Obédience : NC | Loge : NC | Date : NC |
La Perpendiculaire Le
travail que je
vais vous présenter tentera de traiter du symbolisme de la
perpendiculaire et
du niveau, en puisant dans mon niveau de
connaissances
et dans mon interprétation
personnelle des différents
articles et écrits dont j’ai pris connaissance et
qui traitent de ce sujet. L’apprenti
à qui on
vient d’ôter le bandeau découvre tout
à coup un endroit jusque là
complètement
inconnu. A propos des gens qui sont là on lui dit que ce
sont des frères. Il
découvre surtout un tas de symboles qui vont
l’aider à avancer, à bâtir,
à
construire le temple et son temple. Il verra plus tard que ces
frères font
partie de ce temple et que comme lui ce sont des pierres qui
assemblées une à
une font l’édifice. L’apprenti
attaque
la pierre brute à l’aide d’un pic. Cet
instrument ne se prête qu’à un
dégrossissement. Pour faire disparaître toutes les
aspérités du bloc et en
faire une pierre cubique il faut d’autres instruments. La
tâche du
compagnon est d’achever la taille de sorte que la pierre
puisse s’incorporer au
bâtiment. Là est l’image du compagnon,
savoir se transformer en se livrant à un
travail de perfectionnement. Passer de l’initiation de
l’apprenti à l’action,
se mettre en état de voir la lumière. Le
compagnon n’est plus un aveugle
dispensé d’agir. Il se rappelle la perpendiculaire
du second surveillant qui
lui a montré la rectitude. Il ne doit y avoir rien de
tortueux dans la conduite
d’un franc maçon. IL doit marcher droit avec
résolution franchise et loyauté. Dégrossir
ne suffit
plus, il faut contrôler la coupe des pierres les
équarrir régulièrement pour
qu’elles s’ajustent entre elles avec exactitude. Le
mur peut ainsi se
construire. Le compagnon a besoin du fil à plomb et du
niveau, il veut devenir
un réel initié et s’instruire en
conséquence afin de pouvoir se consacrer à
l’œuvre commune de la franc maçonnerie,
à un travail constructif au bénéfice
de
l’être collectif dont il n’est
qu’une cellule. A ce stade de la construction
les pierres sont polies et préparées, le fil
à plomb, la perpendiculaire
permettra de les superposer verticalement et le niveau en assurera la
pose
horizontale. L’équerre
nous a
forcé à nous corriger des défauts qui
nous empêcheraient de tenir notre place
dans la construction humanitaire. La perpendiculaire invite
à s’élever au
dessus de toute mesquinerie, de tout ce qui est mauvais. Le niveau
exige qu’un
maçon voit tout homme comme son égal. Le
maître des
cérémonies conduit l’apprenti qui va
recevoir le grade de compagnon. Celui ci
demande à passer de la perpendiculaire au niveau. Le second
surveillant sait
que l’apprenti a fait son temps, qu’il commence
à sortir des ténèbres, de
l’ignorance, qu’il peut faire les cinq voyages qui
vont le conduire vers plus
de lumière. Il
sait qu’il a
appris à dégrossir les
pierres en les
taillant à l’aide du maillet et du ciseau.
L’apprenti s’est perfectionné, il a
appris à se servir de la règle, à
tracer des lignes, à poser des matériaux,
à
participer à l’élévation de
l’édifice. Au
vénérable qui le
questionne il répond : j’entends par
maçonnerie l’étude des sciences et la
pratique des vertus. La
route de la
perfection est ouverte mais apprenez mon frère
qu’il ne suffit pas d’être dans
les sentiers de la vertu pour pouvoir s’y maintenir dit le
vénérable. En effet
la route est longue et la tâche ardue. Ne sommes nous pas
encore et toujours
des apprentis ? Les chemins de la connaissance sont infinis et
la perfection
est loin d’être acquise. Le
nouveau travail
du compagnon n’est-il pas de rogner les
défectuosités, réparer ses
défauts,
ceux de ses frères, les corriger aussi ou essayer de le
faire par des conseils
et du
travail ? Nous
travaillons
avec des outils symboliques. Ils nous permettent de nous construire en
tant
qu’homme. Ils nous permettent de tailler la pierre symbolique
que nous sommes,
pour en ôter les aspérités, les
défauts, les travers. Nous pouvons comparer
notre nature à un tas de pierres brutes. Mon
but est de
tailler ces pierres pour en faire mon temple intérieur. Tenue
après tenue,
grade après grade, nous nous améliorons ou tout
du moins, nous tentons de le
faire, sans renier notre vie dans la société et
si la route est ardue, si le
doute est là aussi parfois, ce qui importe est
d’avancer, d’aller vers le beau,
le juste, le bon, d’aller toujours debout vers le mieux et le
meilleurs. L’apprenti
n’est pas
franc maçon parce qu’il vient de payer sa
cotisation. On est franc maçon parce
qu’on le devient. Je trouve tous les jours un peu plus la
réponse à partir de
mon expérience d’apprenti, je la
complète, l’enrichi au fur et à mesure
de ma
propre expérience, mais il faut dès le
départ un guide, une expérience
initiatique pour s’élever dans la
lumière qui nous a été
donnée. Si
nouveaux initiés
nous savons comment tenir un ciseau et un maillet et frapper trois
coups sur
une pierre brute, nous ne savons pas trop pourquoi. Mettre
l’apprenti en
situation, là est le rôle du second surveillant
qui porte la perpendiculaire.
Symbole fort de la loge, la perpendiculaire ne se trouve pas dans le
grade
d’apprenti et pourtant ce fil à plomb nous le
voyons tout le temps. Pendu
au centre de
la loge il nous indique le centre de l’univers, il nous
oblige constamment à
chercher en nous même. Ce n’est pas un
simple fil, il est partout. Le
second
surveillant guide l’apprenti qui comprendra la loge et les
frères qui la
compose. L’apprenti construit son temple et le second
surveillant guide encore
et toujours pour le faire accéder au deuxième
degré. C’est la mise sur le
chemin de l’introspection, du questionnement, de sorte que
l’apprenti s’oblige
à chercher la réponse en lui même,
à se découvrir, à découvrir
son potentiel,
jusqu’à ce qu’émerge le futur
compagnon. Confronté
aux symboles
qui décorent le temple, le delta rayonnant,
l’équerre, le compas et le volume
de la loi sacrée, l’apprenti ouvre les yeux
à la lumière et travaille à
dégrossir sa pierre brute en se dépouillant de
ses préjugés, de ses certitudes.
La découverte du symbolisme l’aidera à
son intégration au sein de l’œuvre
commune de construction du temple. La sagesse doit présider
à la construction
de l’édifice, la force le soutenir et la
beauté l’orner. La
perpendiculaire
qui est aussi fil à plomb sert à
l’équilibre, elle permet de vérifier la
verticale et l’aplomb. Elle empêche toute
déviation pour ériger correctement un
ouvrage. Dans notre esprit elle sert à la profondeur de vue
et de
l’observation. C’est pourquoi elle est
donnée au surveillant pour contrôler les
apprentis. Le
niveau sert à
égaliser, à voir si un plan est horizontal et
à déterminer les différences. Il
concourt à la perfection du maçon. Sans niveler
les connaissances il rend
planes la mise en œuvre de celles ci. Le
compagnon passe
de la perpendiculaire au niveau, de la ligne droite ouest est au plan
nord sud. L’apprentissage
est
la fondation de l’édifice et cette fondation doit
être rectiligne en harmonie
avec la droiture. L’apprenti doit obtenir une base de
connaissances qui
l’approche le plus possible de la verticale, de cette
droiture. En
devenant
compagnon, celui ci passe au niveau et cela ne peut se faire que si les
fondations sont irréprochables. La
perpendiculaire
ne donne que la verticale. Le niveau, lui peut indiquer et donner
l’horizontale et la verticale. Maintenant
le
compagnon va pouvoir commencer l’édification des
murs et ainsi assembler les
pierres selon les angles et non plus de manière
linéaire. L’homme
est en
pleine possession de tous ses moyens quand il est debout. Il se trouve
en
équilibre, stable, quand il est physiquement à sa
verticale. Dans
la construction
de notre vie, de notre pensée, la notion de
perpendicularité nous permet de
mettre d’aplomb nos idées, comme on met
d’aplomb les ouvrages de maçonnerie
afin que notre construction soit stable et
équilibrée. Cette
ligne droite
et verticale donne une direction, une ligne de conduite. Chacun
d’entre nous
a sa ligne de conduite. La vie est faite d’avancements,
d’arrêts, parfois de
pas en arrière. Aucun être n’est
égal à un autre. En
somme la vie est
faite de rythmes et de rapports entre les êtres. Le
maçon doit construire cet
être et son travail ne sera jamais achevé. Il sera
par contre constamment
amélioré, réajusté, et le
compagnon devra poser d’aplomb horizontalement et
verticalement la pierre taillée avec les bons outils. Le
premier
surveillant qui est chargé de poursuivre le travail du
second surveillant,
guide le compagnon à l’aide de son niveau, outil
complémentaire à la perpendiculaire.
L’apprenti passé compagnon a d’autres
symboles à découvrir sur lesquels il
devra continuer à persévérer au
polissage de sa pierre pour qu’elle puisse
s’assembler dans la construction et être de niveau.
A propos du niveau, j’ai
trouvé un texte dans mes recherches qui dit : le
niveau est l’emblème de
la recherche en profondeur, de la vérité, de
l’aplomb, de l’équilibre, il
semble montrer le chemin. Le
niveau guide le
compagnon suivant les plans du surveillant.
L’édifice se construit,
s’élève,
s’élargit, s’agrandit. Quelque chose
toutefois n’est pas précisé, ce sont
les
dimensions du temple. Par
exemple, sa
longueur. Il va de l’occident à
l’orient. Sa largeur, du septentrion au midi.
Sa hauteur, du nadir au zénith. Les dimensions du temple, de
notre temple ne
peuvent être définies
précisément. Y a-t-il une marque quelque part,
une mesure
pour définir la sagesse, la force, la
beauté ? Qui
est
l’architecte ? Dieu pour certains, le grand
architecte de l’univers ou le
grand créateur pour d’autres. Nous sommes aussi un
peu les architectes de notre
propre construction. Ces plans ne sont ils pas un peu nos propres
plans, ceux
que nous élaborons pour construire notre temple
intérieur ? Pour
conclure je
dirai que de la perpendiculaire au niveau la progression de
l’apprenti à
compagnon est évidente. Nous connaissons tous
l’utilité de ces instruments, le
fil à plomb et le niveau. Alors quelle est leur vraie raison
d’être dans le
monde de la franc maçonnerie ? Dans notre livret
d’apprenti il est
dit : la franc maçonnerie travaille à
l’amélioration matérielle et morale,
au perfectionnement intellectuel et social de
l’humanité. Vénérable maître j’ai dit. J\P\
M\ |
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