Obédience : NC Loge : NC 21/02/2009


Rites de Passage Profanes :

vivaces ou désuets ?


Les Rites de passage dans notre société Profane ?
Que sont’ils ?  Existent’il encore ?

Toute société a des rites dits de « passage » : ce sont, d’une part, des rites d’intégration d’un nouveau venu dans tel ou tel groupe ; d’autre part, des rites de maturation, de reconnaissance de la maturité, de passage de l’adolescence à l’état adulte.
L’initiation, dans les sociétés primitives, désigne les rites par lesquels l’enfant ou l’adolescent, dans une seconde naissance, « vient au monde » des adultes et accède à leur statut. Ces rites confèrent un caractère officiel aux changements physiques, psychologiques et sociaux qui accompagnent l’adolescence.
Dans notre société, cette entrée dans la communauté adulte est graduelle, procède par étapes, si bien qu’on ne sait plus à la limite si c’est la croissance physiologique, la maturité psychique ou l’intégration sociale qui se trouvent ainsi marquée d’une pierre blanche.
Tout au long de cette planche, je vais tenter de vous montrer cette ambiguïté des « rites de passage » dans notre société actuelle.    

Intégration et initiation
Les rites d’intégration dans une communauté, religieuse ou sociale, permettent à la personne d’intégrer cette communauté. Par exemple, le baptême, qui fait entrer l’enfant dans la communauté chrétienne ou encore le mariage, qui fait passer deux célibataires au sein du groupe des « gens mariés » et leur confère ainsi un statut social différent.
Ensuite les rites d’initiation, pratiqués dans les sociétés primitives, où le jeune adolescent, à la suite d’épreuves physiques et morales, accède brusquement à son statut d’adulte ; rites dont certains estiment retrouver la trace aujourd’hui :
-    dans le « bizutage » estudiantin, 
-         dans les cérémonies d’accession à certaines sociétés secrètes modernes,
-         ou encore dans les épreuves que certains jeunes se font subir pour entrer dans tel « clan » ou telle « bande ».

Mais les rites de passage existent aussi, d’une certaine manière, au niveau de la vie quotidienne, familiale ou scolaire. Sept ans ne reste peut-être plus qu’en théorie l’âge dit « de raison » ; en revanche, il est certain que le statut d’un écolier qui entre en 1e primaire se différencie nettement de celui d’un élève de la classe de 6e primaire, il en est bien sûr de même dans le secondaire.

Tout au long de l’enfance, parents, nous jalonnons les étapes en expliquant à nos enfants :
-         « Quand tu auras 6 ans, tu auras tant d’argent de poche par semaine, tu auras un nouveau lit. »
-         « Quand tu auras 7 ans, tu pourras aller dormir plus tard. »
-         « Quand tu auras 8 ans, tu iras tout seul à l’école. »   etc…

Même si les anniversaires sont, aux yeux de l’enfant, des étapes vécues de façon plus intense dans la petite enfance qu’au moment de l’adolescence, ils marquent néanmoins, sur le plan familial, le passage à un nouveau statut. Jusqu’au stade « final », où le jeune atteint la qualité d’ « adulte », marquée par la société profane du sceau de la majorité, 18 ans, le permis de conduire et le droit de vote ! Mais il faudrait tempérer peut-être ce terme avec quelques restrictions.
Dans notre société occidentale moderne, on peut  se demander si ces « rites de passage », si on peut les appeler ainsi, ne sont pas aujourd’hui vidés de toute signification profonde. S’ils ne subsistent pas, au sein de certains groupes, comme simples restes ou reliquats d’une certaine tradition. S’ils ne relèvent pas enfin, du plus pur conformisme social voire religieux, ou bien s’ils font encore partie d’un véritable vécu.

A l’origine, quelle que soit la civilisation ou la société considérée, il y a toujours les rites de passage liés à l’idée que les humains se font de l’univers qu’ils habitent : la place qu’y occupe l’Homme, et la durée même de son  passage dans cet univers. Le rite se traduit donc par un ensemble de gestes très fortement sacralisés, et chacune des étapes de notre vie humaine ne correspond pas seulement à notre développement corporel. Elle comporte aussi sa charge religieuse, morale, intellectuelle ou spirituelle. C’est le « nouveau » que l’on accueille au cours d’une fête, et c’est pourquoi, précisément, les rites de passage s’enveloppent des signes extérieurs de la fête que ce soit lors d’un baptême, d’une fête laïque, d’une communion, d’un mariage…

C’est là que se pose la première question : beaucoup de sociologues se demandent si l’on peut encore, dans une société comme la nôtre, considérer le schéma classique – enfance, adolescence, âge adulte – comme toujours valable. Le statut de l’enfance et de l’adolescence apparaît actuellement si modifiable que certains rites ne peuvent que disparaître, ou du moins tendre à le faire. L’évolution se poursuivrait ainsi tout au long de la vie et l’on n’éprouverait plus autant le besoin de marquer par des rites, avec leurs gestes et leurs fêtes, ces étapes plus floues, dans le développement humain.
Le rite de passage aurait donc tendance à se transformer, voire à disparaître, pour correspondre à une évolution plus individualisée.

Dans nos sociétés anciennes, des jeunes subissaient un rite de passage à l’époque de leur puberté. Le rite était alors appliqué à tout le groupe social. Dans notre société profane actuelle, quel rite de passage peut encore être reconnu par tous et  pour tous ?

Pendant longtemps, on aurait pu retenir le cas du service militaire. Avec son conseil de révision, il constituait  une sorte de « diplôme », affirmant la capacité d’un garçon à être un homme, « bon pour les filles ». Dans certaines classes sociales, le fait d’être réformé était perçu comme une sanction, la société adulte hésitait en somme à accueillir dans son sein le jeune déclaré « inapte au service » et le privait du même coup d’afficher sa virilité.
Pour les filles, ce diplôme ne lui était « délivré » qu’au moment de son mariage, elle devenait femme et « apte » à servir son mari et à s’occuper de ses enfants.

De nos jours, pour reconnaître un rite de passage, il n’est plus nécessaire qu’il s’applique à toute une société. Il suffit qu’il soit accepté par l’un des innombrables groupes, ou microsociétés (bandes, clans, clubs …) qui composent aujourd’hui la mosaïque de l’environnement social.   

Souvenons-nous qu’auparavant dans notre société, c’était l’apanage de l’Eglise catholique d’intégrer dans les pays chrétiens, les valeurs communes à toute la communauté. Aujourd’hui que ce soit  lors du baptême, de la communion solennelle ou de la célébration du mariage chrétien, l’engagement demandé est souvent vécu comme un geste rituel accompli par simple conformisme plutôt que la marque d’une adhésion aux valeurs chrétiennes. Ces cérémonies, plus ou moins solennelles, plus ou moins festives renforcent le lien social  et familial. Ces différentes cérémonies se retrouvent dans les différentes religions.

Dans la religion juive, pour les garçons c’est le Brith Milah lors de la circoncision puis la Bar Mitsva à l’âge de la puberté ; pour les filles le Zeved Habat, la Bat Mitsva puis le mariage. Preuve que notre société est en perpétuelle évolution, les juifs ont également prévu, depuis quelques années, des cérémonies laïques juives pour les jeunes juifs non pratiquants.
Chez les musulmans, chaque âge de la vie est également marqué par des rites religieux. A la naissance, le premier mot que l'on doit murmurer à l'oreille du nouveau-né est Allah. L'enfant reçoit son nom sept jours plus tard. Puis, à l'âge de 4 ans, on lui donne sa première leçon d'éducation religieuse, en attendant qu'il fasse régulièrement sa prière à partir de 7 ans. Avant d'avoir atteint cet âge, le garçon est circoncis. Cette cérémonie donne lieu à une grande fête familiale, tout comme le mariage, qui peut durer plusieurs jours.

La laïcité s’est également appropriée l’équivalent de ces différentes cérémonies avec le parrainage, la fête de la jeunesse laïque, la cohabitation légale et le mariage laïque. La portée éducative du rite est valorisée. La fête de la jeunesse laïque s'inscrit dans ces traditions. Proposée aux enfants qui achèvent l'école primaire et qui y ont suivi le cours de morale laïque, la fête est l'occasion d'offrir à des enfants qui ne sont pas concernés par les cérémonies religieuses de célébrer leur entrée dans l'adolescence, d'être fêtés eux-mêmes et d'être sensibilisés solennellement aux valeurs qui sous-tendent le cours de morale. La cérémonie de la fête de la jeunesse laïque ne comporte aucune promesse de fidélité à une croyance, à une doctrine, ni même à une communauté particulière. Pas de rite d'allégeance ou d'opposition à qui que ce soit. Sa spécificité est de ne proposer à l'enfant qu'un engagement par rapport à lui-même et à sa conscience, qui sera en fin de compte le seul juge de la manière dont il s'accomplira comme adulte, homme ou femme, dans la communauté universelle.

Dans notre société moderne, c’est toute la vie quotidienne et ses pratiques inconscientes qui prennent une valeur rituelle pour marquer des étapes vers le statut d’adulte : prise de responsabilités, actes réfléchis et motivés, prise de risques plus ou moins calculés …

Les nouveaux rites
En fait, dans notre société actuelle, telle manière de vivre, tel ou tel choix dans les attitudes face à un problème précis peuvent nous faire considérer ou non comme ayant atteint la maturité de l’adulte selon que l’on appartient à tel ou tel groupe. Il est probable, par conséquent, que cette société a engendré ses propres rites, infiniment diversifiés puisqu’ils correspondent à son éparpillement  en groupes, voire même en groupuscules.

Parmi les rites actuels les plus généralement reconnus figure, sans doute, le rite de passage qui marque l’autonomie financière du jeune adulte face à sa famille. Sa première feuille de paie, par exemple, mais ce peut être aussi l’accession au stade de consommateur bien qu’il ne soit pas suffisant pour marquer le passage de l’enfance à l’adolescence. En effet, de plus en plus, l’enfant est, dès son plus jeune âge, on le sait, un « consommateur ».
Par exemple, il y a celui – ou celle – à qui l’on permet, à l’âge de 14 ans, d’acquérir un vélomoteur que la loi autorise d’ailleurs officiellement à chevaucher dès cet âge. Et puis, il y a celui – ou celle – à qui sa famille, pour toutes sortes de raisons valables ou non, refuse ce « nouveau droit ». Il ne s’agit pas, bien sûr, de savoir si, à l’âge de 14 ans, on est capable ou non de conduire un vélomoteur. Ce sont les parents qui décident si leur enfant le peut ou non. Mais cette décision entraîne pour l’enfant l’inévitable conséquence : la reconnaissance par ses pairs qu’il a franchi ou non une certaine étape dans son évolution. Cette décision appartient à un groupe restreint, la famille, dont l’aspect psychologique et relationnel est plus important que l’aspect sociologique.
De ces exemples, nous pouvons déduire que le statut économique, les nouvelles techniques, les concepts éducatifs, peuvent sécréter de nouveaux rites de passage.

Mais si les rites de passage, même transformés, existent encore, le fait très important à souligner c’est qu’ils ont pratiquement perdu tout caractère obligatoire. On peut refuser le parrainage, la fête de la jeunesse laïque, le mariage ou leurs équivalents religieux et même civils.    

Comme je l’ai signalé au début de cette planche, dans les sociétés primitives, l’initiation désigne les rites par lesquels l’enfant ou l’adolescent, dans une seconde naissance, « vient au monde » des adultes et accède à leur statut. Ces rites de passage sont pour l’adolescent la seule voie ouverte pour devenir adulte, et pour se faire admettre dans leur société. Il n’a pas le droit de contester quoi que ce soit et, surtout, n’en a aucune envie. Le rite de passage, avec ses épreuves, est, pour lui, la seule manière de grandir. Il sait cela dès sa tendre enfance et il l’attend. Il sait aussi que le moment viendra où les adultes voudront bien l’accueillir parmi eux, et que ce sera l’occasion d’une fête et de manifestations de joie.

Aujourd’hui, dans notre société occidentale, le jeune n’est plus aussi certain d’avoir sa place « réservée » dans la société des adultes. Il se demande même si, pour y entrer un jour, il ne lui faudra pas un peu forcer la porte. La période préliminaire, celle de l’adolescence, a été prolongée, par l’allongement de la scolarité sans doute, mais aussi par un comportement général plus ou moins conscient qui tend à n’intégrer les jeunes dans la vie économique de notre société que pour autant que l’on a besoin d’eux en tant que producteurs. Les fameuses « conduites d’ajournement », qui font du jeune un éternel étudiant, voire un assisté, sont-elles alors sécrétées par le jeune lui-même, la génération « Tanguy » ou par la société qui ne cherche pas à l’intégrer ou ne l’aide pas à s’intégrer ? Or, s’il n’y a pas de vraie société d’accueil, il ne peut y avoir de rite de passage vers cette société, et encore moins de fête ou de cérémonial autour.

Vivre sans rites
Certains affirment que la fête est devenue dangereuse, dans une société qui se fait oppressive ; d’autres estiment que la fête n’a plus la caution générale car les jeunes se l’approprient d’une manière désordonnée qui effraye parfois les adultes. Entre les partisans d’un ordre qui suppose la fête organisée avec ses rites, et ceux qui souhaitent voir en la fête l’expression spontanée d’un groupe d’individus, se situent ceux qui, ne voulant justement pas renoncer à la fête extérieure, se soucient peu du rite qu’elle est censée représenter.

On ne peut sans doute pas comparer le sentiment de franchir une étape, l’impact psychologique exercé par un rite, comme la fête laïque ou la communion solennelle sur un enfant d’une douzaine d’années, au plaisir éprouvé par le jeune qui fait admirer son vélomoteur à la sortie de l’école. Pas plus que les rites d’initiation antiques ou d’autres cultures n’a de commune mesure avec le fait d’arroser sa première feuille de paie en compagnie de quelques copains. La fête est moins générale, mais elle n’est pas absente : elle se situe, tout comme le rite, au niveau du groupe choisi. Le rite qui favorise les relations humaines quotidiennes, garde tout son poids, même s’il est désacralisé.

On pourrait donc voir là la preuve qu’une société a du mal à vivre sans rites. La société a beau changer, ses membres restent attachés à certains signes extérieurs d’un statut qui leur est octroyé : un rite, comme les fiançailles, s’il est très souvent discuté, est aussi souvent désiré. Peut-être le célébrera-t-on avec un groupe tout différent de celui qu’auraient choisi les parents, dans une optique traditionnelle. Mais c’est simplement déplacer le problème et non le supprimer. De toutes façons, si l’on peut dire qu’une société n’est pas caractérisée par ses rites, mais par sa culture profonde, il n’en reste pas moins vrai que les rites ont toujours constitué l’un des modes d’expression des diverses cultures humaines. Ils ont aussi servi de cadres sécurisants pour les individus. Une société sans rite serait-elle une des causes de l’insécurité actuelle ?

Mais il est une autre analyse possible : si le rituel formaliste ancien est contesté, c’est qu’à travers lui, cette société hiérarchisée et rigide est refusée. Bien des jeunes refusent d’entrer, non pas dans « notre » société, mais dans n’importe quelle société, et ils sentent derrière les rites actuels des valeurs qu’ils ne veulent plus accepter, par exemple le mariage. Le rite est le reflet du passé qui l’a formé, il porte son poids de traditions et, quand il est vidé de ses valeurs, il se dégrade en routine sans signification psychologique ou relationnelle. A une nouvelle société faut-il de nouveaux rites ?

On sait, qu’en matière d’éducation, rien ne se donne, mais beaucoup se conquiert. De plus, aujourd’hui, il est devenu impossible de traduire en termes d’âges précis les étapes qui conduisent de l’enfance jusqu’à l’âge adulte. Il ne s’agit donc pas d’entraver le rythme individuel de cette évolution personnelle mais d’aider le jeune à évoluer vers sa réalisation personnelle. Avec ou sans rites.

Je ne peux terminer cette planche sans parler de nos Rites…

Les rites en F\M\ sont un devoir incontournable et plus particulièrement dans notre Atelier : le Rite Ecossais Ancien et Accepté. Ce rite initiatique nous place pas à pas sur le chemin de notre réalisation spirituelle. Grâce à un travail intérieur effectué à l’aide de symboles, d’outils et de rituels véhiculés par la Tradition,  nous tentons d’accéder à d’autres niveaux de connaissance.

Notre rite comporte un ensemble de symboles. Vécus, réglés et mis en scène dans une forme définie, ils ont pour but de nous placer dans une atmosphère symbolique initiatique, dans un autre espace, un autre temps,… un espace et un temps sacrés radicalement différents du temps et de l’espace de notre vie quotidienne pour nous permettre d’accéder à notre propre spiritualité. C'est ce que l'on fait à l'ouverture des travaux. Ainsi coupées du temps et de l'espace profanes, nous allons pouvoir, grâce au contenu du Rite et à tout le symbolisme qui en fait sa valeur, petit à petit, nous  mettre en marche sur le chemin que nous avons choisi de notre propre et libre volonté.

Etre initiée, c'est créer, en soi, par sa volonté et son esprit, une femme nouvelle, une autre femme avec un autre regard, une femme meilleure capable de s'élever vers les réalités spirituelles et d'agir selon un idéal. Le Rite va donc devenir cet outil, l'outil de notre propre construction. Car ne l'oublions pas c'est bien de notre construction dont il s'agit. C'est bien notre temple intérieur que nous devons bâtir.

Notre progression de degré en degré nous permet de nous construire nous-mêmes au cours d'un long processus qui s'accomplit sur le chemin de la Vérité, de la Justice et de la Sagesse et qui nous permet d'accéder à un niveau de spiritualité, toujours plus haut et d’être plus... « en nos grades et qualités ». Chaque étape, chaque degré dépend de notre travail et de sa qualité. Les  différents degrés du Rite ne constituent pas une hiérarchie  mais plutôt une échelle. Echelle, que chaque initiée doit gravir individuellement, l'objectif reste l'épanouissement personnel. Cependant pour accéder à un degré supérieur, il est nécessaire d'avoir assimilé le niveau précédent. La pratique de notre Rite est incompatible avec l'impatience. Il faut du temps, beaucoup de temps.  Cette démarche initiatique se fait par une lente progression de degré en degré. La force de notre Rite réside dans la méthode initiatique et dans le respect de la Tradition. Cette démarche est une quête qui conduit chacune selon sa sensibilité à la découverte de sa vie intérieure, à s’interroger sur la vie, sur la mort, sur la renaissance, ce cycle incessant de la lutte entre la Lumière et les ténèbres.

Grâce à notre méthode initiatique, nous sommes dépouillées de nos passions, grâce à toutes les étapes parcourues tout au long de notre Rite, nous nous hissons chaque fois un peu plus à un niveau supérieur d'existence enfin grâce aux spécificités du Rite Ecossais Ancien et Accepté qui offrent à toute femme de bonne volonté une totale liberté de pensée et de conscience qui seules nous permettent de progresser, nous bâtissons notre temple intérieur.

J’ai dit, V\M\

C\ J\


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