Obédience : NC Loge : NC Date : NC

Sacrifice

Ethymologiquement ce terme signifie : rendre sacré.

Nous retrouvons des sacrifices dans toutes les civilisations. Sacrifices sanglants pour les meurtres rituéliques et pour les offrandes non sanglantes on emploie le terme de libation.

Pour avoir une communion intime avec DIEU, il faut l’absorber, le posséder en soi. Il apparaît, à l’origine que le sacrifice humain soit destiné à prévenir l’échec des récoltes, qu’il remédie à la stérilité de la terre. Il y a alliance entre l’homme et dieu, entre la terre et le ciel.

La Bible relate de nombreux sacrifices particulièrement la substitution d’un bélier à Isaac lors du sacrifice d’ABRAHAM qui symbolise l’abandon des sacrifices humains par les civilisations naissantes. C’est le principe du « bouc émissaire » on transfère les fautes d’une personne ou d’une collectivité sur une victime en général animale et totalement innocente. Par cet alibi DIEU décharge les hommes de leur inconduite.

La mort d’HIRAM sur le plan initiatique a pour thème « la mort et la résurrection » que nous retrouvons dans le Nouveau testament dans la mort et la résurrection du christ (mort pour sauver tous les hommes selon les évangiles).

Selon la F\ M\ HIRAM était le chef de la construction du temple de SALOMON et il lui donne les compétences les plus étendues alors que pour la Bible il serait un fondeur d’élite. HIRAM travaille non seulement l’airain mais tous les métaux ce qui le conduit à sa fonction de maître d’œuvre. Il n’est pas simplement un alchimiste pratiquant la fusion des métaux mais lors de la construction du temple il doit faire cohabiter ensemble différents corps de métier d’origines diverses et certainement de traditions et de croyances diverses avec aussi leurs ambitions et leurs désirs de progresser jusqu’au centre du cercle (de là les 3 mauvais compagnons, plus pressés que les autres ouvriers sur le chantier).

Les trois meurtriers d’HIRAM SONT DES COMPAGNONS. Pour s’emparer du mot des maîtres ils tuent leur architecte sans pouvoir tirer bénéfice de leur acte insensé. Ils représentent l’ignorance, l’ambition. Ils sont à la base d’un « mal nécessaire » puisque de là naît le mythe de mort et de résurrection. Judas agit de même façon afin qu’a partir de la résurrection du Christ naisse une nouvelle religion.
 
Ce n’est pas l’effusion de sang qui hisse HIRAM à sa véritable grandeur, mais bien l’acceptation, son consentement à un évènement qu’il pressentait et qui lui permet d’atteindre la libération totale, celle du cœur et de l’esprit. Pour que ce sacrifice soit complet il faut pouvoir renouveler cette acceptation et le temps ne doit pas avoir d’emprise sur elle. Chacun de nous doit pouvoir revivre le drame et entretenir le mythe. N’est ce pas ce qui se passe avec le CHRIST qui assume son destin et qui revit dans ses fidèles.

HIRAM n’est qu’un ouvrier habile qui doit finir le chantier commander par SALOMON. Son rôle n’est pas achevé et le mot est même perdu. HIRAM sacrifié devient comme on le dit dans notre rituel l’homme parvenu à la maîtrise totale grâce à la sagesse et à la fidélité à son devoir qu’il préfère à son existence. Hiram sacrifié afin de protéger la construction du temple et ses secrets. On parle de la résurrection d’HIRAM, ce concept prend sa source dans les cycles de la vie et le renouvellement des saisons. La graine d’HIRAM est en chacun de nous, mais ne rêvons pas.

Nous ses disciples, nous devons continuer la construction matérielle de ce temple qui de matériel devient spirituel et nous devons rechercher la parole perdue.

D\ S\


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