Obédience : NC Site : http://www.hiram-online.com Date : NC


La Discrétion
et Le Secret maçonnique!

J’ai le plaisir ce soir de vous convier à une planche symbolique, vers la direction particulière de nos apprentis, sans oublier les autres frères de notre respectable atelier qui y sont parfois confrontés, bien qu’ils s’en défendent !!!
je veux vous parler de : La Discrétion et Le Secret maçonnique!

Les Rites initiatiques n’ont aucune vertu sacramentelle. Le F.·. M.·. qui a été reçu Maçon selon les formes traditionnelles, n’a point acquis, par ce seul fait, les qualités qui distinguent le penseur éclairé de l’homme inintelligent et grossier.

Mais un débutant réclame des prescriptions plus précises. Elles sont contenues dans l’obligation qu’il a prêtée avant de recevoir la lumière.

S’interdire de parler, pour s’astreindre à écouter, est une excellente discipline intellectuelle, lorsqu’on veut apprendre à penser.

Les idées se mûrissent par la méditation silencieuse, qui est une conversation avec soi-même.
Les opinions raisonnées résultent de débats intimes, qui s’engagent dans le secret de la pensée.
« Le sage pense beaucoup et parle peu ».

Un jeune Maçon doit donc, d’une manière générale, se montrer très réservé et quand je dis « jeune maçon » son age civil importe peu n’est-ce pas mes frères Maîtres!!
Tout prosélytisme intempestif lui est interdit. Il n’est pire erreur que la vérité mal comprise. Parler pour se faire mal comprendre est à la fois dangereux et nuisible.
Il faut donc toujours nous mettre à la portée de ceux qui nous écoutent.
Chercher à étonner, en exposant des idées trop hardies, est essentiellement anti-maçonnique.

A quoi bon effaroucher les esprits timides ? Les intelligences ont besoin d’être préparées à recevoir la lumière :
Une clarté trop brusque aveugle et n’éclaire point.
Lorsque le bandeau symbolique est tombé de ses yeux, tout Initié a pu constater que l’éblouissement produit une sensation douloureuse. Soyons donc attentifs mes frères à ne pas heurter aucune conviction sincère.
Ecoutons chacun avec bienveillance, sans faire parade de notre manière de voir. Nous avons à former notre propre opinion, et, dans ce but, il nous est avantageux d’entendre les avocats des causes les plus contradictoires.
Apprenons à juger sans le moindre parti pris, c’est ainsi que nous deviendrons des penseurs indépendants ou libre- penseurs, dans le vrai sens du mot.

Mais un penseur ou libre penseur à une obligation absolue, il doit s’abstenir de toute divulgation susceptible de porter préjudice à la F.·. M.·. ou à ses membres, à plus forte raison au frères de son propre atelier et cela arrive trop souvent.
Tous les membres de l’Ordre sont solidarisés par un contrat formel de réciprocité.
Ils ont des obligations les uns envers les autres, et, pour les remplir, il est indispensable que les Initiés puissent se distinguer des profanes.
Les moyens de reconnaissance doivent donc faire l’objet du secret le plus absolu.
Quand au détail des rites qui se pratiquent au sein des temples maçonniques, il est interdit également d’en parler au dehors.

Les esprits superficiels ne pourraient qu’en prendre texte pour ridiculiser la F.·. M.·. .
Le formalisme du rituel maçonnique n’est point d’ailleurs resté secret. Il a été divulgué dans de nombreux ouvrages parus dés le commencement du XVIII siècle. Mais on ne peut faire connaître sous ce rapport que le coté matériel de nos pratiques.
L’Esoterisme n’est pas susceptible de divulgation !!

La discipline du silence portait les anciens Maçons à laisser sans réplique les calomnies dont ils étaient l’objet. Ils attendaient stoïquement que la vérité se fit jour.
Elle triomphe nécessairement, comme le donne à entendre la vieille maxime :
« Bien faire et laisser braire ».

La pensée, au surplus, est en elle-même une force qui agit au dehors d’une manière mystérieuse. Elle peut influencer la volonté d’autrui, sans même qu’elle soit exprimée par la parole ou par l’écriture. C’est ce que révèle l’étude des lois occultes de la pensée. L’initié instruit de ces lois s’applique à se taire. Il se concentre afin d’imprimer à ses idées une plus haute tension. C’est un conspirateur qui dispose du plus puissant des moyens d’action : la pensée dirigée en pleine connaissance de cause.
Mais il convient en ces matières de joindre l’exemple au précepte et de ne pas enfreindre, plus qu’il n’est permis, la loi du silence.

J’ai dit, Vénérable maître.

3163-1 L'EDIFICE  -  contact@ledifice.net \