GLDF | Orient d’Evry | Date : NC |
Boaz Deux frères se serrant la main. Qu’est-ce que ceci demanda l’un. C’est la demande du mot sacré. Quel est ce mot ? Je ne sais ni lire ni écrire, je sais juste l’épeler. Donnez-moi la première lettre, je vous donnerai la seconde. BOAZ. Dans l’ancien testament, BOAZ était un homme puissant et riche de la famille d’Elimelec. Avant de vous parler de ce personnage, revenons si vous le voulez bien quelques temps en arrière. En parlant de l’ancien testament, je vais vous résumer une partie des écrits de Ruth.
DAVID, à sa mort, légua à son fils SALOMON l’œuvre du temple qu’il n’a pu accomplir. SALOMON fit édifier sur le mont HOURIAH le temple. Ce sanctuaire, dans son saint, avait l’arche d’alliance surmontée de deux chérubins enchâssés sur la table de la loi ainsi que les deux colonnes J et BOAZ. Voyez-vous chers frères que les origines de nos traditions sont très éloignées de nous car ce mot sacré, BOAZ, fut un personnage à son époque qui avait une réputation de bonté et de justice. BOAZ et RUTH, avant le temple de SALOMON, représentaient les premières pierres de notre édifice. Sans BOAZ et RUTH il n’y aurait pas eu de descendance en ligne directe avec SALOMON qui fit construire ce temple et qui permit à notre confrérie de voir le jour. Pour nous, apprentis, qui sommes au départ de notre découverte de la franc-maçonnerie. Nous sommes comme BOAZ des hommes justes et bons. Maintenant il ne reste plus qu’à nous élever et nous perfectionner dans cette pensée maçonnique pour être digne de cet héritage. Pour les colonnes de notre temple, J et BOAZ, elles sont indissociables dans notre REAA. Elles doivent être à l’extérieur du temple sur le parvis car elles représentent la frontière entre le monde profane et le monde des initiés. La colonne de gauche qui est se trouve au septentrion, représentant BOAZ. Elle ne reçoit jamais la lumière du soleil. Je pense que l’on peut l’associer à la lune au coté féminin, émotionnelle de l’homme. La colonne de BOAZ, est en Airain, un alliage de cuivre et d’étain dont je n’ai pu trouver la composition exacte. Je suppose, d’après mes recherches, que sa composition est proche de celle du bronze. Cet alliage aurait eu de 6 à 35 % d’étain et le reste de cuivre. Pour que le bronze ou l’airain ait une couleur grise, il faut un fort pourcentage d’étain. L’étain, dans le symbolisme, représente la lune, l’émotivité, le féminin contrairement au cuivre qui lui représente le soleil, le savoir, la partie structurée. Mais l’on peut s’apercevoir que le mariage des deux éléments fait un ensemble solide et résistant à l’agression du temps. Si l’on prend les éléments séparés, l’étain résiste à la corrosion mais n’est pas résistant mécaniquement, contrairement au cuivre. Ce qui veut dire que si l’on mari à juste dose l’étain et le cuivre, le féminin et le masculin, l’émotion et la sagesse, Boaz et Ruth, nous avons là une base solide comme nos deux colonnes. Si je peux me permettre, vénérable maître, j’aimerais vous lire un poème de Victor HUGO. Booz endormi Booz
s'était couché de fatigue accablé Ce
vieillard
possédait des champs de blés et d'orge ; Sa
barbe
était d'argent comme un ruisseau d'avril. Cet
homme marchait
pur loin des sentiers obliques, Booz
était bon maître et fidèle parent ; Le
vieillard, qui
revient vers la source première, Donc,
Booz dans la
nuit dormait parmi les siens ; Les
tribus
d'Israël avaient pour chef un juge ; Comme
dormait Jacob,
comme dormait Judith, Et
ce songe
était tel, que Booz vit un chêne Et
Booz murmurait
avec la voix de l'âme : Voilà
longtemps que celle avec qui j'ai dormi, Une
race
naîtrait de moi ! Comment le croire ? Mais,
vieux, on tremble ainsi qu'à l'hiver le bouleau ; Ainsi
parlait Booz
dans le rêve et l'extase, Pendant
qu'il
sommeillait, Ruth, une moabite, Booz
ne savait point
qu'une femme était là, L'ombre
était nuptiale, auguste et solennelle ; La
respiration de
Booz qui dormait Ruth
songeait et
Booz dormait ; l'herbe était noire ; Tout
reposait dans
Ur et dans Jérimadeth ; Immobile,
ouvrant
l'oeil à moitié sous ses voiles, Victor Hugo J’ai dit vénérable maître. Je ne sais ni lire ni écrire je sais juste l’épeler, BOAZ. Un homme qui par sa sagesse et sa bonté eut la reconnaissance des siens et de ces paires. Avec son épouse, ils sont au départ de la lignée qui nous mène jusqu’au roi Salomon, celui qui fit édifier le temple et qui permit la création de notre confrérie. BOAZ et J sont les deux colonnes à l’entrée de notre temple qui indique la frontière entre le monde profane et nous. Elles sont indissociables. Elles sont composées d’un métal appelé Airain, un alliage de cuivre et d’étain. Ce judicieux mariage permit une construction solide comme le féminin et le masculin, l’émotion et la sagesse. A\ K\ |
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