un samedi matin pour une répétition
générale, afin
justement qu'il n'y ait aucun couac, étant entendu que la partie
ambulatoire du
V.M. - et le texte y afférant - soit énoncé par
cœur, sans lire le
rituel. Il
devait en être de même pour les 1ers et 2nd Surveillants.
Ce samedi
matin donc,
il faisait très chaud. La répétition ne
prévoyait pas que nous soyons
vêtus
selon les règles de la tenue et c'est, le plus
sérieusement du monde,
en short
et en marcel, qu'eut lieu la répétition. Le spectacle
valait le coup
d’œil,
c'est pourquoi je le rapporte ici.
Ce qui est
important, à mon sens, et de ne pas hésiter à
répéter une cérémonie de ce type.
N'oublions jamais que la théâtralité
est
fondamentale et celui qui est "élevé" à la
Maîtrise, dans de
parfaites conditions, en conserve toute sa vie le souvenir. C'est un
cadeau que
nous lui offrons.
M\
W\
--------------
Peut
être faut il aussi
reconnaître une chose : nous ne sommes pas tous égaux
devant la prise
de parole
en publique. Vous parlez souvent de jouer un rôle, bien sûr
un rituel
est
d'autant plus beau qu'il est "joué" avec solennité,
précision,
une certaine tonalité etc. bref un peu théâtral.
Mais être un bon
acteur n'est
pas si aisé, ça se saurait je crois. Tout le monde n'a
pas le brio
oratoire de
certains de nos FF bien connus et qui n'ont besoin de nul papier parce
que
alliant talent, capacité de mémorisation, travail et bien
sûr un petit
goût de
"je me mets en scène"...nulle critique ici ! Je les envie ?
Il
faut cependant être
juste ! Être sévère avec ceux qui laisse
apparaître du laxisme dans la
charge
qui leur incombe, mais indulgent avec ceux qui prennent - ou se voit
attribuer
au dernier moment - un plateau et qui....non non et encore non, ne
connaissent
pas forcément le rituel par cœur !
Je
fais partie de ceux
qui posant une question en loge comme je lai fait lors de l'avant
dernière
tenue d'été, ...écrive leur question avant de la
lire (ou de m'y
raccrocher).
Pourquoi ? D'abord parce que, comme pas mal je pense, mon coeur
s'accélère un
peu avant une prise de parole et que l'émotion ma
déjà joué des tours
dans le
passé, a fortiori devant un F.P.Isoz et un P. Vidal....
Mais
aussi parce que,
écrire ma question m'aide à la structurer et à
poser les mots justes.
Ensuite
et enfin, c'est un bon garde fou contre tout risque de
s’écouter parler.
Sévère
et indulgent,
voilà qui me paraît être le bon équilibre.
"Tes faiblesses en tant que
fils sont mes fautes en tant que père" j'aime d'autant plus
cette
phrase
que j'entends rarement de "vieux" FF rappeler à l'ordre en loge
les
FF qui le mériteraient (sur la tenue vestimentaire, sur la
gestuelle,
sur la
rigueur générale…).
F\ T\
--------------
Je
trouve cet échange
auquel je me suis joint extrêmement enrichissant.
L’expérience
des uns
peut servir aux autres. Au cours des différentes charges de V.M.
que
j’ai pu
exercer depuis plus de 30 ans, je me suis aperçu que le grade
nodal du
parcours
de chacun est le 3ème grade. Tous le
symbolisme de la quête s’y
trouve. Les H.G. ne sont jamais que la continuation du cheminement dont
le
point de départ est précisément le 3ème
grade.
Or,
il se trouve aussi
que ce grade est rarement pratiqué en dehors des
cérémonies d’élévation
des
compagnons à la maîtrise. Ce qui veut dire que le sens
profond de cette
renaissance à un autre état de soi-même n’est
que très rarement
explicité. Bien
entendu, il est difficile de prévoir des tenues se
déroulant
exclusivement au 3ème degré,
les apprentis et les compagnons étant, de ce fait, retenus sur
les
parvis. Pour
pallier à cette difficulté : deux possibilités.
- Pratiquer
une tenue au 3ème grade,
désigner deux maîtres et leur confier le soin
d’organiser un colloque à
l’extérieur du temple, l’un au premier grade,
l’autre au second,
colloque au cours duquel le symbolisme des deux premiers grades sera
étudié (Le 1er et le 2nd surveillant
devant rester présents pendant la tenue au 3ème grade).
Le processus utilisé à cet effet devrait être
heuristique, c’est-à-dire
s’inspirer du procédé consistant à ne pas
donner de réponses aux
questions posées, mais au contraire ouvrir la porte aux
Apprentis
& Compagnons les conduisant à une recherche personnelle du
sens
à donner à ce symbolisme.
- Réunir
les maîtres de la loge sous la présidence du V.M. à
l’occasion d’une
séance extérieure aux tenues et les inviter à se
prononcer sur le
symbolisme p. ex. « la mort et de la résurrection
symbolique
d’Hiram » où autres sujets propres au grade de
maître.
Ce
ne sont là que des
suggestions et, en aucun cas, je ne prétends détenir la
Vérité. Je suis
en
effet un adepte du probabilisme du jésuite Antonio Escobar qui
affirmait que
toute Vérité n’est jamais que probable.
M\
W\
--------------
Il
est vrai que les
tenues au 3ème grade se bornent assez souvent aux tenues
d'élévation
Bien entendu, pendant le temps de la cérémonie, nous
essayons de mettre
un ou
deux MM pour faire travailler les AA et CC
Ce
n'est pas toujours
possible, car au RF il nous faut 11 maitres minimum pour assurer la
cérémonie
Les
HG et
notamment le grade d'Elu secret permet une continuation de ce
cheminement
N'empêche
qu'il
faudrait pouvoir ouvrir plus souvent au grade de maitre
Peut-être
quelques
tenues exceptionnelles réservées aux MM
B\
P\
--------------
Mes
Très Chers Frères, ces échanges sont non seulement
intéressants et forts justes, mais ils arrivent à propos.
Je les reçois
avec
une grande satisfaction car depuis bien longtemps je ressens ce que
vous
exprimez. Le rituel est d’une extraordinaire beauté,
c’est une œuvre
longuement
méditée et dont chaque instant a sa signification. Je
vous rejoins tous
dans
vos propos et la réflexion relative aux agapes est, elle aussi,
bien à
propos,
agapes que je quitte parfois dans un état de consternation
avancé. Les
agapes
sont une partie intégrante de la tenue et en sont un
aboutissement, à
cheval
entre la vie intérieure du Temple et celle que l’on va
rejoindre.
Si
le
VM a effectivement un rôle essentiel dans l’orchestration
de sa Loge,
reste à
savoir si les musiciens accordent parfois leurs instruments avant de
jouer ou
connaissent leurs partitions, malgré les recommandations du VM.
L’exemple le
plus récent est celui de la tenue d’été de
ce dernier mardi, où l’on a
entendu
les frères sur les colonnes souffler le texte à
l’un des deux
surveillants,
pour ne pas le citer. C’était triste et pathétique,
mais c’est réel. Et
le
président que j’étais était fort mal
à l’aise.
Je
pense que l’avantage de cet échange est de le faire passer
en Loge afin
que
nul n’en ignore.
Je
vais ainsi, avant même la reprise de nos travaux,
attirer l’attention des frères sur le contenu de cet
échange. Je
rejoins bien
évidemment notre TCF Jean-Jacques sur cette idée
d’Ordre, qui doit se
décliner
en tous points. Mais le VM, malgré ses bonnes intentions, ne
peut pas
toujours
arriver à obtenir l’harmonie en ce domaine.
V\
W\
--------------
Je
n'ai rien à ajouter
tout est dit et je souscris à tous vos commentaires.
Concernant les agapes, nous n'avons pas pour pratique de commenter la
planche
lue lors de la Tenue.
Mais
las des
conversations du café du commerce, j'ai instauré une
pratique qui est
de lancer
un sujet de réflexion juste à l'ouverture des TT de table
et qui sera
le sujet
des échanges lors des agapes.
Tout
un chacun (y
compris les AA) peut prendre la parole.
Ceci
permet des agapes
instructives et intéressantes.
B\
P\
--------------
Oui,
et
songeons aussi au fait que lire et dire
sont deux choses
différentes ! Je l'ai observé plusieurs fois pour les 1er
et 2nd
Surveillants
et je l'ai moi-même vécu : le simple fait au REAA d'avoir
les rituels
sur nos
plateaux induit un certain comportement.
Je m'explique : en général nous savons tous je crois les
réponses aux
interpellations du V.M., mais, ayant le texte sous les yeux, nous avons
la
tendance naturelle à chercher à les lire au lieu de les
dire
spontanément, et
dès lors il suffit qu'incidemment le rituel ne soit pas à
la bonne page
ou bien
plus simplement que nous ne retrouvions pas aussitôt la bonne
ligne et
couic !
on peut avoir un petit instant de panique et se rattraper plus ou moins
adroitement. Cela m'est arrivé il n'y a pas très
longtemps ;-)
A la Tenue d'été évoquée par notre TCF
Vincent, non, non, ce n'était
pas moi le
Surveillant dont il est question ;-) mais j'étais l'Expert, et
je sais
qu'à
l'ouverture des Travaux j'ai soudain réalisé que si je
vois bien
évidemment des
FF. tenir ce Plateau à chaque Tenue, pour ma part cela faisait
des
années et
des années que cela ne m'était pas arrivé et que
du coup je n'avais
plus ce
rôle d'Expert, entre guillemets "dans les jambes", j'ai fait de
mon
mieux mais il y avait bel et bien et malgré moi une distance
entre moi
et mon
rôle d'Expert à cette Tenue maçonnique.
Nous devons être vigilants et rigoureux, mais ne pas oublier
aussi que
nous
avons tous de tels moments de "flottements"...
L\
S\
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