Impressions d'Initiation

Il m’a été demandé de prendre la parole ce soir afin de vous livrer les impressions ressenties pendant mon Initiation. Il m’a fallu quelques jours pour assimiler ce que j’ai vécu, mettre en ordre mes idées, mettre des mots sur ces sensations, sans être sûr d’y parvenir totalement encore aujourd’hui.

Je commencerai donc par le début avec le cabinet de réflexion. Certes le décorum correspond tout à fait à l’idée que je m’en faisais, par contre tant que l’on n’y a pas « séjourné » on ne peut deviner à quel point son nom est justifié.

Puis est venu le moment où j’ai été mené en ce lieu, apprêté comme il convient, les yeux bandés.

Le fait d’être guidé tour à tour par le M.-.D.-.C.-.et le M.-.E.-.m’a fait me sentir comme un enfant qui

vient de naitre ; ignorant et maladroit, si toute fois il est concevable de faire souffrir cet enfant en le faisant s’agenouiller sur une planche qui nous rappelle à quel point le bois est dur.

Avec le recul je me suis rendu compte que j’ai effectué les 3 voyages plus sereinement que je ne l’aurais pensé. Outre les désorientations sensorielles, j’avais toujours ce bras, pourtant inconnu, mais non moins solide sur lequel m’appuyer.

Les moments les plus intenses sont pour moi, et je pense ne pas faire exception, ceux où l’on m’a retiré le bandeau.

La première fois, j’ai découvert ce lieu avec cet éclairage particulier et vous mes F\ dans cette posture
combative, pour moi. Il y a des évènements, des images dans la vie d’un homme qui sont indélébiles ; le BAC, la naissance d’un enfant, ... cet instant désormais en fait partie.

La seconde fois, alors intégré dans la chaine d’union, j’ai découvert tous ces visages tournés vers moi et j’ai été submergé par une force qu’aucune lecture ne m’avait préparé à recevoir. J’ai rencontré mon meilleur ennemi et j’ai compris qu’il sera également mon meilleur allié.

Enfin, sur le Parvis, le fils unique que je suis, qui n’était qu’un inconnu jusque là, a été littéralement bouleversé par tous les témoignages de fraternité, et je dois bien avouer devant cette illustre assemblée qu’il me tardait depuis de m’en abreuver à nouveau.

J'ai dit VM

F\ L\