Obédience : NC Loge : NC Date : NC


L’Hospitalier
5 minutes de Symbolisme

Vénérable Maître et vous mes Frères en vos degrés et qualités.
Puisque notre Vénérable Maître a demandé à chacun des officiers de cette loge de présenter tour à tour son poste et sa fonction, il me revient ce soir de vous parler du rôle de l'hospitalier.
Au Rite Rectifié et Emulation, il est appelé Elémosinaire du latin aumône et parfois aussi « aumônier ».
N’oublions pas qu’historiquement il s’est constitué un ordre chevaleresque au moment des croisades qui avait prit le nom d’hospitalier. Ce qui démontre l’importance du statut qu’ils avaient pris. Il existe encore actuellement dans le compagnonnage.
L’hospitalier n’est pas l’un des 7 officiers nécessaire pour que la Loge soit juste et parfaite.

sur le plan symbolique il est « Chesed » la grâce dans l’arbre de séphiroth et la terre nourricière dans le système cosmique.

De façon un peu caricaturale, je voudrais dire que, de mon point de vue, nous devrions tous être des hospitaliers en puissance.
En effet, parmi les valeurs que nous prônons en maçonnerie, il y a celle de fraternité et de solidarité, certes la fraternité peut se comprendre par un partage de notre démarche intellectuelle et initiatique, il n'en est pas moins vrai que notre parcours s'effectue dans un cadre collectif, et que cette collectivité peut difficilement se concevoir sans une forme de solidarité entre frères. Il me semble de même évident que cette solidarité ne peut se manifester que dans l'acte de fraternité.

Nous devons donc être vigilants pour déceler parmi nos Frères ceux qui sont en difficulté, frappés par l'adversité
Les initiés de la GLDF sont des cherchants. Ce sont des hommes sensibles qui viennent travailler sur eux-mêmes en compagnie de Frères, c'est-à-dire en Fraternité, pour que le monde soit meilleur. Sans doute sont-ils sensibles, mais aussi parfois fragiles.
La méthode initiatique nous apprend que la clé est en soi-même, « Mais pas égoïstement pour autant », nos proches, et nos frères nous ayant devancés réclament également notre attention.

Certes, le but de la Maçonnerie n'est pourtant pas de devenir un mouvement d'action sociale agissant dans le Siècle. Pour autant, la Fraternité commande parfois l'Action, et pour spéculatifs qu'est notre mouvement, il ne doit pas pour autant perdre contact avec la réalité et prendre en compte celle de nos frères.

De tout cela, il résulte que le rôle de l'hospitalier ne se cantonne pas à la présentation du tronc des besoins, mais il est aussi garant de la Bienfaisance, et comme on peut le lire dans le rituel, celle- ci ne se traduit pas forcément en espèces sonnantes et trébuchantes, mais très souvent aussi d'ordre psychologique, voire d'un conseil avisé.
Dans ma récente expérience d’hospitalier et dans sa fonction la plus terre à terre, à savoir le décompte du tronc de la Veuve, je suis effaré de trouver des pièces de 1,2, 5 centimes d’Euros. Il me semble qu’il vaudrait mieux ne rien mettre que de mettre une si petite somme qui est méprisante pour le tronc. Cette réflexion n’engage que moi.

Beaucoup de Frères demeurent isolés, face à leurs problèmes. Donner au frère Hospitalier les informations et les outils nécessaires à son office me semble un impératif de tous les membres de l'atelier, il ne pourra que mieux répondre ainsi aux difficultés de ses Frères.

Ceux-ci sont d'ailleurs parfois les premiers à vouloir cacher leurs soucis ou difficultés et ce bien souvent par simple pudeur

Et l'on touche là directement à l'une des plus grandes difficultés du rôle de l'hospitalier, son travail se doit en effet d'être discret.

Il faut en effet faire très attention à ne pas blesser un frère dans la nécessité en voulant l'aider maladroitement, celui-ci peut, en effet, se sentir gêné voire dévalorisé dans cette situation.

De même, il se trouve en liaison avec d'autres commissions de notre organisation qui ont en charge par exemple l’aide aux orphelins liés au décès de certains de nos frères, ou pour d'autres la recherche d'emploi.
Plusieurs Frères savent que je dirige une équipe dans ce sens au Secours catholique. J’ai adhéré un moment à La Poignée de main, qui est une structure FM organisée pour cela, mais vu le manque d’efficacité, j’ai démissionné.
Pour conclure, je dirais que : Ce poste est plus qu'une fonction, mais un devoir, un devoir que tous les frères se doivent de partager, et si vous me permettez ce raccourci, je dirais qu'il nous faut en la matière avoir ce que l'on appelle : « L'intelligence du cœur » c'est d'ailleurs ce même cœur qui se trouve sur le sautoir du frère Hospitalier

Pour ceux qui auraient la curiosité de regarder de plus prés ce sautoir, ils verront que ce dernier est orné d’une bourse rouge fermée par un lacet ou un rabattant, sur laquelle figure un cœur. Emblème quasi universel de bonté, de généro­sité, d’entraide, de compassion, de charité altruiste en géné­ral, ce Cœur est : Un symbole maçonnique hélas fort peu étudié en Loge.

S’il l’était, au titre de l’une des valeurs morales véhiculées par l’Ordre, beaucoup de frères comprendraient peut-être mieux que le rôle d’Hospitalier ne se limite pas à mettre à jour la caisse de bienfaisance, mais qu’ils sont chargés aussi de deux autres fonctions essentielles que nous développerons plus loin : tenir l’Atelier au courant, d’une part, de l’état de santé des Maçons très âgés ou très éloignés de leur Orient, ainsi que des malades alités ; d’autre part, du ou des motifs pour lesquels les absents de longue date qui ne donnent signe de vie à personne ne participent plus aux Tenues de la Loge

J’ai dit Vénérable Maître

B\ K\

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