Le Salaire
du F\ Mac\
Sur le chantier du T\ de Salomon, d'après la légende, les
SSur\ se tenaient devant les CCol\ toujours selon la
légende, on y renfermait les instruments précieux, ainsi que les métaux
destinés à la paye, mais il est peu probable qu'elles aient été creuses.
Devant ces CCol\, à la restitution par les AAp\ et
CCom\ de leur mot de reconnaissance, les
SSur\ leurs versaient leur salaire.
Les historiens sont de plus en plus persuadés que la
F\M\ moderne est née directement spéculative en Angleterre en
1717, lorsque quatre LL\ de Londres se réunirent avec la
volonté de construire un système de perfectionnement spirituel et moral
basé sur l'enseignement des constructeurs de Cathédrales.
La F\M\ reprend le précepte de Socrate « connais
toi toi-même » et l'agrémente de toutes les
connaissances des bâtisseurs de Moyen âge et de la
Renaissance. (Il s'agit en fait
de l'inscription au fronton du Temple de Delphe : "Gnotis
te äuton". Et de l'intérieur on pouvait lire : "et
ainsi tu connaîtra l'Univers et les Dieux").
L'Initiation Maconnique est une mise sur la voie, sur SA voie, de
chacun d'entre nous, puis un cheminement amplificateur de la conscience
au centre de soi, lieu où certains peuvent trouver une révélation
spirituelle.
L'homme ne s'est jamais contenté de l'unique satisfaction de ses
besoins matériels. Il ressent aussi une morale, aspire à la découverte
et recherche la vérité dans son universalité et non dans son apparence
éphémère et partielle.
La F\M\ veut obliger ses adeptes à penser par eux-mêmes et ne
propose en conséquence son enseignement, que voilé sous des allégories
et des symboles dont l'interprétation ne peut et ne doit qu'être
individuelle.
Elle invite ainsi à réfléchir, afin qu'on s'applique à comprendre et à
deviner. La réussite d'un chef-d'ouvre n'est possible que si
un lien existe entre la paix intérieure et la beauté extérieure.
Le Mac\ doit faire l'effort de parcourir le chemin qui va du
symbole au niveau de l'être, de s'élever pour comprendre le symbole
avec son cour. Seul l'oil du cour peut voir la Lum\ dans les
ténèbres.
Jadis, l'homme a eu le loisir de se livrer au recueillement, il s'est
perdu dans le rêve. De nos jours, il tombe dans un excès contraire : la
lutte pour la vie l'absorbe, au point qu'il ne lui reste aucun temps
pour méditer avec calme et cultiver l'art suprême de la pensée.
Le véritable guide n'est pas un homme aussi savant soit-il, ni une
organisation, mais la force intérieure de celui qui cherche.
L'intellect a ses limites, ses visions, ses compréhensions. L'être
intérieur, partie innée en l'homme, ne peut se développer
qu'en recevant des impressions d'une certaine vérité. C'est donc en le
nourrissant, en le faisant grandir, qu'il pourra conduire le profane au
sacré.
Il doit aussi étudier avec soin toutes les questions qui agitent les
sociétés humaines, en chercher la solution, par les voies pacifiques,
et propager autour de lui les connaissances qu'il a acquises.
La voie maçonnique est une voie royale pour peu qu'avec confiance et
humilité, le « cherchant » accepte de la suivre.
Pour mériter son salaire, le F\M\ doit travailler sans relâche
à la réalisation des objectifs que poursuit la F\ Mac\.
Elle en a, me semble-t-il, trois :
- Le
premier est de rassembler et de secourir.
- Le deuxième est d'utiliser une méthode qui permette le
développement intellectuel et moral de ses "adeptes".
- Le troisième est de créer entre ses membres une relation
sacralisante (au sens le plus large possible du terme.)
Ainsi l'homme, élevé vers sa spiritualité intérieure, pleinement
éclairé et saturé de Lumière deviendra à son tour un foyer ardent. Il
rayonnera, et éclairera les autres.
Le travail est en soi l'effort constant de l'homme, pour se délivrer
progressivement des fatalités qui le diminuent. Le travail,
principalement en L\, est donc le moyen de la liberté.
Il n'existe pas de tâches modestes et inutiles.
Celui qui nettoie les outils remplit une fonction essentielle, de même
que celui qui les range. Et de la manière dont ils auront été nettoyés
et rangés, celui qui les utilise (c'est encore mieux si c'est le même)
en tirera ou non le maximum, pour la réalisation de son ouvre.
La F\Mac\ est une réunion d'hommes et des femmes, devenus des
FF\, dans laquelle personne ne peut travailler pour soi sans travailler
pour les autres, ni travailler pour les autres, sans travailler en même
temps pour soi.
Notre existence est un espace de temps limité, et nous n'aurons pas
deux chances pour vivre une réalisation spirituelle. A nous de
multiplier des moments comme celui-ci, pour retrouver le goût du temps
ritualisé, celui du temple.
L'App\ a donc pour premier devoir de méditer les enseignements
du rituel afin d'y conformer sa conduite. Pour apprendre à travailler à
son propre perfectionnement, il faut tout d'abord apprendre à écouter
les autres et à penser par soi-même.
Le Rituel organise le temps et le rythme. Avant de pouvoir rebâtir des
TTem\ dignes de nos prédécesseurs, il nous faut reconquérir le
temps qui nous dévore.
La vérité est partout, mais elle est cachée. Elle demande à être
extraite. Il ne suffit pas à l'homme d'être mis en présence de la
Vérité pour qu'elle lui soit intelligible
Nous préservons grâce à l'art du trait, une science de l'espace.
Les lois de la géométrie ne peuvent varier. Mises en évidence par les
anciens, lors de la construction des Temples, elles demeurent
identiques aujourd'hui, quelles qu'aient été depuis les découvertes
scientifiques.
L'art de la pensée nous permet d'élaguer les erreurs qui défigurent la
vérité. Ainsi chacun pourra mériter son salaire et
éventuellement son augmentation.
Dans les différents grades qui la constituent, la
F\M\ dispense, à ceux de ses initiés qui savent en
pénétrer les symboles, l'enseignement de cette morale essentielle, qui
devrait être le meilleur lien des individus et des peuples entre eux.
A travers les outrages constant qu' il moissonne, le
F\ Mac\ n'a de récompense(s) qu'intérieure, dans la
satisfaction du devoir accompli, dans la glorification du travail
créateur.
Après ces quelques minutes de symbolisme, mes FF\ oserais-je
vous poser la question :
Avez-vous reçu votre salaire ?
J'ai dit.
A\
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