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L’Initiation, Révélation ou Illumination

L’initiation, phénomène  social, qui  découle d’un  besoin de  spiritualité

partout présent dans les sociétés est réclamée, par certains, comme un besoin vital.

Les civilisations anciennes savaient qu’il était important pour l’adolescent de célébrer par des épreuves le passage de l’adolescence à l’âge d’homme, ces ‘’ rites de passage ‘’ donnaient l’occasion de célébrations et de fêtes organisées pour l’accession à ce nouvel état de l’existence.
Il y avait dans ces rites des expériences initiatiques permettant d’entrer dans une nouvelle situation de la vie.

Si les traditions n’ont pas été suspendues ou oubliées les rites initiatiques anciens sont les fondements des initiations  de nos actuelles sociétés initiatiques, et leur influence a marqué les cérémonies rituelles de celles-ci et leur symbolisme.

L’initiation peut être considérée comme un rêve éveillé, les épreuves qui seront imposées à l’impétrant sont à l’image de celles de la vie, la simulation amènera l’initié à la réflexion sur ses motivations et son besoin de se connaître, sachant que psychodrame dont il est l’exécutant ne saurait se reproduire, qu’il se joue pour la seule et unique fois, qu’il ne pourra être mis face aux mêmes épreuves et ressentir le même sentiment de découverte et de révélation ; Il sera initié et le restera.

L’homme qui subit une initiation est emporté dans une tempête comme le marin au creux d’une vague où il n’est plus maître de son embarcation  où seuls les éléments régissent et organisent sa vie, une expérience dont il est le participant et le spectateur obéissant.

Subir une initiation c’est quitter le monde tranquille de son existence pour descendre dans les abysses insondables de son psychisme, c’est perdre sa conscience pour se retrouver dans le tumulte de l’univers et voir la puissance de la vie.

L’homme qui revient au milieu des siens, après avoir parcouru le labyrinthe des trois voyages, sait qu’il a frôlé le mystère de la vie, qu’il est devenu un autre.

L’initiation est toujours, quelque soit la façon dont elle est pratiquée et subie, une séparation du monde profane, puis une série d’épreuves qui mènent à la grande révélation ; en l’occurrence, chez nous F \ M \ l’ ouverture à la lumière, non pas la lumière physique mais la lumière de la connaissance, ensuite le retour de l’homme nouveau, du ‘’ renaissant ‘’ parmi ceux qui, comme lui, sont des initiés.

Parmi les trois épreuves des rites de passage le deuxième est surtout significatif et comporte des interrogations qui éveillent la curiosité du néophyte et surtout des profanes.

-         Que se passe-t-il durant les épreuves ?
-         Quel est le sentiment et le trouble de celui qui les subit ?
-         Quels peurs engendrent-elles ?
-         Quels sentiments de satisfaction et de sécurité peut-on en retirer ?
-         Etre initié fait-il vraiment de vous quelqu’un de différent ?

Telles sont les questions que se posent les postulants mais aussi ceux qui concourent à l’initiation et ceux qui ne la connaissent que par ce qui se dit ou se lit.
Le secret qui entoure, en général, les initiations fait qu’il est difficile de répondre d’une façon formelle à ces interrogations.

Ce que le profane sait seulement avec certitude c’est que l’initiation ne pourra lui être conférée que s’il le désire et le fait savoir avec franchise et honnêteté, et qu’ensuite il sera pourvu d’un bagage qu’il n’aurait pu acquérir autrement et dont il devra garder le secret ; avec lequel il pourra travailler, sans relâche, pour améliorer son existence spirituelle et faire son chemin vers un idéal qu’il aura lui-même défini.

Perdant l’enveloppe qui l’intégrait au monde profane, l’initié devient un acteur capable de percevoir l’unité universelle, il tire ses pouvoirs d’une entité divine qui le transcende, il est habité par une force nouvelle qui le projettera toujours plus loin en s’aidant des forces de la nature.

Se séparant du monde profane, le candidat à l’initiation doit retourner aux sources même de la création et, pour ce faire, mourir à ce qui était son quotidien, il doit obtenir, par sa mort initiatique, son retour à la terre mère, le secret du savoir, celui qui lui sera confié lors des épreuves qui suivront son exhumation, il sera l’OSIRIS, ressuscité par la chaleur bienfaisante de la lumière, but vers lequel il doit diriger sa destinée.
Le franchissement du seuil de la mort doit lui faire atteindre un nouveau degré de conscience.

La conséquence de cette pratique est très certainement, sur le plan psychologique, la victoire de l’homme sur la peur de la mort, cette mort initiatique persuade le myste qu’il échappe à l’angoisse du trépas qui est le lot de tous les mortels ; parce qu’il est un initié, qu’il est descendu dans les entrailles de la terre et qu’il en est ressorti ‘’ renaissant ‘’ qu’il a vaincu la mort.

Tous les ‘’ cherchants ‘’, prêtre, savant ou simple fidèle ressentent la présence du sacré et de son mystère, l’initié est en permanence dans le mystère, il connaît une modification de sa pensée, tant morale que spirituelle, grâce à la force acquise par la connaissance des symboles, il connaît une paix intérieure, ses doutes et ses troubles s’apaisent, il s’ouvre à l’universelle harmonie.
Il possède un secret qu’il ne pourra communiquer à quiconque car ce secret réside dans la mutation de son système de pensée, c’est à dire dans sa conscience ; incommunicable, il peut cependant se partager avec les autres initiés, ses frères ;

Pour opérer cette mutation de la conscience, les sociétés initiatiques doivent d’abord dissoudre les tendances humaines du néophyte pour le conduire à se spiritualiser, il devra descendre en lui-même pour trouver le trésor caché de cette spiritualisation ; il n’aura besoin pour cela ni de dogmes, ni de doctrines, mais seulement d’un travail d’introspection qu’il commencera dans l’isolement du cabinet de réflexion, où seul, dans le silence, face au miroir,     il ne percevra que les battements de son cœur qui lui compteront les derniers instants de sa vie profane, il essayera de tirer les enseignements de cette existence profane et d’en retenir ce qui pourra lui servir à s’élever.
La méthode est mystérieuse et le demeurera car elle échappe aux explications, il faut que l’homme rencontre son âme pour comprendre le divin et le sacré, il ne pourra rencontrer les deux que par un très fort symbole de puissance universelle, pour le F \ M \ celui-ci est la lumière ; il faut qu’elle surgisse avec SAGESSE,FORCE et BAUTE.

Quittant l’obscur cabinet de réflexion, le récipiendaire marchera vers la source, et les paroles, les gestes, les actions, les décors contribueront au surgissement de la grande lumière et susciteront une intense métamorphose de l’homme profane.

Il n’est pas nécessaire que les épreuves soient redoutables mais qu’elles soient efficaces et agissent sur le subconscient du candidat.

Venu, les yeux bandés, du cabinet de réflexion, il frappe à la porte pour demander son admission, soutenu par une main ferme, guidé par un frère,  la solitude est moins angoissante, car déjà il commence un long itinéraire semé d’obstacles et d’embûches qu’il devra  affronter et vaincre malgré son anxiété, en chemin il sera purifié par l’air, l’eau et le feu.
Toutes ces difficultés sont venues des initiations anciennes et obéissent à la même intention, retracer, en raccourci, la vie profane et ses dangers
Après une solennelle promesse de garder secrets tous les parcours de l’initiation le Maître de la loge  dit : « Que la lumière lui soit donnée. »rappelant la parole de Dieu dans la Bible : «  FIAT LUX. » que la lumière soit.le profane est délivré du bandeau, il voit la grande lumière ; il aperçoit ses frères qui sauront le protéger et l’aider, il se sent devenu un autre, il est un INITIE.

Il faut laisser à chacun le soin de réfléchir à ses expériences personnelles    et surprendre dans son comportement l’instant où il sera quelqu’un d’autre ; il se sentira, à ce moment, le centre de différentes consciences.
L’initiation se passe de doctrines, ce qu’elle apporte est d’une essence plus subtile, son enseignement est seulement suggéré, il consiste en une mise sur le chemin, une modification  personnelle de la conscience individuelle et secrète.

Les mots ne peuvent expliquer ou dépeindre la mutation qui s’opère chez l’homme au moment où il reçoit la révélation, qu’elle soit lumière ou verbe, dès qu’il l’a éprouvée il est isolé du reste des profanes et projeté au delà de l’humanité, vers le divin.
Ce sentiment doit lui apporter la certitude que les épreuves subies l’ont mis sur un chemin qui va changer sa vie.

Qui d’ailleurs aurait le désir de décrire son illumination après avoir subi les rites de l’initiation ?
Si l’on demande au nouvel initié ses ‘’ impressions d’initiation ‘’ celles-ci sont toujours une explication subjective du parcours effectué sans communication des changements opérés chez le myste.

Le processus de l’éveil doit apparaître d’une façon claire, l’intelligence alliée à la raison doivent faire gagner des combats spirituels difficiles, la progression initiatique, malgré ses difficultés, doit apporter la plénitude de l’âme, quand seront abandonnées les vanités et les certitudes profanes viendra l’illumination, sublime et gratifiante pour le cherchant, il saura qu’il est sur le bon chemin.
En réitérant ses serments à chaque degré de son parcours initiatique, en recevant la communication de nouveaux symboles, l’initié ravivera sa lumière intérieure et pourra ainsi continuer sa progression dans le calme, la sérénité et la certitude d’être dans la bonne direction.

L’initiation, faite de mystères n’est cependant pas mystérieuse, ce qui demeure mystérieux c’est comment le rituel de l’initiation va déposer dans la conscience du néophyte, au terme de sa réflexion ;que la certitude de la mort n’est pas redoutable et que celle-ci ne conduit pas au néant mais à une forme de vie éternelle, en révélant l’homme à lui-même et en l’illuminant  lui donnant le sentiment d’un pouvoir infini qui le rendrait éternel.

L’ascension vers la connaissance, longue mise en condition de la pensée par la pratique des symboles et des rituels, conduit à une stabilité mentale dont la pensée rationaliste est incapable ; c’est la force inexplicable des symboles qui donne l’intelligence des choses sacrées.

Lorsque le néophyte, progressivement, reçoit plus de lumière, c’est grâce à la connaissance de la signification des symboles, hors de tout dogme.  Par une lente réflexion personnelle Il atteindra une maîtrise mentale qui le conduira à la source de la lumière.

A la base de l’initiation, descendre en terre, dans les entrailles maternelles où toute existence est endormie, attendant de renaître, c’est retrouver la vraie vie, éprouver la puissance créatrice de l’esprit pour émerger dans l’illumination.

L’illumination, pour l’initié, est l’ultime étape, la fulgurance, il devient un être neuf, régénéré ; pourtant, au dehors, il n’a pas changé, mais sa sensibilité intérieure rayonne autour de lui.

L’homme se sent lié à des lois souveraines, il attend un signe, la manifestation du sacré, il se soumet, il patiente, plus cette attente sera longue plus la révélation sera flamboyante.
C’est ce que souhaite le postulant, que le sacré lui soit révélé, que la lumière lui soit donnée.
Mais, dès le début, il faut attendre, et se soumettre pour, ultérieurement, connaître ; pour cela une vie entière est nécessaire.

Ecoutons les paroles d’ISIS dans l’initiation égyptienne :
« Souviens-toi et garde toujours gravé au fond du cœur que toute ta carrière, jusqu’au terme de ta vie et jusqu’à ton dernier soupir, m’est engagée

J’ai dit

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