GLDF Loge : NC Date : NC

Pourquoi suis-je (nous sommes) ici

 
C’est une question que je me pose pratiquement à chaque tenue, peut être certains sont dans le même cas. On peut se demander, tiens Guy a découvert qu’il était dans une loge maçonnique.
En étudiant la question, j’arrive très vite à une autre question voisine, pourquoi je vis, pourquoi la vie etc., question prétentieuse, impossible à résoudre, le seul capable de répondre étant dieu ou le GADLU. Alors se lancer dans ce travail fait preuve d’une prétention sans borne ou d’une inconscience sans limite. Je me limiterai donc à la question pourquoi suis je ici en loge
(Et je vous informe tout de suite )qu’il m’est apparu très rapidement que je ne pouvais répondre à cette question correctement. Aussi cette planche ne serait qu’une introduction  ou une méthode pour trouver les réponses
cette planche n’allait pas permettre de répondre définitivement à cette question et même que les réponses ne seraient justes qu’à un certain moment de la vie. Nous sommes dans le domaine du symbolisme et de la philosophie..
 
Mais pour satisfaire ceux qui se pensent « va t il nous dire pourquoi il est ici, après tout nous sommes venu l’écouter pour connaître la réponse », je préfère vous donner la réponse immédiatement et sans la discussion : en fait je suis ici pour être avec vous.
 
Cette planche m’a été inspiré par l’expression « connais toi, toi-même », en effet il suffisait de dire « connais toi », que vient faire le toi même. Cette expression supplémentaire indique que cette connaissance est particulière, il faut se connaître par soi même. Alors que dans la vie profane il est plus intéressant de connaître les autres que soi même. Ici il est proposé de connaître soi, inutile de vouloir ressembler à quelqu’un d’autre, nous ne serons jamais comme x ou y , je suis moi et il faut que je m’améliore de l’intérieur pour arriver au meilleur de moi même, travailler avec son propre matériau. D’ailleurs le profane qui passe l’initiation ne peut manquer d’être déçu à la fin du processus, les secrets appris sont pas fondamentaux
but.
cette planche a eu du mal à démarrer, je pensai au début faire les trois parties, introduction, développement et conclusion mais cela s’averra rapidement impossible. Partant de la question du début : pourquoi suis je ici, il est évident que je réfléchissais sur le un, le deux ne pouvant être qu’un autre qui allait m’aider dans ce travail, pour arriver sur le trois qui allait donner la réponse. I cette planche se bornera à être seulement une introduction
 
Cette question va être interprétée de la manière suivante,
         - Pourquoi ai-je décidé de rentrer en loge
         - Pour quoi faire
         - Dans quel but
 
Pourquoi ai je décidé de rentrer en loge
question difficile car au début je ne connaissais rien de la FM, comment peut on désirer quelque chose qu’on ne connaît pas. Le secret maçonnique est bien gardé, la méthode ne l’est pas. Les médias permettent de lire le comment et on peut penser que l’initiation est inutile. Seulement il est indispensable de vivre et de ressentir quelque chose pour le comprendre. Rappelez vous la première expérience sexuelle,  vous aviez tous lu et ce ne fut pas ce qui avait été prévu, d’ailleurs rien n’avant été prévu. Comprendre le terme est important, je peux apprendre toute la connaissance de la menuiserie mais être incapable de fabriquer une étagère, d’ailleurs est il indispensable de connaître tout de la menuiserie pour être un bon menuisier ? oui vous répondra le professeur qui a besoin de base pour établir l’examen final et établir un classement entre les élèves, oui répondra le profane qui a soif de connaissance.
En fait la décision d’entrer en loge répond toujours à un vide.  A cela deux solutions  soit le repli sur soi, l’égoïsme total soit l’angoisse éternelle. La FM est une manière de combler ce vide.
 
Pour quoi faire
En effet nous passons l’essentiel de la tenue assis sur le banc en silence, apparemment sans rien faire. Et pourtant il est dit à la fin de la tenue que nous avons bien travaillé. Travailler sans rien faire, la grande découverte.
En fait nous faisons quelque chose.
Nous faisons des observations c’est à dire nous passons notre temps simplement à constater des éléments du décor et à écouter les planches et les propos qui y sont dit. et nous faisons aussi des expériences,  c’est à dire le contrôle d’une idée par une autre idée. cela signifie qu’on se livre à l’investigation et à la recherche à partir de ce que l’on a observé. Nous nous instruisons, pour s’instruire il faut nécessairement raisonner sur ce que l’on observe, comparer les idées et les juger par d’autres idées qui servent de contrôle.
 
Tout cela bien sur d’une manière abstraite par le processus de la pensée.
 
Nous passons notre temps à observer la loge et s’observer les uns les autres en toute fraternité. L’observation est le point d’appui de l’esprit qui raisonne, l’expérience est le point d’appui d’un esprit qui conclut par cela on peut acquérir de l’expériences sans faire des expériences, par le seul raisonnement.
Notre esprit expérimente perpétuellement ce qu’il voit et ce qu’il entend, en loge nous passons notre temps à expérimenter mentalement des idées en  écoutant les siennes en silence, en écoutant celles des autres.
L’expérience est le privilège de la raison et elle corrige l’homme chaque jour.
Notre travail consiste essentiellement à observer et expriment à l’intérieur de nous même ce que nous voyons et ce que nous entendons à la lumière des observations et des expériences précédentes.
 
Ainsi l’observateur constate purement et simplement ce qu’il a sous les yeux. Il ne doit avoir d’autre soucis que de se prémunir contre les erreurs d’observations qui pourraient lui faire voir incomplètement ou mal définir quelque chose. A cet effet il met en usage tous les instruments qui pourraient l’aider à rendre son observation plus complète . il faut observer sans idée préconçue ; l’esprit de l’observateur doit être passif, c’est à dire se taire ; il écoute et écrit sous la dictée de sa nature. Mais une fois le fait constaté et le phénomène bien observé, l’idée arrive , le raisonnement intervient et l’expérimentateur apparaît .
Une fois l’expérience accomplie et le résultat obtenu, l’expérimentateur devient à nouveau observateur.
 
Dans quel but
La grande question ; la réponse est dans chacun de nous.
Je me permets de vous donner la mienne, inspiré de la formule de surcroit en latin pour la rendre encore plus hermétique VITRIOL « visita interiora terrae, rectificandoque, invenies occultum lapidem » : visite l’intérieur de la terre, et en rectifiant, tu trouveras la pierre occulte.
Ce pourrait être le sujet du débat qui va suivre la planche car chaque mot, la syntaxe elle même a une signification.
Je pense qu’on nous promet la réussite de notre travail tout en sachant que l’on ne sait pas ce que nous trouverons car la pierre est occulte.
Je parlerai seulement du premier mot : visita. En FM un visiteur est un frère étranger à une loge, l’origine latine : visitare veut dire voir souvent, on nous propose de venir voir un édifice, d’en découvrir les particularités intéressantes et en admirer la beauté. Le travail personnel est présent dans cet acte, chaque tenue est différente de l’autre, il est même proposé de rentrer en loge à chaque fois comme si c’était la première fois, nous sommes des apprentis et le seront toujours. A chaque tenue l’ouvrage est à recommencer mais de même lors d’une visite d’un lieu, il est nécessaire de venir sans préjugé, la réflexion doit être neuve à chaque fois pour espérer trouver à la fin cette pierre. Le visiteur est libre. Il regarde et écoute, il n’est que de passage à la recherche de savoir.
 
Pour terminer, je parlerai d’une légende qui m’a beaucoup plu :
 
Il y a bien longtemps avant que les hommes existent, vivaient sur la terre des choses toutes rondes avec 4 bras 4 jambes, deux têtes, ces choses couraient très vite, étaient très intelligentes et même dépassaient les dieux en tout, ceux ci, pris d’une colère pas toujours juste décidèrent de donner une leçon à ces terriens et divisèrent les corps en deux, diminuant d’autant leur capacités. Et c’est pourquoi nous sommes ainsi pourvus de deux jambes, une tête etc., et nous somme perpétuellement à la recherche de l’autre moitié pour devenir meilleur et plus fort.

G\ T\

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