Obédience : NC Loge : NC Date : NC


Les Saints Jean

Un linéament

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Saint Jean Le Baptiste est né de la Lumière pour annoncer la venue du Messie.
Saint Jean l'Evangéliste est né des ténèbres pour continuer l'œuvre christique dans la Lumière.
 
Saint Jean l’Evangéliste, serait le préféré du Christ.
Ses nombreux miracles lui permirent de convertir même les plus impurs à sa parole.
 
Il lui est attribué outre l’Evangile selon Saint Jean, mais aussi trois épîtres et l’Apocalypse.
 
Sur la Saint Jean d’Hiver, le poème de Haushang, me semble une traduction merveilleuse sur les secrets de la nature et de ses cycles.
 
Saint Jean Baptiste, le lévite, est naturellement associé à celui qui opère le lien par le baptême entre le monde profane et le monde sacré.
 
Le symbolisme du feu et de la lumière par le bûcher et la Saint Jean d’été signifierait que l‘homme vit différents états intermédiaires avant l’avènement de son Etre, et la signification de la bûche de la Saint Jean d’hiver symboliserait l’illumination intérieure qui donne accès à la Connaissance.
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A la Saint Jean d’été, nous sautons le feu purificateur, c’est aussi par lui que nous changeons de cycle.
La fête du feu est synonyme de fête du désir initiatique et de l'amour.
C’est la fête de l'Esprit.
Toute fête est genèse et apporte un limon de naissance. 
 
Dans la vie, chaque instant diffère du précédent et jamais rien ne se retrouve à la même place, Tout dans l'Univers est solidaire du Tout et la genèse du monde continue, est la ronde des sphères et des cycles que nous retrouvons à travers l’Ouroboros.
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L’Ouroboros (du grec οὐροβóρος “qui se mord la queue”), serpent-dragon imaginaire très ancien que l’on retrouve dans plusieurs cultures un peu partout, n’est en fait pas une bête mythologique mais bien un petit lézard-tatou au nom scientifique de Cordylus Cataphractus vivant dans les buissons d’Afrique du Sud, et il ne se mord pas la queue pour symboliser l’éternel recommencement des choses ou quoi que ce soit du genre, mais bien pour protéger son ventre, plus mou et donc plus vulnérable, de ses prédateurs.
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Si nous célébrons la Saint Jean d'été dans l'hémisphère Nord, la Saint Jean d'hiver est célébrée dans l'hémisphère sud.
Ce constat entraîne l'idée d'une notion de basculement et de cycle solaire.
   
La Saint Jean d'été est une porte de Lumière. C'est la porte des dieux.
La Saint Jean d'hiver est le moment de régénération du feu secret.
Les deux Saint Jean sont comme un cœur qui se dilate l'été et se rétracte l'hiver.
Si Saint Jean l'apôtre est témoin de la Lumière, la Saint Jean d'été en est la manifestation.
 
L’ésotérisme de l’Evangile serait un enseignement dans le but d’aider le cherchant dans son vécu, dans son éveil, sur sa lucidité et dans son rapport à l’autre par la fraternité.
 
Et s’il existe plusieurs voies, il n’y a cependant qu’un seul chemin, celui de la Connaissance.
 
Nous observons derrière cette assertion toute une déclinaison de questions avec également ses textes, ses interprétations, ses histoires, ses contradictions, et la richesse philosophique, ésotérique, christique et symbolique qui s’y rattache.
 
Les Loges de Saint Jean seraient toujours dans la recherche de leur origine, aux propositions et aux suppositions multiples en considérant que Saint Jean l’Evangéliste serait le patron des FF.°. MM.°. pour certaines obédiences.
 
Le solstice d’été est la fête de la Lumière.
Et la lumière, c’est la Connaissance.
Le jour de l’initiation, un franc-maçon reçoit la Lumière.
On nomme les francs-maçons, les fils de la Lumière, comme avant eux les Esséniens.
 
Le jour de la St Jean d'été, cette lumière est symbolisée par le tracé au cordeau d'une étoile à cinq branches.
Ce pentagramme a la pointe en haut, dirigée vers l’Orient.
Car la Lumière vient de l’Orient, et c’est là que se trouve le Vénérable en loge.
 
Symbole de la quintessence, la croix relie le microcosme au macrocosme et nous rappelle l’Etre à travers le nombre cinq et par corollaire, le nombre d’or.
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Sous le signe du Cancer, Saint Jean l’Evangéliste symbolise l’évolutif de l’Homme, et Saint Jean Baptiste, sous le signe du Capricorne, proche de l’étoile polaire, atteste de l’immuabilité de l’essentiel.
 
La Porte des hommes associée au solstice d’été nous donne accès aux « petits mystères » ouvrant la voie à l’état humain.
 
Celle des dieux, en relation au solstice d’hiver, donne accès aux « grands mystères »  qui mène l’être à l’état humain ou spirituel pour l’identifier au Un.
Les mythes et les symboles nous offrent matière à réflexion avec évidemment toute l’objectivité nécessaire à l’étude d’une réponse sensitive et imagée de la pensée humaine aux nombreuses questions primordiales touchant à l'origine du monde et sa cause, la mort et son mystère ainsi que la vie et son sens mais qu'il peut-être aussi une véritable histoire sacrée.
 
Le Prologue de Saint Jean est un écrit majeur du Volume de la loi sacrée puisque dans certaines loges, il est placé sur l'autel de la Vérité et ouvert au premier chapitre.
 
Au Rite Emulation, nous ouvrons le Livre de la Loi Sacrée, placé sur le Plateau du Vénérable Maître, sur une page choisie au hasard de l'Ancien Testament.  
 
Au même titre que Hiram Abif, Hiram de Tyr et Salomon, les deux saints Jean sont des personnages importants de la symbolique maçonnique.
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En appliquant le décryptement guématrique, l’on donne à chaque lettre sa valeur numérique et nous pouvons observer et apprécier toute une richesse dans la symbolique de nombreux textes.
Exemple : « AMEN » est la notarika d’Adonaï Melekh Naman (Dieu roi fidèle).
 
L’Evangile de Jean semble basée sur le nombre 7, et nous connaissons un exemple du symbolisme du nombre 7, addition du 4 (la matérialité, l’Equerre) et du 3 (le Spirituel, le Compas).
7 est le nombre de la perfection, d’une Loge Juste et Parfaite.
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1 =                       7 :             M\
2 = 7 + 7 = 14 =   5 :      Comp\
3 = 7+7+7 = 21 = 3 :         App\
 
L’étude de la signification ésotérique (9 versets) du Prologue de Saint Jean  nous engage à réfléchir sur la richesse et la qualité de l’Etre.
 
Il m’apparaît que ce que nous nommons « la Vérité » me semble indicible et cela m’invite à travailler sur la voie de la recherche et de la Connaissance.
 
La légende des saints qui perdent leur tête provient certainement d'un rite ancien qui, n'étant plus compris, a fini par recevoir une interprétation miraculeuse.
 
A cela, nous pourrions accepter l’idée traditionnelle de tripartition Ciel-Homme-Terre correspondant à la triade Esprit-Ame-Corps, la tête de l'homme, ronde, correspondant au Ciel et à l'Esprit.
 
Saint Jean le Baptiste n’est pas considéré comme céphalophore, cependant il fut décapité et la batterie des Maçons, dont il le patron, le rappelle par ses trois coups dont le premier est détaché des deux autres.
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Janus, Dieu des Dieux, est l’un des symboles les plus remarquables de la diasophie de la pensée sacrée.
Cette conception duelle permet une pensée symbolique universelle et l’Homme prendrait ainsi conscience de son Intelligence.
 
J’apprécie, à travers le mythe de Janus, toute la fertilité du travail sur le « Nous ».
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De nombreuses dates et de célèbres kabbalistes réfutent l’idée que des écrits évangéliques concernant Jésus soient vrais.
Jésus et les manuscrits anciens de Qumram en constituent une preuve.
Nous savons, pour le moins, que les Evangiles furent amplement retouchée au 5ème siècle !
 
Les seules preuves historiques d’indication à Saint Jean sont postérieures au XIII siècle, siècle des cathédrales.
 
L’Apocalypse serait-il le livre de la Révélation ?
Avec la puissance des symboles, comprendre l’Apocalypse c’est comprendre l’avènement d’une individuation sur le plan personnel : le moi profane se mutant en « Je » ésotérique, sacré et le « Je » se transformant en «Nous ».
 
Le but est de faire naître la conscience au « Je » pour qu’il se réalise en ce « Nous » si nécessaire pour un monde meilleur, un monde d’harmonies.
 
L’Apocalypse est l’histoire du combat de l’homme avec lui-même et l’Ordo Ab Chao
demeure fondamental à son évolution permanente.
 
Car derrière toute la profondeur de ces textes, l’Homme est naturellement mis en exergue et invité à Etre.
 
Il m’apparaît qu’au delà de l’Ordo Ab Chao, qui m’est cher, l’Homme, in fine, serait :
 
« Le Tout dans le Un ».
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