Obédience : NC Loge : Lumière de saint jean - Orient de Montpellier Date : NC

 

Je vous informe que votre serment sera prêté sur les trois grandes lumières de la Franc-Maçonnerie

« La notion de sacrée au R\E\A\A\ dans une loge de saint Jean »

« Nous allons bientôt exiger de vous le serment qui doit vous unir à l’ordre sacré de la Franc-Maçonnerie. Dés lors, vous ne vous appartiendrez plus. Il sera peut-être un jour nécessaire que vous versiez jusqu’à la dernière goutte de votre sang pour la défense de ce corps respectable et pour celle de vos frères. Etes-vous décider à un tel sacrifice, et en aurez-vous le courage s’il est réclamé ? »

A ce moment précis de la cérémonie d’initiation, la réponse à cette question, est généralement positive. Mais le récipiendaire a-t-il pris réellement conscience de l’engagement solennel pour lequel il s’apprête à donner son consentement ? Je ne le pense pas, à mon avis ce n’est que bien plus tard.

Au Rite Ecossais Ancien et Accepter, ce serment est effectivement prononcer sur les Trois Grandes Lumières de la Franc-Maçonnerie, qui sont disposées sur l’autel des serments, au pied de l’Orient. Il s’agit de L’Equerre du Compas et du Volume de la Loi Sacrée. Leur nom, comme leur emplacement, indique l’importance de cette association de symboles. Il faut, par ailleurs, considérer individuellement chaque composant.

L’Equerre est un élément central de la Franc-maçonnerie elle est portée par le vénérable Maitre c’est part essence l’outil de la création, elle permet le passage de la construction circulaire à la construction rectangulaire.

L’Equerre représente la loi morale, elle ordonne et rectifie. Celle-ci permet de tracer des angles droits, des verticales et donc de créer des volumes, tel le carré. En numérologie, le carré, par ses quatre côtés, est lié au nombre quatre. Le quatre désigne tout ce qui est sensible, c’est donc le terrestre et le carré représente généralement la terre.

L’équerre servant au tracer, répond à la symbolique de la matière. Positionner verticalement elle nous conduit à l’élévation et nous démontre que la matière porte en elle le moyen de s’élever.

Le compas est un l’instrument de mesure et de comparaison, sur le chantier il sert à tracer des cercles et à reporter des mesures. Ces branches sont ouvertes à 60°. Il est l’emblème de l’architecte car il sert à créer et à construire. De manière plus symbolique il représente la spiritualité et principalement l’esprit. Il trace le cadre général dans lequel l’œuvre de l’homme se construit. C’est l’outil qui permet d’œuvrer en justesse et de défier toute approximation.

En associant l’équerre et le compas, qui sont les outils principaux dans la mise en œuvre de l’art de bâtir nous allons être renvoyé vers une représentation simplifié du carré et du cercle. Symboliquement il s’agit d’unir la terre et le ciel, c’est à dire d’unir l’homme et le divin.

La disposition de l’équerre et du compas sur l’autel des serments est spécifique.

L’équerre est sur le dessus, ouverte vers l’Orient. Le compas se trouve dessous, ouvert vers l’Occident. Cela signifie que la matière domine l’esprit, et l’ensemble des deux outils représente l’unité de l’homme.

C’est pourtant un troisième élément qui va unifier cette dualité.

Le Volume de la loi sacrée.

Dans nos loges, ce volume est toujours la Bible ouverte au prologue de l’Evangile de Jean. Celle-ci, peut avoir un caractère religieux pour le candidat ainsi que pour certains membres de la loge. Mais, dans son rôle de volume de la loi sacrée, il n’en est rien.

Les trois Grandes lumières de la Franc-Maçonnerie n’ont aucun caractère religieux, et notre rite est ouvert aux hommes de toute confession, car il proclame l’existence même d’un Principe Créateur, sous le nom de Grand Architecte De L’Univers.

Il est important de rappeler, que l’admission dans notre obédience est soumise à l’affirmation, pendant les diverses enquêtes, à la croyance de DIEU, quelle que soit notre religion. La règle en 12 points nous l’indique de manière formelle : « la Franc-maçonnerie est une fraternité initiatique qui à pour fondement traditionnel la foi en dieu, Grand Architecte de l’univers ».

Le serment est la clef de voute de la transmission maçonnique, il représente un engagement d’honneur de fraternité et de discrétion à l’égard de la loge et de l’ordre maçonnique. Il doit être prêté par les tout nouveaux initiés avant d’être fait et reconnu maçon.

Un serment est toujours effectué main nue, devant l’autel des serments placé aux marches de l’Orient, et sur lequel sont disposées les trois grandes lumières. Cet un acte volontaire qui contient bien plus de devoirs que de droits. Pour que le serment ait une valeur, il faut qu’il soit prêté sur un livre sacré représentant la loi morale ou la tradition.

 - Loi par ce qu’elle prescrit.
 - Sacrée par ce que sa référence la rend intouchable aux hommes.

La position du candidat est particulière, car les yeux toujours cachés derrière le bandeau, il est agenouillé sur le genou gauche, avec le pied droit formant une équerre. Il a la main droite, celle de l’action, sur les Trois Grandes Lumières. Sa main gauche, celle des sentiments, tient un compas ouvert dont une pointe est appuyée sur le cœur, tandis que l’autre dirigée vers le ciel, nous relie de manière verticale à Dieu, c'est-à-dire au Grand Architecte de L’univers.

Le fait de s’agenouiller, tout comme la présence de l’autel, symbolise la reconnaissance d’un principe supérieur.

Le serment, d’après le dictionnaire, est « une promesse plus ou moins solennelle faite en invoquant un être ou un objet sacré. Il est un engagement solennel souvent prononcé en public ou devant un groupe de personnes ».

Etymologiquement, le mot « serment » se relie au « sacré », car il vient du latin sacramentum qui lui-même vient de sacrare « rendre sacré ». Il se relie également au secret car sacré et secret ont une étymologie commune.

Le candidat, prête donc serment en présence des frères membres de la loge, qui servent à la foi de témoin et de garant. Ils pourront juger de son intégration progressive à cet ordre. La loge étant consacrée, elle est la représentante sur terre de l’ordre universel. L’engagement du récipiendaire prend une signification remarquable, car il se place sous l’invocation du Grand Architecte de l’Univers, dans un ordre et selon une loi cosmique.

Le récipiendaire répète l’énoncé du serment, et promet de ne jamais révéler aucun des mystères de la franc-maçonnerie qui lui seront confiés, sous peine de pénalités. Il se trouve sous la menace d’avoir la gorge coupée s’il manquait à cet engagement, et sollicite l’aide du Grand Architecte de l’univers de le préserver d’un tel manquement.

Il jure de respecter les principes de l’ordre et de suivre les travaux de sa loge avec assiduité. Autrement dit, il s’engage tout simplement, au silence, à ne pas céder à ses passions et à faire attention à ne pas divulguer les différant secrets de l’initiation. C’est l’une des nombreuses disciplines à laquelle il se doit d’obéir scrupuleusement. Le parjure serait considéré comme dépourvu de toute valeur morale et, c’est la seule véritable pénalité, il serait indigne d ‘appartenir à la F\ M\. Le premier devoir du maçon, est de contrôler ses sentiments et ses paroles. Le second devoir est l’obéissance, apprendre à obéir en toute circonstance est une obligation. La F\ M\ nous apprend à réfléchir sur de nouvelles bases philosophiques et ésotériques. Le rituel est le moteur principal du système. Son application assidue permet de repousser ces propres limites, de gagner en assurance, d’avoir une plus grande capacité de réflexion, une plus grande humilité, et enfin une plus grande maîtrise de ses émotions.

La maçonnerie écossaise est un ordre initiatique, c’est à dire qui s’adresse à l’individu qui veut progresser dans la recherche de vérité. Mais la particularité de la démarche veut que, bien qu’individuelle, celle-ci soit effectuer au sein d’un groupe, appelé loge.

L’apport de chacun éclaire les autres et les aide à élargir leur vision et donc à progresser. Sachant qu’il est très présomptueux, de vouloir recevoir sans rien donner en échange, c’est oublier le devoir de transmission et c’est contraire à l’esprit.

Etre un maçon libre, dans une loge libre, permet à chacun d’entre nous de ce s’exprimer en son âme et conscience, avec pour objectif principal l’élévation de sa personne qui devrait représenter certainement, une très belle aventure humaine...

J’ai dit, V\ M\

G\ P\


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