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L'évangile selon Jean est-il une initiation voilée ?

L'Evangile de Jean, celui de l'esprit, tranche nettement sur ceux qu'on nomme les synoptiques. Tous les détails donnes par les 3 synoptiques, qui vont du décolletage de Jean Baptiste jusqu'aux précisions touchant ses vêtements et sa nourriture, ne sont-ils pas une présentation populaire, incomprise, d'une vérité plus profonde ?

Puisque nous sommes des Loges de St Jean it m'a paru intéressant d'essayer d’interpréter maconniquement le 4ème Evangile.

Il n'est ni, dans mes intentions ni dans mes facultés de réaliser une exégèse théologique. Ce que je cherche a savoir et a comprendre en tant qu'initie, c'est pourquoi nous sommes dans une Loge de St Jean et pourquoi le Volume de la Loi sacrée est ouvert au Prologue de Jean.

D'aucuns penseraient par exemple que le récit du Livre des Rois sur la construction du temple serait le mieux adapte.

Exotérisme-ésotérisme ; construire un temple matériel-construire un temple spirituel. Si le temple visible est notre symbole, cherchons l'idée derrière le symbole.

La Voie initiatique qui s'appuie principalement sur l'Intelligence du Coeur, montre un chemin et ouvre des voies auxquelles nous ne pensons pas toujours a la lecture de cet Evangile.

L'Evangile de Saint Jean est compose de 21 chapitres dont les 10 premiers parlent de Jean comme Le Précurseur, que nous appelons le Baptiste. Il a été un initie, un grand initié.

Le chapitre 10 dit de lui verset 40.41 : « Et il (Jesus) s'en alla de nouveau au-delà du Jourdain an lieu ou Jean avait d'abord baptise, et il séjourna là ».

« Et beaucoup vinrent a lui et ils disaient : « Jean n'a pas fait de miracle, mais tout ce qu'il a dit de lui (Jesus) était vrai ».

Le chapitre 11 relate la résurrection de Lazare. Jusque la les paroles sont le témoignage de St Jean dit le Baptiste.

A partir de ce 11ème chapitre le nom de Jean n'apparait plus, et le témoignage qui doit compter est celui du disciple dont it est souvent dit que « le maître l'aimait ». Et la fin de l'Evangile, - parle de ce disciple, presque dans les mêmes termes que ceux du Baptiste :

Chap. 21 verset 24 : « C'est ce disciple qui rend témoignage de ces choses et qui les a écrites et nous savons que son témoignage est vrai ». Comme vous le constatez, il existe une certaine concordance voire ressemblance avec ces 2 déclarations. On pourrait croire, a la lecture superficielle, qu'il s'agit de deux Jean : le Baptiste et l'Evangéliste, mais le 11 chapitre nous ouvre, me semble t-il une autre perspective.

Quelle est donc la signification de la résurrection de Lazare ?

Et pourquoi, aussitôt le miracle accompli (chapitre 11, verset 47) les grands prêtres et pharisiens se réunirent t-ils en Convent, pour se poser la question : que faisons-nous ? et que CaIphe, non en tant que grand prêtre mais parce qu'il prophétisait, obtint-il que le Convent prit la délibération de faire mourir le Christ ?

Il a du se passer quelque chose qui mettait en danger, non la religion, mais l'existence d'un groupement détenant des secrets, qui ne devaient pas être connus de la grande masse. Caiphe le prophète et non le grand prêtre s'était ému. Tout cela semble bien mystérieux mais, pour nous autres MacCons, la clef n'est pas difficile à trouver.

Nous savons tous, que les anciens mystères ( petits et grands), avaient leur initiation qui comportait des enseignements donnant à l'initié, la possibilité d'accomplir certaines expériences dans le monde spirituel.

Il a fallu, bien attendu, une longue préparation ; it a fallu pourrir a la vie précédente pour renaitre après un sommeil, dans lequel le postulant a été plonge pendant près de 4 jours. Pendant cet état semblable a la mort, le néophyte a été censé accomplir des voyages dans des astrales. Ceci rappelle les purifications par l'eau, l'air et le feu pendant les 3 voyages de l'Apprenti et la préalable descente dans la terre au Cabinet de Réflexion.

Démuni de métaux, c'est a dire loin de la matérialité, le prétendant doit accomplir une expérience personnelle qui fera de lui un témoin d'un monde spirituel.

Nous savons que les initiations se passaient toujours dans le plus grand secret, ignorées par le monde extérieur. Jean le savait, le Christ le savait.

Mais le Christ voulait rompre avec cette initiation secrète et tout ésotérisme chrétien l'a abandonne avec et âpres lui. Le Christ a tenu a fonder une initiation, ouverte a plus d'adeptes, qui devait remplacer l'ancienne forme. Initiation qui se ferait au grand jour, comme encore aujourd'hui l'eucharistie.

Il a fallu au Christ procéder par transition, passer d'un mode a l'autre et it prit « Lazare » comme moyen. Jean, Chapitre 11 verset 4 : « cette maladie n'est pas mortelle, mais elle est pour la gloire de Dieu » et verset 10 : « S'il marche de nuit, il Bute parce que la lumière n'est plus en lui ».

Et le Christ insiste : « Lazare, notre ami, s'est endormi, mais je vais aller le réveiller ». C'est clair, c'est le sommeil initiatique, et toute la scène bien que voilée, est la description d'une initiation. Mais initiation de qui ? De « notre ami » Lazare. Il l'aimait, pourquoi ?

Parce qu'il y avait entre lui et Lazare un rapport entre maitre et élève. N'employons nous pas également le terme « ami » a la place de celui de « Frère » dans nos communications qui peuvent tomber entre les mains profanes ?

A partir de cette initiation du 11ème chapitre le nom de Jean n'apparait plus. L'Evangile parle uniquement « du disciple que le Seigneur aimait » disciple aime, ce Lazare ressuscite, N'ait autre que l'auteur de l'Evangile qui, par-la, nous fait nettement distinguer ce qui s'est passé avant et ce qui s'est passé après la résurrection.

Avant la résurrection, dans les 10 premiers chapitres, nous avons le témoignage d'un ancien initie, encore au seuil des grands mystères. Ensuite, c'est le témoignage du nouveau Jean, initie par le Seigneur lui-même, sous le prête nom de Lazare.

Si j'adopte cette vue sur le 4ème Evangile it me faudra essayer de vous présenter Jean avant et après la suprême initiation.

Nous pouvons assez facilement comparer ce chemin initiatique au notre. Si nous lisons les Evangiles nous sommes frappes de la sobriété du style de Jean qui, à l'encontre de Matthieu et surtout de Luc, n'emploie que 2 paraboles ou allégories tout au long de son récit, chose digne d'être soulignée. Ces 2 allégories ou paraboles lui sont exclusives, nous ne les retrouvons pas dans les synoptiques.

La le « se place juste avant la résurrection de Lazare et je cite : Jean,Chapitre 10, verset 14-16 » C'est moi qui suis le bon pasteur et je connais les miennes et les miennes me connaissent, de même que le Père me connait et que je connais le Père, et je donne ma vie pour mes brebis « J'ai aussi d'autres brebis qui ne sont pas de cet enclos. Celles-la aussi il faut que je les conduise ».

N'est-on pas frappe par cette allégorie -similitude- qui nous rappelle si étrangement une des principales voies empruntées par le Chevalier Rose-Croix au Moyen âge et en d'autres temps ?

Il conduit ses frères dans les voies des trois vertus theogales (laba l, l'esperanee et la charité), mais son enseignement, son exemple ne sont pas restreints aux Frères seuls, it a la responsabilité « d'autres brebis », le monde profane, pour lequel it doit être le guérisseur d'âme et dont it a etc, an moyen âge, également celui du corps.

La deuxième une parabole se trouve a la fin de la Cène, après la « résurrection-initiation » et celle de la vigne :

Jean, chapitre 15, verset 1-3 « Je suis la vraie vigne et mon Père est le vigneron. Tout sarment en moi qui ne porte pas de fruit, il le retranche, et tout sarment qui porte du fruit, il l'émonde, afin qu'il porte plus de fruits. Déjà vous êtes purs, grâce a la doctrine que je vous ai enseigné ».

Changement de perspective : it n'y a plus de brebis, plus rien qui soft extérieur an Christ.

« Grace a la doctrine » cette traduction n'est pas bien claire et je livre plutôt celle de la Koine (déjà vous étés purs grâce a la parole (logos) que je vous ai dit (e).

« Vous êtes entres dans la grande chaine initiatique, je vous ai transmis une partie des pouvoirs que je tiens, à vous de les assimiler, à vous de les manifester par votre vie ».

« Je vous ai mis sur la voie ; vous la suivrez, alors d'épreuve en épreuve vous vous épanouirez. Vous ne suivrez pas la voie, vous êtes des inities du bout des lèvres, vous serez retranches ou plutôt vous vous retrancherez vous-mêmes ».

« Arrivés au sommet de la voie initiatique, vous irez de par le monde enseigner ce que vous avez appris ». « Tout dépend de vous ».

Jean,Chapitre 15, verset 15 « Je ne vous appelle plus serviteurs, car le serviteur ne sait pas ce que va faire son maitre ; mais je vous ai appeles amis, parce que tout ce que j'ai appris de mon Père, je vous l'ai fait connaitre ». Amis/frères, partez en croisade, chevaliers du vrai esprit.

Le début de l'Evangile contient incontestablement des paroles profondes sur le Christ comme Logos incarne, la Lumiere du monde. Jean, le Baptiste, a ete un initie des anciens mystères. Il a puise cette signification du nom qui a ete liee a r etre même de la chose.

Savoir le nom, c'est avoir puissance sur la chose, et les dieux eux-mêmes ont été soumis a la puissance de celui qui les invoquait par leur vrai nom.

Le simple usage inconsidéré d'un mot pouvait entrainer des conséquences désastreuses. On a donc désigné, dans l'usage courant, par de faux noms, inoffensifs, les noms véritables-sauvegardes par les rites mystérieux de l'initiation et confies seulement a quelques inities.

Toutes les grandes religions font une place a une doctrine du Verbe divin dans r institution du réel.

Dans l'ancienne Egypte, le Démiurge a crée le monde en prononçant les noms des choses et des êtres.

Le Brahmanisme a même résumé toute son ascèse spirituelle dans un mot clef-la syllabe AUM- qui dit tout, pour celui qui la comprend, lui permet de transcender la condition humaine et se perdre dans ruine divine-et qui ne dit rien au profane.

La Bible, elle aussi, affirme la signification divine du langage. La parole de Dieu a appelé le monde a l'existence : Dieu dit, et les choses sont.

Adam erré’en nommant les choses au paradis.

Quand Dieu se révélé a moïse et se nomme par le fameux tetragramme YHWH, it ne donne aucun nom mais affirme une existence. Ce tetragramme est une forme verbale qui signifie simplement « it est » et toute les prononciations comme Yahvé, Jéhovah, etc..., procèdent du pur arbitraire.

Je sortirais du cadre de cet exposé si je voulais approfondir la signification du Verbe créateur, et chercher a connaitre cette Parole que nous avons perdue.

Elle n’est peut-titre pas perdue pour tous. Tout le long de notre ascension initiatique nous la cherchons. Tout le long, on nous propose un aspect de cette Parole perdue. Et si nous pensons ravoir trouver, rappelons-nous qu'un chemin seulement nous a ete propose, et la route est sans fin.

L'auteur du 4eme Evangile a connu le mystère qui entoure le Verbe et je n'hésite pas a dire la magie qui s'y attache. Et it l'a exprime dans son prologue. Connaissant le Livre de la Genèse, le Précurseur a assimile le Verbe créateur a la première création, a la Lumière. Il fixe par-la le thème unique de son évangile- les 10 premiers chapitres : la Lumière incarnée. Ensuite it fait ce que nos rituels demandent : répandre autour de nous la Lumière que nous avons entrevue dans les Travaux de la Loge de Saint Jean. Effort de l'initie, tendance vers l'Unique, vers le Principe. Mais l'initie vit non seulement dans le monde, it vit surtout dans ce monde au sens paulinien, c'est a dire le monde corrompu par le mal.

Pour comprendre « ce monde », y apporter sa lumière, it faut a l'initie le dernier degré d'initiation, la mort et la résurrection- Lazare. « Et la Lumière luit dans les Ténèbres. Et les Ténèbres ne l'ont pas revue ». Jean s'interroge : « Ces Ténèbres, est-ce la mort, sommeil initiatique ? Est-ce l'ignorance volontaire du divin qui rejette volontairement la Lumière spirituelle qu'est le verbe ? »

Ou Luc a-t-il raison en identifiant les Ténèbres avec les anges des ténèbres, les démons ?

Jean sait qu'il est venu pour rendre témoignage de la Lumière, mail ressuscite it sait que, s'il y a Lumière it y'a Ténèbres. Point de Lumière sans Ténèbres. Il comprend qu'il est initiatiquement irraisonnable de plaindre les Ténèbres qu'elles n'aient pas reçu la Lumière. Il a compris qu'il faut enseigner que la Lumière vaincra les Ténèbres, qu'elle aura le dessus, dans cette coexistence indispensable dans ce monde. Jean découvre l'antithèse intérieure entre le Christ- son initiateur- et « ce monde » qui n'est pas de son domaine. « Ce monde » au nouveau sens johannique, comme a celui de Paul, est celui de Satan. Et Jean présente avec une main de « Maître » la dualité Christ-Satan. Qui est donc Satan ? Pour Jean c'est Judas et il noircit fortement, pour les besoins de sa cause, cette antithèses dans laquelle les écrits populaires ont largement puise en confondant les récits de Matthieu et de Jean.

Jean ne se perd pas dans la fabulation. Chez lui aucune transaction commerciale, ni les 30 pièces d'argent, ni le « baiser de Judas », ni remords, ni pendaison-rien. Seul le fait brutal et nu : la livraison qui n'est pas nécessairement une trahison. Il faudrait citer le chapitre 13 en entier pour suivre pas a pas le développement de Jean.

Je me bornerai a quelques versets, en insistant sur le fait, avec le secret espoir que vous me contrôlerez, que je ne les ai pas coupes du contexte pour le trahir.

Passons donc au dernier souper. Le Diable avait déjà inspire au cœur de Judas de livrer Jesus. Vient la scène ou Jesus lave les pieds de ses disciples : Verset 11 Il leur dit - « Vous n'êtes pas tous purs », par quoi il désigne clairement Judas, le seul impur.

La suite du récit nous montre la Cène( dernier repas de Jesus Christ avec ses Apôtres) sous un aspect autre qu'on a communément l'habitude de le concevoir :

Verset 18 : Celui qui mange mon pain a levé contre moi son talon
Verset 20 : « Qui reçoit celui que j'aurai envoye me reçoit et qui me reçoit, reçoit celui qui m'a envoyé »
Verset 21 : « un de vous me livrera »
Verset 22 : « Et les disciples se regardaient ne sachant de qui it parlait »
Verset 26 : « c'est celui a qui je donnerai le morceau que je vais tremper. Et, trempant un morceau, it le prit et le donna a Judas, fils de Siméon oscar ion ».
Verset 27 : « Et après le morceau, alors Satan entra en lui. Et jésus lui dit : « Ce que to as a faire, fais- le vite ».

Sortie de Judas-Satan.

Reprenons les textes cites : « Vous n'êtes pas tous purs » évidemment, it y a la force du mal de Jean : Judas. C'est l'antithèse, c'est lui le personnage principal qui doit contribuer au retour du Logos a l'unité. Les autres, les purs, ne représentent qu'un interêt médiocre pour le déroulement des événements.

« Qui reçoit celui que j'ai envoye me reçoit ».

Qui est envoyé ? Judas le possédé de Satan. Judas, le seul avec lequel Jesus a mange du pain trempe au vin, Eucharistie avec un seul - peut-être avec les autres aussi, mais pourquoi cette importante scène est-elle passée sous silence par Jean, si jamais elle a eu lieu ?

Et aussitôt le pain mange, Satan entre en Judas Situation dramatique : Christ et Satan, face a face. Satan-Judas, Judas-Satan - l'envoye du Christ. Le Christ le presse : « Fais-vite ». Les purs regardent stupéfaits. Il ne comprennent rien. Et l'idée d'empêcher Judas de sortir n'effleure même pas leur esprit.

Quel est le sens profond de cet acte ?

Jean le sait. Si nous lisons entre les lignes nous devinons que cette Lumière a besoin des Ténèbres pour que le monde prenne conscience d'elle. Jean ne dit pas que le monde devienne Lumière. Il sait que cela n'est guère possible. Mais en grand Initie it cherche la synthèse et pour la rendre possible, it lui faut introduire l'Esprit dans la matière. Il faut que le Monde-Logos entre dans ce Monde-Satan.

Le point culminant est atteint, Jesus triomphe :

Chapitre 23 :

Verset 31 Quand it (Judas-Satan) fut sorti, Jesus dit : « Le Fils de 1'Homme vient d'être glorifie et Dieu glorifie en lui ».
Verset : 32 « si Dieu a été glorifie en lui, Dieu aussi le glorifiera et c'est bientôt qu'il va le glorifier ».

En plus clair : Le Tentateur vient d'obéir a Jesus, it vient de rentrer dans une créature de Dieu, a savoir Judas, aussitôt après l'eucharistie.

Satan porte maintenant en lui le germe de sa propre défaite. C'est lui qui glorifiera Jesus et pas Dieu. C'est lui qui ouvre a Jesus le chemin de retour vers l'Un.

Apres avoir essaye de vous faire découvrir Jean et son Evangile, it est utile de préciser que nos travaux sont bien places dans un espace-temps spécifique qui s'intercale de Jean le Baptiste a Jean l'Evangéliste.

Le Vénérable maître les représente a tour de rôle en marquant les pôles extrêmes du travail maçonnique. Lorsqu'il ouvre les Travaux en allumant le chandelier a 3 branches et en faisant ouvrir le Volume de la Loi Sacrée au Prologue, il est le Baptiste puisqu'il annonce la Lumière qui vient et qui va éclairer le monde, donc la Loge qui est symboliquement le monde des mondes continue par les frères.

Lorsqu'il dit a la fermeture :

« Que la Lumière qui a éclaire nos Travaux continue de briller en nous pour que nous achevions au dehors l'oeuvre commence dans ce Temple ». « Frère Expert, veuillez fermer le Volume de la Loi Sacrée », le Vénérable Maitre devient Jean l'évangéliste. La Lumière doit continuer de luire dans nos cœurs et notre chair, et se répandre dans le monde profane : monde Profane rempli de dualité.

Dans le cadre de ce qui nous rassemble ici ce soir, rappelons que le Rite Ecossais Ancien et Accepte proclame l'hypothèse forte de l'existence d'un Principe originaire et créateur, ordonnateur du chaos.

Et entre tous les noms de, ce qui est, et reste inconnu et, disons-le, encore mystérieux, notre Rite lui donne celui de Grand Architecte de l'Univers. Nom qui est assurément, en tant que symbole, celui qui permet le plus large consensus entre ceux qui sont engages dans la quête de son intelligibilité.

La spiritualité est l'espace dans lequel se vit et s'exprime cette quête. Espace sacre, intime, personnel ou se capitalisent les parcelles de vérité acquises progressivement, et qui deviennent lumières de la pensée avant de devenir lumières de l'être, par les valeurs spirituelles qui l'enrichissent.

L'eccosisme est la rencontre de deux volontés. Une volonté initiatique, sorte d'obligation a ne pas se contenter de la forme et des apparences, mais a tenter d'ouvrir ses yeux l'Esprit, dans une quête par un voyage immobile de l'être, vers la Lumière qu'il porte déjà inconsciemment au fond de lui. Une volonté de perfectibilité humaine, la foi en l'homme et en sa capacité de progression vers le bien, vers la Connaissance.

Avant de rendre la parole, il me faut également vous parler brièvement de l'initiateur de Jean, qui aimait le Christ. Il me parait absurde qu'un Maçon puisse parler de ou/sur la personnalité de Jesus.

De toute évidence, si Jesus s'était contents d'avoir simplement une personnalité comme tout A. chacun, it n'aurait jamais exerce le genre d'influence qu'il a effectivement eue. Et de plus pourquoi l'avoir identifié comme une incarnation divine et le Logos ?

S'il a été considéré comme le Christ, c'est parce que les inities ont vu en lui, le conduit corporel et mental au travers duquel une vie plus que personnelle,surnaturelle, a coule sur le monde.

D'après les documents biographiques existant aujourd'hui, nous n'avons aucun moyen de savoir ce qu'était réellement la personnalité historique de Jesus.

Mais, si les Evangiles nous apprennent fort peu de choses du « moi » qui était Jesus, ils compensent cette insuffisance, a travers les paraboles et les discours, en nous instruisant sur le « non-moi » spirituel dont la présence indiscutable chez l'Homme mortel, fut la raison de son identification au Logos.

Parce que Jesus a été plus-que-personnel, toutes les personnel peuvent participer. Si Jean affirme dans son prologue que le Verbe devint chair, it ajoute au chapitre 6 verset 63 : « C'est l'esprit qui vivifie, la chair ne sert de rien ».

Cela signifie, qu'elle ne profite point en elle-même, mais profite considérablement comme moyen d'union avec l'Esprit transcendant.

Si d'une manière générale, je ne vous ai pas parler d'autresincarnations, d'autres avatars, (et it y en avait dans cet Evangile et les autres !) la raison en est fort simple.

La Maçonnerie est une des dernières, peut-être la dernière manifestation d’enseignement initiatique de l’Occident.

Nous possédons notre mode d'expression et j'ai tenu a le garder, voire a le mettre en lumière. Que des esprits chagrins, voient dans les Evangiles ou même dans le livre dont ils font partie, un apanage exclusif des églises chrétiennes, cela peut s'admettre dans le monde profane.

Le Maçon, et le Maçon du Rite Ecossais Ancien et Accepte avant tout, sait que ésotérisme occidental ou méditerranéen se retrouve dans la Bible, qu'on l'accepte, qu'on l'interprète, qu'on l'attaque, it demeure, qu'elle est le point central autour duquel gravite notre enseignement spirituel.

J'ai dit.

M\ H\


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