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Les pouvoirs de l’esprit et la réalité qui en découle

La croyance habituelle consiste à associer le cerveau à la conscience ou l’esprit.

Les moyens d’investigation  modernes sur le cerveau permettent de localiser quelles sont les zones actives lors de diverses sollicitations des détecteurs (nos sens) auxquels notre cerveau est relié et dont il traite les informations.

Cette planche va évoquer toute une série de cas limites pour aller traquer  comment ce système fonctionne et si le modèle ci-dessus est complet.

Des questions existentielles telles que ; qu’est ce qui nous arrive après la mort de notre corps ? La conscience se dissout-elle dans le néant ? L’esprit peut-il exister hors du corps ? La science matérialiste postule que la matière est ce qui existe, et que nous ne sommes que des assemblages bio électro chimiques  expression de nos pensées, sentiments, intentions, croyances, intuitions spirituelles, etc.

Tout au long de l’histoire, de nombreuses cultures humaines ont imaginé un principe vital, siège de l’esprit et du soi, capable de survivre à la mort du corps en tant qu’entité individuelle ou au sein d’un esprit universel.

En remontant aux considérations des philosophes, nous rencontrons d’abord Héraclite qui postule que les êtres humains sont composés d’un corps et d’une âme, qui est responsable des pensées et sentiments. Plus tard Platon précisa que le corps est le réceptacle temporaire de l’âme immortelle et invisible qui interagit avec le cerveau.

Démocrite, lui, était plus sceptique par rapport aux explications spirituelles et ne considérait que le corps était un assemblage d’atomes entre lesquels il y avait le vide. Il ne voyait lui aucune existence au-delà de la mort.

Hippocrate, le père de la médecine occidentale, lui, estimait que puisque des blessures au cerveau altéraient le fonctionnement mental, le cerveau devait être le siège de l’intellect, de la conscience et des émotions. Galien, médecin et philosophe romain était tant soit peu sur la même ligne.

Le moyen âge n’apporta pas grand-chose au débat puisque la religion verrouillait toute observation et recherche, et ce n’est qu’à partir des 15 et 16èmes siècles que la science prit quelques distances par rapport à la religion, ce qui conduisit à la révolution scientifique. Descartes fut un de ceux qui intervinrent dans le débat avec son fameux adage « Je pense donc je suis ». Pour lui, les humains étaient constitués d’un être matériel, et d’un esprit immatériel, tous deux issus de Dieu. Les corps répondaient aux lois de la physique, mais pas les esprits vu leur nature non physique. Tous les philosophes n’étaient pas unanimes sur ce sujet, pouvant difficilement appréhender le mode d’action d’une substance immatérielle sur le cerveau matériel.

La révolution scientifique née des moyens d’observation et de mesure plus performants associés à une méthode qui vise à n’accepter une vérité que si elle est prouvée et reproductible, ouvrait un large champ d’investigation dans une conception matérialiste qui allait nous conduire jusqu’au 19ème siècle.

L’apogée de ce courant de pensée est ce qui fut déduit par certains scientifiques des travaux de Darwin sur l’évolution qui laissait apparaître l’homme comme un accident de l’histoire ou encore l’affirmation de Nietzche que Dieu est mort.

Au début du XXème Siècle la conception matérialiste était encore prééminente, mais des voix laissaient à penser que les choses n’étaient pas aussi simples, ainsi le philosophe d’Oxford Ferdinand Schiller proposait que la matière n’était pas ce qui produit la conscience mais la limite, et  quelques années plus tard, le père de la psychologie américaine,  William James qui indiquait que les scientifiques ne peuvent mesurer que des corrélations – on entrevoit ici l’utilisation des probabilités et des statistiques, outils de découverte d’un mode non bi-univoque, dont on essaie de comprendre le fonctionnement via des modèles mathématiques sans pouvoir affirmer que telle cause produit tel effet.

Pour lui, lorsqu’un état cérébral se modifie d’une certaine manière, les états mentaux changent également. Mais le fait que les fonctions mentales sont perturbées lorsque le cerveau est endommagé ne prouve pas que le cerveau génère l’esprit et la conscience tout comme on ne peut prétendre que la musique est créée par le poste de radio, étant donné que sa démolition ne permet plus l’écoute.

Dans les années 1930, le neurologiste canadien Penfield réalisa plusieurs milliers de cartographies cérébrales dans des opérations sujet éveillé pour éradiquer l’épilepsie des patients. Il en conclut que les seules réponses induites par stimulation électrique de zones du cerveau n’étaient que des activités motrices élémentaires et en aucun cas des fonctions mentales supérieures telles que conscience, raisonnement, imagination, volonté,… Ces voix étaient cependant discordantes dans un courant majoritaire matérialiste. Je vous propose maintenant d’aller à la découverte de situations qui interpellent.

L’effet placebo qui est utilisé en médecine pour tester le véritable apport des thérapeutiques nouvelles pour soigner une affection particulière ; on compare la réponse en double aveugle de l’administration du médicament par rapport à une molécule non active (le placebo). Il arrive fréquemment que les résultats du placebo ne soient pas nuls ( jusqu’à 35 %) parce que les patients croient à la guérison. Ainsi, l’esprit semble avoir une influence non nulle sur le corps par l’effet d’attente, de croyance et de motivation. On arrive ainsi à voir régresser des tumeurs ou dans la seconde guerre mondiale à pouvoir anesthésier un blessé de guerre que l’on convainc de recevoir un anesthésiant puissant qui cependant était arrivé en rupture de stock.

La valeur réelle d’un médicament doit donc se calculer déduction faite de celle due à l’effet placebo. Cette disposition est toujours en vigueur dans les procédures de la FDA américaine, bien qu’un autre terme de comparaison : aucune administration est également à considérer.

L’effet placebo est parlant dans le contrôle de la douleur, et l’examen par Tomographie à Emission de Positrons (TEP) montre une activation des zones du cerveau responsable de l’émission d’anti-douleurs naturels (Endorphines), mais outre cela, dans la maladie de Parkinson, les ulcères, les troubles de l’humeur comme la dépression majeure ou jusqu’à 75 % des troubles disparaissent par effet placebo. Même des interventions chirurgicales placebo ont donné des résultats surprenants, notamment pour l’arthrose des genoux, et cela de manière durable.

Il y a aussi le revers de la médaille, l’effet nocebo, où on assiste à des croyances et attentes négatives contribuant à une dégradation de l’état sans administration de médication où à l’apparition d’effets secondaires s’ils sont mentionnés dans la liste des effets secondaires possibles.

La comparaison d’une molécule supposée active au placebo est toujours la hantise des labos pharmaceutiques qui ont vu souvent ruinées des années de développement dans le test décisif. Il est tentant de croire que l’on peut délibérément modifier l’activité cérébrale pour améliorer notre bien être ou nos fonctions cognitives.

Le contrôle du cerveau : neurofeedback

L’activité électrique du cerveau se manifeste sous forme d’ondes qui pour les plus lentes ont une fréquence inférieure à 4 Hz et pour les plus rapides vont à la centaine de Hz. Le domaine des fréquences est découpé en tranches dans lesquelles les ondes correspondent à un état cérébral ; ainsi les plus lentes correspondent au sommeil (Delta), les ondes Theta correspondent à la méditation, les alpha (8-12) à la relaxation tandis que les fréquences hautes sont associées aux activités mentales supérieures.

En restituant via un EEG par sons ou moyens visuels la gamme d’onde où le sujet se trouve, on permet au sujet d’évoluer vers une fréquence cible. Le sujet peut donc contrôler son activité cérébrale.

Cette technique permet d’améliorer des troubles de l’attention ou du contrôle moteur, combattre l’alcoolisme ou de diminuer les séquelles de traumas.

Les différentes gammes d’ondes se manifestent à des endroits précis du cerveau correspondant à des fonctions particulières. En contrôlant l’intensité d’ondes on arrive par exemple à contrôler la douleur ou l’humeur par IRM f -TR. (Imagerie par résonance magnétique fonctionnelle en temps réel).

Une des avancées les plus spectaculaires est constituée par l’interface cerveau ordinateur (ICO) qui permet de rendre de l’autonomie à des patients tétraplégiques en activant des actionneurs mécaniques à partir du traitement par ordinateur des signaux cérébraux.

La neuroplasticité.

Les recherches montrent que même un cerveau adulte est malléable. Nous pouvons ainsi entraîner nos esprits via des pratiques de méditation, afin de renforcer les régions et circuits cérébraux impliqués non seulement dans l’attention et la concentration, mais aussi dans l’empathie, la compassion et le bien-être émotionnel. Ces exercices contribuent même à modifier la structure physique du cerveau, comme par exemple réduire la diminution de matière grise survenant naturellement avec l’âge.

Le réseau psychosomatique.

Ce concept implique que l’esprit et le corps constituent un ensemble indivisible. Le domaine récent de la Psycho neuro immunologie apparaissait en 1980. Les pionniers de cette discipline ont trouvé une connexion directe entre les fibres nerveuses du système nerveux sympathique et des cellules du système immunitaire dans plusieurs organes (rate, ganglions lymphatiques, thymus, moelle osseuse).

L’esprit, le système nerveux, le système endocrinien forment un réseau psychosomatique parcourus par des messagers tels que les neuropeptides composés de chaînes courtes d’acides aminés qui véhiculent l’information. En général le système vit de manière harmonieuse (homeostasie) mais les stress ou états mentaux négatifs peuvent déséquilibrer le système et arrivent à influencer de manière inconsciente l’aspect physiologique entraînant la maladie ou même la mort.

Réciproquement, la mentalisation ou visualisation d’une attitude combattive des cellules immunitaires vis-à-vis des cellules tumorales produit leur multiplication et leur activité. Ce processus de transduction de l’information reste encor mal connu. Cependant, l’information semble être un élément clé de la relation, elle est traitée par le corps et l’esprit ; le chercheur F\ Meyers pense même qu’un Soi supérieur dont le moi de veille n’est habituellement pas conscient pourrait être impliqué dans la transduction d’états mentaux  en modifications spécifiques du corps.

L’hypnose.

C’est un outil plutôt commun dans la gestion de la santé, on l’utilise pour arrêter de fumer, améliorer l’asthme, les phobies, les problèmes de peau, contrôler la douleur, etc. C’est un état modifié de conscience, accompagné de modifications des émotions, de la perception, de la mémoire et de l’action sous l’effet d’une suggestion acceptée, si bien qu’il se pourrait qu’il s’agisse toujours d’auto-hypnose.

Au 19ème siècle (et jusqu’aujourd’hui encore) on utilisa cette technique comme seule anesthésie en chirurgie. Le patient est plus rapidement sur pied. Toutefois tous les individus ne sont pas hypnotisables profondément, par conséquent les protocoles doivent être adaptés. Mais en tout état de cause l’anxiété des patients est significativement diminuée.

L’hypnose est aussi utilisée pour contribuer à des modifications physiologiques comme par exemple augmenter le tour de poitrine (LOL) ou accélérer la réduction d’une fracture. Des expériences au scanner Tomographie Emission Positrons ont montré que les sujets hypnotisés modifient la façon dont leur cerveau traite l’information.

En fait l’hypnose contribue à faire tomber des barrières qui nous empêchent d’accéder à des capacités dormantes présentes en nous. Les sujets sont capables d’accéder à des niveaux plus profonds de leurs esprits, qui permettent d’accéder à une intelligence plus large et cachée dont la puissance est bien plus grande que la pensée vigile en matière d’influence sur ce qui se passe dans le corps et même dans l’émotionnel comme en témoignent les nœuds dénoués par les régressions sous hypnose.

L’esprit peut-il influencer les fonctions corporelles d’autres personnes à distance, ou peut-il capter une information hors de portée de nos sens ordinaires ? C’est le domaine des phénomènes PSI. Ceux-ci regroupent la PES (Perception extra sensorielle) et la PK (psychokinèse). Dans la PES, on distingue clairvoyance, télépathie et précognition.

Les recherches sur la PES montrent que l’esprit peut obtenir une information spécifique et significative par des moyens qui transcendent les limites habituelles de l’espace et du temps, avec une probabilité nettement significative par rapport au hasard, avec des sujets ordinaires ; certains sujets arrivent eux à des performances réellement étonnantes comme les psi qui aidaient les militaires lorsque les satellites n’étaient pas aussi perfectionnés et qui pouvaient dessiner une scène se trouvant à des milliers de km.

Les expériences utilisant des Générateurs de Nombres Aléatoires (GNA) montrent que des processus aléatoires générés à un niveau quantique peuvent  être influencés par  les intentions. La PES comme la PK suggèrent l’existence d’une interface entre la psyché subjective et le monde physique objectif.

La physique moderne (quantique) montre que l’univers est fondamentalement non local, d’une part la localisation n’existe qu’au travers d’une probabilité, et d’autre part, les objets physiques qui nous paraissent isolés et séparés sont en fait interconnectés quelle que soit la distance qui les sépare.

Radin, un des chercheurs ayant étudié ces phénomènes, pense que tout l’univers matériel et spirituel ne serait qu’un grand système quantique reliant tout, ce qui expliquerait que nous puissions avoir largement accès aux informations.

Les EMI ou NDE et les EHC (Expérience de Mort Imminente et Expérience Hors du Corps). Ces épisodes limites ont été connus de tous temps mais on connu un regain d’intérêt avec le livre du Dr MOODY en 1975 : la vie après la vie.

Les EMI sont des expériences vivaces  pour les individus qui les vivent et qui en restent profondément marqués. Un sondage aux USA et en Allemagne recense 4,2 % de la population qui a eu une EMI.

Ces EMI concernent des gens quelle que soit leur culture leur condition sociale, leur race, leur genre ou niveau d’éducation.

Un certain nombre de constantes existent dans les EMI : à commencer par l’EHC. Ici, les expérienceurs découvrent qu’ils conservent les facultés mentales telles que perception, pensée, mémoire, émotion et identité personnelle. Ces facultés sont même renforcées comme la vision qui peut être étendue à 360. De plus, les expérienceurs peuvent traverser les murs et même lire dans les pensées des gens sur la scène. Ces éléments sont corroborés de manière indépendante.

Les autres composantes de l’EMI sont subjectives et évoquent des sentiments de paix, de joie. Souvent les expérienceurs mentionnent un long tunnel puis une lumière vive, dans un monde d’une beauté ineffable. Ils parlent aussi de rencontre de parents ou proches décédés au mieux de leur forme. Certains disent avoir rencontré un être de lumière qui communique par télépathie. Parfois, ils voient leur vie défiler en un bref instant, et parfois ressentent ce que leurs actes ont causé à d’autres personnes.

Souvent, les Exp. arrivent devant une barrière, un pont, ou un mur au-delà duquel ils savent qu’ils ne pourront plus revenir en arrière et leurs proches ou l’être de lumière leur indiquent que ce n’est pas le moment, qu’ils ont encore quelque chose à terminer ici-bas. Les expérienceurs ressortent transformés de leur EMI, les valeurs changent, les soucis et ambitions matériels sont relativisés, l’égo rabattu, et la vision du monde et le comportement ressortent très semblables d’un Exp à l’autre, chose qui ne serait pas évidente s’il s’agissait d’hallucinations.

Pêle mêle les tendances : estime de soi, confiance en soi, compassion, tolérance, promptitude à pardonner, recherche du contact vrai, respect de la vie et de l’environnement. Leurs affiliations religieuses déclinent au profit de plus de spiritualité, notamment les pratiques contemplatives. Ils affirment en général leur certitude dans l’existence de Dieu et de la continuité de la vie après la mort physique, en dépit de leurs croyances antérieures.

La vie matérialiste débridée, la compétition, la célébrité sont vides de sens. Bref un peu les valeurs auxquelles nous adhérons. Beaucoup d’expérienceurs reviennent de ce trip avec des capacités psi qu’ils n’avaient pas au départ. Toutefois, il n’y a pas que ce tableau idyllique, car ils ont parfois au retour un sentiment d’incompréhension et de scepticisme voire raillerie de leurs proches et soignants, qui leur laissent un sentiment de solitude, nostalgie, voire dépression, ce qui fait que souvent ils n’en parlent pas.

Il faut citer quand même qu’un faible nombre de ces expériences sont horrifiantes, avec perte de contrôle absolu et impression de vide.

En fait chaque EMI est unique et inclut une partie des événements repris ci-dessus. On peut questionner la vérité objective de ces expériences, car on n’a que la version de l’Exp., toutefois, il existe des cas où les récits sont corroborés par des faits vérifiés.

Une étude (US, UK, Nl) indique que 15 % des survivants à des arrêts cardiaques relatent des souvenirs d’une période où ils étaient cliniquement morts. Cela indique qu’une forme de conscience, de pensées, des émotions et des perceptions peuvent exister tandis que le cerveau ne montre aucune activité mesurable.

Il est certain que la multiplication des installations hospitalières et de réa et de leurs équipements fournissent un champ d’observation croissant qui permet une approche de plus en plus précise du phénomène. Mais l’interprétation de la réalité des vécus en EMI et EHC fait toujours débat, et une des raisons est la typologie des scientifiques leaders d’opinion et amenés à interpréter ces phénomènes qui par exemple aux USA se déclarent à plus de 90 % non religieux, non spirituels et rejettent l’existence d’une après-vie.

L’Esprit au-delà du cerveau : l’expérience mystique (EM) ou Un le Tout

Qu’elles soient recherchées par la prière, la méditation, les rituels chamaniques ou spontanées, les EM amènent à une conscience élargie (cosmique), qui met en évidence l’appartenance rassurante à un tout harmonieux, un sentiment de paix, de félicité, l’impression d’avoir atteint le fondement ultime de la réalité (Dieu) et une transcendance de l’espace et du temps. Ce type de sensation est incommunicable un peu comme l’initiation maçonnique…

On distingue la forme extravertie, où objets banaux, les arts, la musique ou la nature sont encore perçus par les sens physiques, mais sont transfigurés par cette prise de conscience de l’unité qui rayonne à travers eux en quelque sorte un symbolisme magnifié. La forme introvertie, voit le petit moi ordinaire disparaître temporairement et revenir transformé. Il y a union temporaire voire identité avec le Tout qui sera identifié selon le cas, en Brahman, l’Un, l’Absolu, la Source, le Tao, Dieu, Allah ou le GADLU.

La distinction avec les autres êtres disparaissent, et apparait la sensation de ne faire qu’un avec les composantes de l’Univers, au travers lesquelles s’exprime le fondement de l’Univers, c’est la conscience cosmique que décrit Bucke après qu’en 1872 il connut pareille expérience. Symboliquement, on pourrait dire pour les FM que la chaîne d’union matérialise cet état. Ceux que nous appelons les grands initiés : Jésus, Moïse, Bouddha, Mahomet  connurent cette expérience. Selon l’auteur en question, c’est l’étape ultime dans l’évolution de la conscience, les précédentes sur l’échelle étant la conscience animale simple et la conscience de soi de la masse humaine.

Les scientifiques matérialistes ont fait le rapprochement entre l’EM et l’épilepsie du lobe temporal, mais bien que la réalité des patients ait été modifiée, il ne s’agissait en aucun cas d’une expérience spirituelle ayant une répercussion sur la vie subséquente.

Les substances psychédéliques peuvent également conduire à des états d’extase. Aldous HUXLEY qui en fit l’expérience déclara que tous les humains font partie de l’Esprit Au Sens Large, cad intégrés dans le Fondement de l’Etre. Et comme lui, Bergson proposa que le cerveau et le système nerveux agissent comme un filtre pour rendre possible la vie biologique, mais que les drogues déconnectent ce filtre et permettent l’expérience de l’E au S L, et à la goutte de réaliser qu’elle est l’océan. Un le tout.

Mécanique quantique et modèle élargi de la réalité.

Au début du XXème siècle, les physiciens durent repenser leur modèle de la réalité. Car les phénomènes au niveau atomique n’étaient plus expliqués ; c’en était fait de la conception de Démocrite et des particules boules de billard oumieux de loto. La mécanique quantique (MQ) allait dématérialiser l’univers en montrant que les atomes ne sont pas des objets et n’existent pas à un moment donné dans un espace donné. Ils forment un mode de potentialités ou de possibilités plutôt que de choses et de faits comme disait W Heisenberg, Nobel 1932. A cet égard, l’effet de l’observateur et de son intention consciente interviennent dans le résultat des expériences. Le monde physique ne peut donc être compris sans faire une référence à l’esprit et la conscience. W PAULI postulait à cet égard que notre réalité est composée de deux aspects complémentaires : le physique et le psychologique (Physis et psyché).

La non localité (ou non séparabilité) à laquelle Einstein donna le nom d’action fantomatique à distance  est une autre notion introduite par la MQ, et qui met en évidence les connexions instantanées qui persistent entre les particules quelle que soit la distance qui les sépare. Ceci suggère que l’univers soit un tout non divisé.

Le modèle évolué de la réalité qui émerge ainsi comporte les idées forces suivantes :

Il reconnait toutes les données empiriques relatives à l’esprit et la conscience même non compatibles avec les théories matérialistes. Il inclut le mental et le physique, l’objectif et le subjectif. Il postule que la conscience et l’esprit sont des pré-requis pour la réalité car ils nous permettent de percevoir et de faire l’expérience du monde ou représentent un aspect aussi réel que l’expérience physique. Il postule que esprit et monde physique sont en interaction constante et qu’ils ne sont séparés qu’en apparence. Il y a interconnexion entre monde spirituel et physique, tous deux ayant leur origine à la même source ; cette interconnexion est telle que l’esprit est capable d’influer sur les choses du monde physique. L’information agit comme un pont entre ces deux aspects de la réalité.

Il postule que l’esprit et la conscience ne sont pas produits par le cerveau, ce qui suggère leur survivance à la mort physique.

Les EM indiquent que nous ne sommes pas encapsulés dans notre corps et notre cerveau mais connectés aux niveaux les plus profonds de la psyché à la source commune de l’esprit et de la matière. On a là une appréhension intuitive d’un tout non divisé.

Nous avons ainsi la capacité de modifier la perception de nous-mêmes et de nous rendre notre dignité et nos pouvoirs en tant qu’humains.

Nous avons en entraînant notre cerveau la possibilité d’influencer positivement notre santé et notre fonctionnement mental en étant plus conscients de nos pensées ou émotions (en mettant en œuvre la maxime connais-toi toi-même et tu connaitras l’univers et les dieux).

Enfin ce paradigme promeut des valeurs telles que compassion, respect, paix, et en mettant l’accent sur la connexion profonde entre nous et la nature au sens large, il favorise la prise de conscience de notre responsabilité dans l’environnement  et la préservation de la biosphère.

J’ai dit.

G\ L\


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