GLDF Loge : L'Eternel Orient - Orient de Lyon 02/12/1999

Amour


Tout d'abord, merci mes TT\CC\FF\ merci d'avoir bien voulu qu'un voyageur vienne dans votre Temple pargager ce temps précieux avec vous, merci de faire confiance d'emblée à un F\ que vous connaissez peu.
La planche que j’ai l’intention de traiter ce soir traite de l’amour, du verbe aimer, et avant même d'en commencer la lecture je me pose une question, une question simple, mais encombrante et qui je le sais restera sans réponse : cette question, c'est combien ?

Combien sont-ils, ceux qui, avant moi, bien avant moi ont abordé ce thème ?
Combien sont-ils ceux qui, poètes, écrivains, francs-maçons, érudits ou hommes simples, croyants ou non croyants ont planchés sur l’amour, son symbolisme et sur tout ce que mot représente, porte en lui ?
Nul ne peut le dire, mais personne n’ignore qu’ils sont des milliers et des milliers, et qu’après nous, et longtemps encore, d’autres, beaucoup d’autres s’interrogeront, vibreront, trembleront, mourront même pour l’amour.
Alors devant cet abîme, il m’apparaît indispensable d’avoir le sens de la modestie et beaucoup d’humilité avant de prétendre vous parler d’amour, il me faut me dire : « qui suis-je pour oser aller sur ce terrain, pour qu’un être pétri de défauts aie l’air de donner des conseils, des formules ?, sans aucun doute je ne le mérite pas mais je vous demande par avance de vouloir bien me pardonner d’oser le faire quand même, d’oser vous dire que vous devez aimer, aimer sans cesse ni retenue.
Dans la cosmogonie orphique, la nuit et le vide sont à l’origine du monde, la nuit enfante un œuf, d’où sort l’amour, tandis que la terre et le ciel se forment des moitiés de la coquille brisée.
Eros est le plus souvent considéré comme le fils d’Aphrodite et d’Hermès. Il peut aussi, au sens symbolique, être né de POROS (la Ressource) et de PENIA (la Pauvreté) puisqu’il est à la fois toujours insatisfait, en quête de son objet et plein de ruses pour parvenir à ses fins.
Le plus souvent, il est représenté comme un enfant ou un adolescent ailé nu parce qu’il incarne un désir qui se passe d’intermédiaire et ne saurait se cacher.

Le fait que l’amour soit un enfant symbolise sans doute l’éternelle jeunesse de tout amour profond, mais aussi une certaine irresponsabilité. L’amour se joue des humains qu’il chasse, parfois même sans les voir, qu’il aveugle ou qu’il enflamme, voyez l’arc, les flèches, le carquois, la torche ou les yeux bandés, symboles que l’on retrouve à peu près dans toutes les cultures. Sa puissance souveraine est figurée par le globe qu’il tient parfois dans les mains.


Les religions ont essayé de mettre un peu de divin dans la notion d’amour, un peu d’altruisme dans l’amour égoïste; regardons les positions essentielles de chacune d'entre-elle.

Bien avant le Christ, on trouve déjà certains éléments de la morale du Christianisme. La philosophie asiatique contient le germe de l’Amour tel que nous pouvons le concevoir, nous francs-maçons. Elle ouvre une voie plus proche de la notre que ne l’étaient les religions gréco-romaines.

Le Judaïsme ouvre, lui aussi une voie d’Amour, la voie d’amour de l’homme pour l’homme. Dans le Lévitique il est dit en effet :

« Lorsque tu récolteras la moisson, tu ne ramasseras pas la glanure, ni les fruits tombés dans le verger. Tu les abandonneras au pauvre et à l’étranger», et encore : «Tu n’auras pas dans ton cœur de haine pour ton frère, tu ne te vengeras pas, tu n’auras pas de rancune ».
·      Cette notion de pardon que nous retrouverons dans le christianisme, nous pouvons la conserver et même l’amplifier, en précisant que le pardon doit être poussé jusqu’au bout, c’est à dire jusqu'à l’oubli de l’offense.
·      Tant qu’on se souvient, on a pas pardonné.

La morale bouddhique, elle, prescrit de méditer sur les souffrances des autres pour y participer, c’est à dire pour prendre sur soi la souffrance d’autrui, même s’il faut pour cela se sacrifier soi-même.

Arrive ensuite le Christianisme, voie d’Amour par excellence. Jésus apporte la Lumière et la Lumière est génératrice d’Amour. Il prêche le pardon des offenses « Pardonnez-leur et il vous sera pardonné » cette phrase introduit la notion du « Dieu vous le rendra ».
Mais attention, il ne faut pas que ce soit l’espoir d’un rendu, d’une récompense qui doive motiver l’amour du franc-maçon pour tous les hommes, ses frères. Le franc-maçon n’aime pas son prochain dans l’espoir d’une récompense.
Saint Bernard a écrit que l’amour est « une montagne élevée dont l’homme fait l’ascension ».
N’est-ce pas notre définition de la Voie Initiatique ?
Dans la voie ouverte par l’Islam, je ne retiendrai que cette pensée d’Ibn Arabi , le grand poète musulman et mystique du 12ème siècle :
« Je professe la Religion de l’Amour et quelque direction que prenne ma monture, l’Amour est ma religion et ma foi ».
Quels que soient les affadissements poétiques, Amour reste le seul Dieu qui assure non seulement la continuité des espèces mais la cohésion interne du cosmos. L’amour relève aussi de la symbolique générale de l’union des opposés.

L’Amour est l’âme du symbolisme.
 
Après vous avoir présenté cet aspect plutôt symbolique de l’Amour, c’est dans les écrits de Jean l’évangéliste et avec un plaisir toujours renouvelé de leur lecture, que j’ai eu la joie de redécouvrir le divin message d’amour dans sa sublime splendeur, c’est un peu de ce plaisir que j’ai l’intention de vous faire partager ce soir.
« AIMEZ-VOUS LES UNS LES AUTRES »

Jean ne cesse de clamer, au nom du Christ dans son Evangile et dans ses Ecrits ce commandement .
Il ne s’agit pas là d’une quelconque invite, d’un vœu pieu, d’un simple conseil, mais au contraire, il est bien question d’une obligation impérative qui ne souffre ni refus ni tiédeur..
« S’il existe beaucoup de demeures dans la maison du Père, ce n’est point une raison pour que ceux qui l’occupent s’ignorent ou se haïssent » dit Jean ; puis il tient à expliquer plus au fond sa pensée et à traduire fidèlement le commandement divin qu’il est chargé de transmettre aux hommes :
« Celui qui dit être dans la lumière et qui hait son frère est encore dans les ténèbres, celui qui aime son frère demeure dans la lumière et le scandale n’est point sur lui, mais celui qui hait son frère est dans les ténèbres, marche dans les ténèbres et ne sait où il va, car les ténèbres ont aveuglé ses yeux »
Ce commandement de Jean qualifié de nouveau dans son évangile est pourtant le plus ancien que Dieu ait donné aux hommes parce qu’il a été reçu en fait dès le commencement .
Il est donc aussi vieux que le monde et je dirais « qu’aimer son prochain » est par conséquent une loi de la nature.
·      Aimer son prochain, aimer ses frères
·      Avec la recherche sereine mais obstinée de la vérité
·      Avec l’observation de la Loi du silence
·      Avec le souci constant d’aspirer à plus de justice.
·      Avec l’acceptation naturelle de l’obéissance à la loi.
 
Voilà bien la Loge de Saint Jean en étroite et parfaite concordance avec les écrits de l’Evangéliste
Aimer ses frères en maçonnerie, certes, mais aimer tous ses frères humains, car nous savons que le monde a tant besoin de compréhension et d’amour.

Aimer les hommes, nos frères, parce que c’est le devoir élémentaire et impérieux de chacun de nous, parce que la fraternité, si elle nous impose de laisser à chaque être la liberté de sa destinée nous oblige en revanche à nous sentir à tout instant solidaires d’autrui.

Aimer l’humanité, pour aussi déroutante et inconstante qu’elle puisse être c’est vers quoi nous devons incliner nos actes et nos pensées, afin de vivre notre initiation dans sa pleinitude.

Aimer, c’est aussi faire œuvre de vie


« Nous savons que nous sommes passés de la mort à la vie parce que nous aimons nos frères ; mais celui qui n’aime pas demeure dans la mort »  dit Jean. Les ténèbres sont donc sa seule résidence, son éternelle nuit tombale ; pis encore renchérit Jean :
« Quiconque hait son frère est homicide » puisqu’il tranche le lien fraternel pour toujours et sans recours ainsi que le ferait la mort, et qu’il s’enferme à jamais dans sa solitude et son malheur.
Aimer est source de bonheur, d’un bonheur multidirectionnel qui satisfait celui qui aime et ceux qui sont aimés.
Aimer contient sa récompense propre. Il est réconfortant de constater, effectivement, qu’il nous plaît d’avantage d’aimer notre prochain que nous mêmes, de pratiquer le devoir de solidarité et d’entraide, de régler nos actions sur la justice, l’amitié et l’équité.
Nous en percevons à coup sûr un bien moral et nous touchons de près à la sagesse. quand, de pensées généreuses nous tirons le meilleur de nos joies.
« Demandez et vous recevrez », affirme Jean
J’ajouterais pour ma part :
« Donnez et vous recevrez davantage »
Parce que le don est amour et l’amour est bonheur sans nuages.

Cependant, sachons nous souvenir que l’amour intentionnel, c’est à dire celui qui ne se matérialise pas en actes concrets ne remplit que très imparfaitement sa mission.

Les mots les mieux ornés d’amitié, d’affection, n’apportent jamais qu’un bref et très incomplet réconfort.

Ils s’usent et s’évaporent vite au vent qui les transportent et leur effet bienfaisant s’avèrent toujours fugace tant il est vrai que dans le domaine du coeur, contrairement à l’adage, l’intention ne vaut pas l’action., elle reste, en tout cas, au plan de l’efficacité bien en deçà de l’acte qui refuse l’hypocrisie par essence et qui véhicule, de manière tangible l’amour qui l’a dicté.
Nous devons mener notre démarche d’amour de tout notre être vers tout être vivant. Nous n’obéissons ainsi ni à notre raison ni à notre instinct ; nous cultivons simplement la parcelle d’amour qui siège au fond de chaque homme. Nous savons que nous ne faisons rien de grand sans amour. L’amour doit être le moyen et l’aboutissement de tous nos efforts, il nous permet de contribuer au grand Œuvre.
Alors, et à ce propos, il me vient à l’esprit une question importante que l’on peut se poser nous concernant,

Est-ce que la voie d’amour du F
\M\à une spécificité propre ?
Sans hésiter je répondrai oui. Je pense que cette spécificité est d’être essentiellement un amour actif. Il s’agit d’aider l’autre à se réaliser pleinement. Il ne s’agit pas de le prendre en charge, il s’agit de l’aider à le faire. Je reprendrai volontiers l’exemple classique : « Si tu veux nourrir un homme un jour, donne lui un poisson, si tu veux le nourrir tous les jours, apprends-lui à pêcher ». Le F\M\ doit apprendre à l’autre à pêcher.
Jean n’a-t-il pas lui même dit :
« N’aimons point de paroles ni de langues, mais en œuvre et en vérité »
Retenons la leçon de notre évangéliste préféré, mettons là chaque jour et toujours mieux en pratique. Vivons là intensément, imprégnons-nous de sa puissance, de ses implications et de ses corollaires. Car en ces temps d’agressivité et de violences, elle apporte fraternité et amour.
Rappelons nous que :
L’amour, c’est quand moi pense à l’autre
C’est quand moi ne pense plus moi, mais l’autre
C’est quand penser à soi, c’est penser l’autre
En somme, tout commence et se poursuit par l’autre.

L’Amour pour le F\ M\, ce n’est pas de vivre à côté, c’est de vivre avec l’autre, notre frère, de vivre ensemble, de construire sa vie en fonction de celle des autres, de chercher sa vérité en retrouvant celle des autres.

L’amour c’est la découverte de soi-même et de l’autre. C’est la profonde communion humaine, l’amour à pour tâche de « mise en ordre du Chaos »
Joë Bousquet nous dit : « Aimer, c’est adhérer de toutes ses forces à une réalité étrangère, et s’effacer lentement soi-même de la contemplation ».

Si nous voulions résumer les fondements même de l’Amour, l’on pourrait dire qu’ils commencent par la maîtrise de soi. En disant cela nous affirmerions une des grandes vérités de la démarche initiatique.

Alors, à ce stade de ce travail il me faut me poser cette autre question fondamentale : qu’est-ce que signifie pour nous le fait d’être F..M.. ?
C’est d’avoir (en tout cas, je le pense profondément) décidé, par notre propre volonté, que chaque jour, à chaque instant et pour chaque action, il est nécessaire d’avoir l’esprit vigilant pour se dire : derrière ce que j’entends, derrière ce que je ressens, il y a quelque chose, il y a d’autres raisons, d’autres motivations que celles qui me sont directement perceptibles.
L’Homme fraternel ne peut être heureux que lorsqu’il peut être librement, pleinement, également un homme parmi les autres hommes, un homme avec les autres hommes. mais pour le F. M. , c’est plus encore, c’est une façon, non seulement de démontrer sa foi en l’homme mais de la rendre agissante, de la concrétiser. C’est une action permanente, après un choix librement consenti, une fois pour toutes.
Aussi, le premier geste d’amour dans le Temple, lors de nos tenues, consiste à prêter aux mots le juste sens que l’orateur souhaite leur donner. L’amour commence par l’écoute qui est bien autre chose que le simple effort de vouloir bien entendre.
Par cette attention particulière chacun confère à l’orateur le premier geste d’amour. C’est un geste apparemment facile, mais combien parmi nous, se rattachent à leur opinion profane ou politique pour juger les propos d’un orateur ou d’un profane postulant ?
Pire encore, en réaction à quelle expérience, même maçonnique, jugeons nous leurs propos ?
L’amour en loge est à refaire, à reconstruire.
L’amour, qui est à reconstruire, concerne l’amour fraternel dans son sens de contribution à l’épanouissement de la fraternité humaine. C’est de l’amour en tant que totale reconnaissance de l’autre, dans sa singularité et sa manière d’être au monde, qu’il s’agit.
Pour parcourir ce chemin il est nécessaire que chacun de nous se prépare à cela à sa façon pour éviter un simple et inévitable retour à la vie profane.
Dans la mesure où le travail n’aura pas été accompli par chacun de nous, la quête de l’amour fraternel ne sera et ne restera qu’une quête isolée, un outil sans destination.

L’amour fraternel ne peut être résigné, il doit être créateur, éclairé et fondateur, c’est à dire à la fois philosophe, architecte et magicien.

CHOISIR D’AIMER, N’EST-CE PAS LE PLUS BEAU DES CHOIX ?

L’amour, c’est aussi un pacte contre l’égoïsme, l’indifférence, l’incompréhension, c’est aussi un pacte de disponibilité permanente, en fait, c’est tout simplement reconnaître l’Homme, son frère, dans sa personnalité, sa dignité, son intégralité, son égalité, sa liberté, et c’est vouloir vivre avec cet homme, ce frère reconnu comme tel.
Nous avons un bel exemple à cet égard dans le célèbre roman de Victor Hugo « Les Misérables » , exemple archi connu mais dont je ne résiste pas au plaisir de vous le remettre en mémoire :
Dans « Les Misérables » dont l’action se situe comme vous le savez dans la première moitié du 19ème siècle, un homme, Jean Valjean est condamné pour une faute mineure aux travaux forcés. Revenu en France, il est poursuivi par le policier Javert. Reçu chez l’évêque de Digne avec un amour que l’on ne retrouve pas chez tous les dignitaires de l’église, Jean Valjean vole à ce dernier des couverts en argent. Les gendarmes, en le fouillant comme vagabond retrouvent sur lui les couverts identifiés comme appartenant à l’évêque. Mais au moment où le destin de Jean Valjean va se jouer, où il va être condamné et renvoyé au bagne, l’évêque de Digne déclare qu’il a lui-même donné ces couverts à son hôte auxquels il ajoute deux chandeliers en argent, affirmant les lui avoir également donné la veille.
A partir de ce geste, l’ancien forçat n’est plus animé que par la fidélité à cet acte d’amour. Au moment de mourir il dira : « Ces chandeliers sont en argent, mais pour moi ils sont en or. Je crois que celui qui me les a donné est content de moi là-haut ».
L’évêque de Digne s’est conduit en chrétien. Pour lui, la justice de la situation n’est plus la justice sur laquelle est fondée une société pour subsister. Ce qui est juste en son âme et conscience c’est d’affirmer « je les lui ai donnés ». Et voyez la puissance de ce geste d’amour qui transforme Jean Valjean de fond en comble alors que le bagne l’aurait rendu plus hargneux et plus haineux.
L’évêque de Digne s’appuie sur l’intelligence du cœur, il a vu juste et grâce à ce geste Jean Valjean pardonne à la société qui lui a fait tant de mal.
 
L’AMOUR  EST  LA  FORCE  D’UNION  PAR  EXCELLENCE.
 
Il permet de comprendre, de se comprendre, de se concrétiser, il est respect des autres et de soi même, attachement de l’Homme à la chaîne des générations disparues, pour tendre vers l’avenir.
Il est le ferment de l’évolution culturelle de l’humanité, la base d’une réconciliation qui n’exclut personne et qui ne doit rien à la violence :
« L’AMOUR  C’EST  LE  FIL  DIRECTEUR »
 
Il ne s’agit pas là d’un évocation rêveuse, mais bien d’une déclaration dure, brutale, exigeante quoique prometteuse.
Il ne s’agit pas non plus de sombrer dans le rêve ou l’utopie, de prôner une morale généreuse, certes, mais sans effets sur les comportements humains.
Non, ce choix, l’Amour comme fil directeur, je le fais avec force, ce monde du troisième millénaire qui commence demain ne se contente plus de cette morale douce Il a d’autres exigences.
Aimez vous les uns les autres, ou vous périrez.
 
Mais, mes FF\, ne croyez pas que je sois déçu du monde dans lequel je vis, non, j’essaie de voir ce qui est positif et d’éviter ce qui ne l’est pas.
L’essentiel c’est de rester propre dans la boue et de répandre l’Amour dans un monde de haine et de briller comme la lune dans la nuit.
Il est donc certain que l’Amour est une sorte d’énergie cachée au fond de l’Homme, capable de lui donner la force de créer un monde heureux mais à condition qu’il découvre cette mine et qu’il l’exploite.
Peut-être qu’un jour il arrivera à chasser la haine, la colère, la jalousie, l’hypocrisie, les mauvaises intentions et les ambitions.
Alors, pour espérer cela, l’un de nos principaux devoirs est d’intégrer à chaque instant de notre vie maçonnique ou profane, la promotion de la solidarité, de la fraternité, de la tolérance et de l‘amour à la construction éternelle du temple entre la singularité, entre le Pavé Mosaïque et le Delta Rayonnant.
Pour nous l’amour est universel, c’est l’amour de l’humanité.
L’amour de l’humanité, c’est l’amour de l’homme par l’homme. Newton à écrit « les hommes construisent trop de murs et pas assez de ponts ». Nous pouvons adopter sans restriction cette formule.
 
Mes FF\,
·      Je nous souhaite d’aimer,
·      Je nous souhaite la folie de croire
·      Que le monde peut être transformé,
·      C’est à dire plus juste et plus fraternel.
·      Mais c’est en nous que la flamme doit être ranimée,
·      Je nous souhaite la vigilance au milieu de la nuit et la force de rêver.
 
Comme Martin Luther King en son temps,
·      « Je refuse de croire que l’être humain ne soit qu’un fétu de paille ballotté par le courant de la vie, sans avoir la possibilité d’influencer en quoi que ce soit le cours des événements».
·      Je crois que la vérité et l’amour sans conditions auront le dernier mot effectivement.
·      La vie, même vaincue provisoirement, demeure toujours plus forte que la mort.
·      Je veux croire qu’un jour, tous les habitants de la terre pourront recevoir trois repas par jour pour la vie de leur corps, l’éducation et la culture pour la santé de leur esprit, l’égalité et la liberté pour la vie de leur cœur.
·      Je crois que la bonté salvatrice et pacifique deviendra un jour la loi. Le loup et l’agneau pourront se reposer ensemble, alors, chaque homme pourra s’asseoir sous son figuier, dans sa vigne, et personne n’aura plus de raison d’avoir peur ».
 
Il nous faut pour cela concilier spiritualité et humanisme, tradition et progrès conformément à l’Idéal qui est le nôtre d’un universalisme d’idée et de générosité.
Un de nos FF\ a écrit : « Le F\M\doit être un homme total ».
S’il est tourné vers le spirituel, il doit être tourné aussi vers le temporel, pour y être un phare, un appel, une aide, une source rayonnante de bonté, de fraternité et d’Amour.
Avant de conclure, je voudrais vous dire une chose encore, vous dire que je me suis aperçu, finalement que devenir F\M\ n'est pas si difficile, c'est à mon sens beaucoup moins difficile qu'on veut bien le faire croire. En revanche, c'est le rester qui est difficile, car pour le rester vraiment il faut d'abord se plier aux exigences de l'ordre, se conformer aux règles et pratiquer la tolérance, mais surtout, il faut aimer, il faut partager. N'oubliez jamais mes FF\que la générosité se mesure à l'effort que l'on fait pour donner.
Marcher le premier, même si le chemin est abrupt. Oser aller vers l'insensible, sourire à l'inconnu car nous en sommes capables. « Demandez et vous recevrez », affirme Jean
J’ajouterais pour ma part : « Donnez et vous recevrez davantage »
Parce que le don est amour et l’amour est bonheur sans nuages.

Cependant, sachons nous souvenir que l’amour intentionnel, c’est à dire celui qui ne se matérialise pas en actes concrets ne remplit que très imparfaitement sa mission.

Les mots les mieux ornés d’amitié, d’affection, n’apportent jamais qu’un bref et très incomplet réconfort.
Ils s’usent et s’évaporent vite au vent qui les transportent et leur effet bienfaisant s’avèrent toujours fugace tant il est vrai que dans le domaine du coeur, contrairement à l’adage, l’intention ne vaut pas l’action., elle reste, en tout cas, au plan de l’efficacité bien en deçà de l’acte qui refuse l’hypocrisie par essence et qui véhicule, de manière tangible l’amour qui l’a dicté.

Si je recommençais ma vie,
je tâcherais de faire mes rêves encore plus grands :
parce que la vie est infiniment plus belle et plus grande que je ne l’avais cru,
même en rêve.

Stéphane Boudoyan                                              

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