Obédience : NC Loge : NC 1900

Une vieille chanson maçonnique découverte chez un petit bouquiniste portant la mention suivante :
« Voici une vieille chanson recueillie en Touraine vers 1900 par le F\A\ Landry – Musique de Maurice Gloton« 
Le texte est de toute beauté : on y évoque les nationalismes, le racisme, l’anti-maçonnisme,
les violences conjuguales, la détresse, la fraternité, l’humanisme…et l’espérance… 

Les francs-maçons, 

vous le croirez sans peine, 

ne sont pas si diables qu’on les fait noirs 

I

La gente dévote entre elle s’interroge

Et veut savoir ce que le franc-maçon

Peut bien tramer au fond de chaque loge

Pour mériter de passer pour démon.

Qu’elle s’attache à sonder ce mystère;

Elle pourra vite s’apercevoir

Que le maçon, ami de la lumière,

N’est pas aussi diable qu’on le fait noir.

II

Nous faisons fi des quartiers de m’Etat.

Nous méprisons les titres, les richesses.

Et le clinquant nos frères en détresse

Et leurs enfants voués au desespoir.

Celui qui fait ces actes de sagesse,

N’est pas aussi diable qu’on le fait noir.

III

Nous pratiquons le culte de la France

Et nous aimons chacun notre prochain.

Nous appliquons la loi de tolérance

A tous, qu’on soit juif, musulman, chrétien.

Nous haïssons, c’est notre unique haine,

Les seuls cafards, amis de l’éteignoir.

Les francs-maçons, vous le croirez sans peine

Ne sont pas si diables qu’on les fait noirs.

IV

Nous honorons les vertus de la femme,

Nous chérissons nos épouses, nos soeurs.

Tous les maris, croyez le sur mon âme,

Reçsu maçons, deviennent meilleurs,

Si vous pouviez, par un trou de serrure,

Nous regarder remplir notre devoir,

Les francs-maçons, diriez vous, je le jure,

Ne sont pas si diables qu’on les fait noirs.

V

Les francs-maçons ont un secret terrible,

Je ne saurais vous le dissimuler :

Promettez-moi, si la chose est possible,

De le garder, je vais le révéler :

C’est d’inspirer une terreur sans bornes

Au goupillon, au spectre, à l’encensoir,

Le franc-maçon ne portant point de cornes,

N’est pas aussi diable qu’on le fait noir.

Envoyé par F\ F\


3120-F L'EDIFICE  -  contact@ledifice.net \