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De l’Equerre au Compas

Le travail qui m’est donné de vous présenter ce soir nous replonge directement dans la cérémonie d’ouverture des travaux au troisième degré.

Le T\V\M\ : F\ 2° Surveillant  Quel âge avez-vous
Le 2° Surveillant : 5 ans T\V\M\
Le T\V\M\ : F\2° Surveillant  Donnez-moi le Mot de Passe du Com :.
Le 2° Surveillant : Schibollet
Le T\V\M\ : Allez plus loin
Le 2° Surveillant : Eprouvez-moi
Le T\V\M\ : Par quels instruments d’Architecture demandes-vous à être éprouvé
Le 2° Surveillant : Par l’Equerre et le Compas

C’est avec le début du rituel que viennent les premiers mots Equerre et compas.

L’Equerre est dans notre domaine maçonnique toujours associé au Compas. En complément du Volume de la Loi sacré , ils constituent les trois grandes lumières sur l’autel des serments.

Selon le degré ou l’on travaille la position de l’Equerre par rapport au compas est différente :

- Au 1° Degré, le Compas est sous l’Equerre ce qui signifie que la matière domine encore l’esprit et l’on ne peut demander à l’Apprenti que sincérité et confiance, conséquences naturelles de la droiture et de la rectitude.
- Au 2° Degré, le compas est croisé avec l’Equerre. La matière et l’esprit s’équilibre, le Compagnon poursuit sa tâche avec sincérité et discernement.
- Au 3° Degré, le Compas est sur l’Equerre. L’esprit survole la matière, la transcende, le Maître travaille avec discernement et justice.

C’est avec le titre de ce travail que j’ai pris le temps de revivre intensément cette ma cérémonie d’élévation à la Maîtrise et de me questionner sur cette position horizontale de maître Hiram, couché au sol entre l’équerre et le compas.

La symbolique de la mort vécu dans cette exaltation amène à une interprétation de la résurrection. La mort dont il s’agit, à cet instant n’est surement pas celle qui nous attend, demain ou plus tard. En fait, la pensée de la mort, loin de combler notre aspiration à la quiétude, réveille en nous de l’inquiétude et pet être même la peur.

C’est de notre présent qu’il s’agit. Nous sommes invités à nous considérer tel que nous sommes pour renaître, pour réveiller la minuscule parcelle de vie dont nous sommes dépositaires, qui fait que notre passage sur terre soit peut être plus utile et plus fraternel.

Le Maître-maçon est un bâtisseur, l’équerre et le compas sont les outils offerts à la vue de l’apprenti, à la disposition du Compagnon et des maîtres pour se construire eux-mêmes.

La connaissance de l’équerre a permis au Maître Maçon qui s’aventure sur le difficile chemin de la recherche de la vérité, qu’il porte en lui de faire en sorte que ses arguments, les bases de son raisonnement, soient parfaitement ordonnés et qu’il sache contenir en lui ce qu’il peut y avoir d’aveuglement dans sa démarche.

Sans cette rigueur et cette volonté, la construction de son temple intérieur ne serait pas très stable et pourrait s’écrouler à tout moment.

La vérité que le Maître Maçon recherche ne pourrait être identifiée sans cette discipline

Le compas est un outil en mouvement qui sert à déterminer avec exactitude les proportions afin de mettre en évidence avec le plus de précision possible les dimensions de la pierre.

Mais il symbolise aussi la perfection de l’œuvre du créateur représenté par le Grand Architecte.

Le compas représente ce qu’il forme, le cercle. C’est par cet outil, que l’œuvre se construit dans son ensemble, car un cercle ne commence et ne fini nulle part. Il symbolise le dynamisme de la pensée, la liberté de création amis en plus la capacité d’invention, de conception et de réalisation.

C’est par cet outil que l’on voit apparaître le principe du rituel au troisième degré, l’esprit crée la matière.

Mais comme nous l’avons dit précédemment le compas est un outil mobile qui peut s’ouvrir de façon trop importante et devenir une droite stérile qui ne peut rien tracer, car il perd son point d’appui qu’est son centre.

Et, au centre du cercle le Maître Maçon ne peut s’égarer.

Et lorsqu’il se place au centre du cercle le Maître favorise le raisonnement lucide, il modère ses passions afin qu’elles ne puissent troubler la sérénité dont il est le dispensateur de manière à répandre la soit disant « lumière » et rassembler ce qui est épars en lui et à l’extérieur. Le Maître doit chercher une combinaison harmonieuse pour s’insérer dans le « grand tout »…

En d’autres termes, avec humilité le Maître enseigne ce qu’il sait et cherche à apprendre ce qu’il ignore afin de contribuer partout à faire régner l’harmonie et la fraternité parmi les hommes.

Au REAA, le récipiendaire enjambe le cercueil d’Hiram en faisant ses pas en demi-cercles. L’Equerre est placée à l’occident, à la tête du cercueil alors que le compas est placé à l’Orient, au pied du cercueil. Cette position montre bien que le Maître Maçon passe bien de l’Equerre au Compas, de la terre au ciel, de la matière à l’esprit, de l’inconscient au conscient, de l‘horizontalité à la verticalité. Il renaît sous le symbole du compas, du cercle et du volume.

Le Maître, placé entre l’Equerre et le compas devient le médiateur qui les unit, en quelque sorte le pont qui va de l’un vers l’autre.

Dans notre symbolisme, le compas est placé en haut et l’équerre en bas. Cela fait apparaître le plan supérieur du plan inférieur et peut marquer une opposition verticale.

Un maître se trouve toujours entre l’équerre et le compas, c’est l’invariable milieu, c’st le point de rencontre entre l’abstrait et le concret, entre le simple et le complexe, entre soi et l’autre.

Il s’agit d’ouverture d’esprit, d’amour et de trouver en toute chose l’harmonie. Mais cette alchimie est éphémère et fragile. Elle demeure toujours à conquérir et nous devons sans cesse rassembler ce qui est épars.

La sagesse acquise, la lumière révélée et atteinte, le Franc-maçon a le pouvoir de soumettre son corps à la maîtrise de son esprit et d’accéder à la liberté d’une dignité véritablement humaine.

Nous sommes invités à nous prendre en main.

Jung disait «  Auparavant les choses m’arrivaient, maintenant c’est moi qui veut »

La Maçonnerie met en avant la droiture, la sincérité et le travail. Par nôtre cheminement maçonnique , depuis le cabinet de réflexion jusqu’à l’élévation à la maîtrise, nous avons tenté de nous élever, de construire notre temple intérieur, accompagné et guidé par notre Second , puis Premier surveillant. Mais notre travail ne s’arrêtera pas là, il y a les offices, les charges et l’engagement personnel librement consenti.

Et si nous voulons savoir se que recouvre le compas placé au dessus de l’équerre, il faut revenir à la notion de ce qu’est un Maître et de la mission qu’il doit réaliser dans sa vie. Pour un maître réalisé, la connaissance des lois et principes qui régissent la vie, l’homme et les effets de transformations liés à la mort restent clairs. Il assume sa mission de guider et mettre sur la voie celui ou ceux qu’il rencontre sur sa route.

Ce travail ne se termine pas dans le temple, à la clôture des travaux, il nous incombe d’aller porter au dehors le fruit de nos travaux. Le Maître est un homme d’équilibre qui évolue entre l’Equerre et le Compas.

Dans les trois premiers degrés, la notion de devoir est toujours présente. Le devoir d’assiduité, de discrétion, de rechercher la justice, d’aimer ses Frères.

Ces devoirs nous engagent sur le chemin de la lumière. C’est par cet accomplissement que chacun de nous peut partir à la recherche de son maître intérieur C’est l’œuvre de notre vie à remplir. La démarche maçonnique nous engage sur un chemin, le chemin de la vie.

A mi chemin entre le Zenith et le Nadir, dans une position équidistante des quatre points cardinaux, devant les trois grandes lumières, sous le regard de l’œil inséré dans le triangle, muni des outils symboliques, ceux des bâtisseurs d’âmes, l’homme est invité à réfléchir.

Le mystère est devant nous, une vision fugitive de la pierre caché annoncé dans le cabinet de réflexion

Sans relâche "Visita Interiora Terrae Rectificando Invenies Ocultum Lapidem"

La maçonnerie a ceci de spécifique, que par le travail en Loge, en dehors de l’espace et du temps, elle permet de puiser force et vigueur.

Le travail du Maçon ne s’arrête jamais
Je resterai un cherchant qui cherche la Lumière

Très Vénérable Maître et vous tous mes Vénérables maîtres en vos degrés et fonctions. 

J’ai dit

B
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