Obédience : NC Loge : NC 24/10/2012

 

De la Musique à l’harmonie…des chemins initiatiques

Au grand Architecte de l’Univers, T\ R\ F\, R\ F\, T\ V\ F\, V\ F\, et a vous tous mes F\ en vos grades et qualités que trop de tourments venons nous de traverser a l’occasion de notre sixième année d’existence. Nous partîmes du pays des connaissances et du calme vers un doute croissant à la recherche d’un ailleurs devenu plus que nécessaire et salvateur.

En effet, nous avons tous suffisamment souffert de déviance, de manque d’écoute et de fraternité, de perte d’exemplarité.

Nous étions entre nous et nous nous retrouvâmes, contre notre gré, à la une de certain medias, loin de notre espace sacre, chaque jour profané, épié, espionné, par les « paparazzis » maçonniques.

Nous espérions la lumière et nous avons rencontré la discorde, parfois même la haine, et de manière récurrente les procédures judiciaires, la suspicion, les jugements subjectifs, et pour beaucoup d’entre nous le doute…

J’arrêterai là l’énumération de nos maux et de nos blessures pour vous revenir dans le positif en vous affirmant combien je suis honoré et heureux de vous retrouver tous aujourd’hui, à nouveau réunis pour le meilleur, dans d’autres lieux, certes, mais dans un environnement serein où les pèlerins immobiles que nous sommes allons pouvoir reprendre notre travail intérieur en taillant notre pierre brute par l’étude exigeante des symboles, dans le respect de notre rituel avec fraternité et amour sans aucune crainte, en bref et enfin en toute sérénité.

Oui mes frères, mettons le cap droit devant en retrouvant nos études symboliques, nos égrégores dans l’unité et l’harmonie. Cette année, nous larguons à nouveau nos amarres pour de nouvelles aventures spirituelles. Partons de la musique de la vie et de la Loge et mettons le cap vers l’harmonie en passant par l’art royal en développant le sujet thème que je vous propose pour cette nouvelle année maçonnique :

De la musique a l’harmonie…des Chemins initiatiques

J’aime la musique lorsqu’elle est harmonique. Telle est ma conception, ma perception de cet art magnifique, cet art de plénitude, cet art qui pour moi est un langage universel, une forme de médecine parfois, une organisation structurée favorisant l’introspection, la réflexion personnelle, la recherche du moi, la marche intérieure des pèlerins immobiles que nous sommes tous pour un monde meilleur.

Mais cette musique qu’est-elle, d’où vient-elle ?

La musique est une forme de construction, construction d’un édifice pour ne pas dire d’une cathédrale liée à l’organisation de sons.

Et qu’est-ce que le son ? Le son est en quelque sorte le fils de la matière telle que la physique nous l’apprend sous la forme d’une onde, d’une vibration qui se propage telle les rides ou petites vaguelettes concentriques à la surface de l’eau lorsque l’on vient d’y jeter une pierre brute. Cette onde qui est le fruit d’une source oscillante, se propage et s’étend de proche en proche tant qu’elle rencontre de la matière solide, liquide ou gazeuse.

Dans notre vocabulaire, nous avons plusieurs mots pour designer les sons. Deux se détachent particulièrement : il s’agit du « bruit » et de la « musique ».

Le bruit n’est qu’un chaos de sons incontrôlés, alors que la musique, elle, n’est qu’ordre, parce qu’elle est structurée, construite, pensée. Nous retrouvons donc la construction qui se doit de respecter des lois qui régissent l’équilibre et l’harmonie d’un édifice, qui, dans mon propos, est la composition musicale. Ainsi, certains sons provenant du chaos, s’ils sont mis en ordre peuvent contribuer à la création musicale.

Nous sommes en fait en présence d’un symbole ternaire en ce sens que c’est l’intelligence qui nous permet de faire la différence entre le chaos et l’ordre. Le son et l’intelligence donnent un modèle ternaire : la musique. De même, l’Equerre et le Compas donnent naissance à l’harmonie.

Le son, la matière, l’Equerre, allies à l’intelligence, l’esprit, le Compas donnent la musique, l’harmonie.

« Au commencement était le Verbe ». Le « Verbe », le « mot », le « son », le « souffle ».

La tradition Hindou donnait le son comme principe créateur de l’Univers, bien avant la lumière. Le « souffle créateur » du démiurge anima tout l’Univers lorsque fut prononce la formule dont la traduction est « Aum Terre ! Atmosphère ! Ciel ». Dans le mot originel « Aum » est contenue une énergie fantastique. Le son exprime « Dieu » tout en étant « Dieu » lui-même. « Aum », le son des origines, est un symbole ternaire. Composé de trois lettres, il symbolise les trois divinités suprêmes du panthéon Hindou : Brahma, Vishnu et Shiva. Le son est à la base de la théologie Hindou, contrairement à la théologie judéo-chrétienne qui est basée sur la lumière. Le démiurge Hindou appela la vie en offrant à l’Univers un son primordial, alors que Yahvé commença son œuvre par cet ordre : « Que la lumière soit ! ».

Dans toutes les religions polythéistes d’orient ou d’occident, la musique se rattache à un dieu particulier. Chez les Egyptiens, Thoth ou Osiris l’ont inventée. Chez les Grecs, c’est Apollon. Pour les Hindous, c’est Brahma. La musique prend une autre dimension une fois passée par les mains des mathématiciens grecs, notamment Pythagore qui étudie les rapports entre les sons. Mais c’est Lassus, en 540 avant J. C., qui écrivit le premier sur la nature de la musique. L’école pythagoricienne rattache la musique à la perfection des nombres et aux mouvements de l’Univers, l’harmonie étant le but final sur les deux plans concernés. La tradition chrétienne s’inspira fortement de Pythagore dans sa conception de la musique, notamment par le biais de Saint Augustin (354-430) et de Boèce (480524). « Le rythme ternaire est nommé perfection, tandis que le binaire est toujours considéré comme imparfait ».

En musique, tout comme en poésie, les rythmes et les sons sont agences de manière à créer un espace envoûtant et riche en signes évocateurs. On parlera de musicalité d’un poème ou encore de la poésie de certaines sonates ou nocturnes. Ecouter la musique ne consiste pas uniquement à se laisser bercer par des rythmes et des mélodies ou encore à fredonner indifféremment des airs entraînants. C’est bien au contraire, l’occasion rêvée d’un ressourcement, d’un éveil au plus profond de soi. La présence de la musique a toujours contribue à alléger et à anoblir les servitudes terrestres. La musique est une création du monde sans cesse renouvelée dans ses rythmes et tonalités, rappelant à l’Homme qu’il est, lui aussi, habité et gouverné par des rythmes et des accents tout comme l’Univers.

La musique est une construction de sons, s’appuyant sur l’amour de la beauté et également sur l’amour de l’équilibre, une forme de sagesse. Cet équilibre, c’est l’harmonie. L’harmonie découle de la première sensation reçue lors de l’écoute qui est la mélodie. Elle peut être considérée comme le résultat d’une recherche plus profonde de la perfection.

En ce sens, le symbolisme qui s’en dégage est que la mélodie est une approche horizontale qui se retrouve dans le Niveau, alors que l’harmonie se retrouve dans le Fil à Plomb. Le Niveau représentant équilibre et égalité et la Perpendiculaire exprimant recherche de la vérité et perfectionnement.

Quelle définition peut-on donner de la Colonne d’Harmonie ? Elle a évolué au fil du temps mais aussi en fonction des lieux. On peut dire qu’il s’agit d’une formation d’instruments, de chanteurs, ou bien même des deux réunis, propre à produire de la musique ou des chants lors des Tenues Maçonniques. De nos jours, la Colonne d’Harmonie est l’ensemble des moyens propres à reproduire la musique. Je ne vais pas vous conter son historique dans les Loges, je préfère plutôt développer ce qu’est son rôle en Loge.

Le point fondamental est que la musique en Loge accompagne le Rituel. Le Rituel étant le fil conducteur des Travaux, la musique ne peut être qu’un complément du Rituel. Le Rituel est déjà en lui-même harmonie et équilibre.

Certains auteurs reconnus ayant écrit sur le Symbolisme Maçonnique, ne mentionnent qu’avec parcimonie, le rôle de la Colonne d’Harmonie dans les Tenues Maçonniques d’aujourd’hui. Bien heureusement, les Loges étant souveraines, dans certaines d’entre elles la Colonne d’Harmonie prend une importance toute particulière et nombreux sont les Frères qui ne comprendraient pas son absence ou sa médiocrité.

Le rôle de la Colonne d’Harmonie, vous l’aurez compris est essentiel, en ce sens qu’elle établit une relation forte avec le déroulement du Rituel. Lors de l’initiation, c’est la musique qui accueille le récipiendaire. Il subit les épreuves les yeux bandes, et le seul sens qui lui permet de se situer, est l’ouïe. La musique en Loge permet également à chaque Frère d’affiner sa sensibilité. L’art, dans sa beauté, crée un lien entre les Frères. La musique ouvre la voie, le chemin, notre chemin initiatique en participant sans aucun doute à l’élévation, elle n’est pas la pour boucher les trous ou meubler les silences, mais bien pour lier les différentes phases du Rituel, pour maintenir les Frères dans l’état sacre que confère le Rituel, pour suivre cette progression qui nous amène à cet état particulier qu’est l’Egrégore. La musique peut être un élément ordonnateur de l’esprit. Il s’agit bien de chemins initiatiques révélés par cette ambiance musicale nous permettant chacun d’entre nous de nous concentrer et de choisir telle ou telle voie mais également de communiquer tous ensemble dans cet état d’esprit conduisant à l’égrégore que nous aimons tant retrouver « un pour tous, tous pour un ».

La pratique de la musique et du chant en Loge contribue essentiellement, jusqu’à ce jour, au maintien de la communion des esprits lors des travaux rituels, mais aussi -dans la mesure où elle est en adéquation avec le texte et la gestuelle -à marquer plus intensément la perception du déroulement du rituel.

Des musiciens et des écrivains ont été frappes par la parente existant entre la musique et l'architecture. « L'architecture est une musique pétrifiée », a écrit Goethe.

« J'ignore pourquoi », disait Liszt, « mais la vue d'une cathédrale m'émeut étrangement. Cela vient-il de ce que la musique est une architecture de sons, ou l'architecture est-elle de la musique cristallisée ? Je ne sais, mais certes il existe entre ces deux arts une parenté étroite ».

Vers la fin du XVIIIème siècle, plusieurs compositeurs s’identifièrent au mouvement spiritualiste cherchant à libérer l’individu de sa culpabilisante immaturité (Kant), ainsi qu’aux postulats du siècle des Lumières exprimés en termes de tolérance et de philanthropie. Tous n’étaient pas des adeptes de l’Art Royal. A titre d’exemple, je citerai l’hymne Freude Schöner Götterfunken [La joie des belles étincelles divines] extrait de la 9ème symphonie de Ludwig van Beethoven (1770-1827). Les paroles de cet hymne, sont reprises d’une ode de Friederich Schiller, qui avait fortement impressionne Beethoven dès sa parution en 1792, au point qu’en 1823 le compositeur habillait musicalement ce texte exprimant avec emphase l’espérance d’une fraternité humaine universelle.

Ces grandes idées humanistes sont également présentes dans les paroles de l’opéra opus 72 Fidelio (1805) ainsi que dans la musique scénique opus 84 (1810) de l’Egmont de Goethe.

Mozart et sa « Flute Enchantée », nous permettent de relever un nombre important de références maçonniques dans cette œuvre qui reste le plus impérissable des chefs d’œuvre du XVIIIème siècle.

Qu’on l’examine sous les éclairages les plus divers, comme une transposition d’un conte ou d’un mystère, comme une comédie faubourienne viennoise, comme un magistral opéra maçonnique, comme l’illustration d’un conflit entre matriarcat et patriarcat, il en ressort un incontournable constat : les résonances du langage musical de cette Opérette tudesque (Mozart dixit) nous étreignent immédiatement le cœur, nous rendent heureux par leur très profond symbolisme, quelle que soit l’approche du texte et de son sens cache que l’on adopte. Au-delà de ces concepts, l’homme initié à l’Art Royal trouvera au pays de Zarastro toute la symbolique et toute la transcendance cosmique de la Loge.

La franc-maçonnerie est elle musicale ou la musique est-elle franc-maçonne ? Et l’un et l’autre a n’en pas douter. Il suffit pour s’en convaincre de se souvenir du nombre très important de compositeurs, musicien ayant été francs-maçons eux même dont je rappellerai les noms de quelques uns des plus connus…

Bach Johann Christian
Bach, Wilhelm Friedrich Ernst
Berlin Irwing
Ellington Duke
Louis Armstrong
Gershwin George
Haydn Franz Joseph
Liszt Franz
Mozart Wolfgang Amadé
Puccini Gioacomo
Schubert Franz Anton
Sibelius Jean
Whiteman Paul (1890-1967)

« Cette musique, cette harmonie, ont incontestablement accompagnés tous nos frères dans leur pratique de l’Art Royal. Car l’Art Royal sollicite la présence de l’homme, de l’être humain dans sa totalité, être de chair certes, mais être spirituel, l’un et l’autre formant ensemble une présence. Cette pratique exige de l’être un engagement sincère, une quête sans tricherie en vue de son accomplissement ».

Je voudrai rappeler que la Colonne d’Harmonie, dite la musique dans le monde profane, est extrêmement importante et enrichissante en loge. Elle permet de redécouvrir le Rituel, d’en être un acteur permettant de pratiquer l’Art Royal avec concentration, force et vigueur. Elle est et restera bien souvent un révélateur dans bien des domaines. Elle nous instruit et nous cultive grâce à ses nombreux compositeurs et musiciens ou chanteurs de talents, voire de génie. Oui la musique est un langage universel. Les musiciens sont des poètes, les poètes des musiciens : les mots sont des notes, les chapitres des mouvements, les livres des symphonies. Leur but se confond avec notre démarche : atteindre la Perfection…en pratiquant l’Art Royal qui est l’appellation noble de la Franc-maçonnerie, L’Art Royal pour exister doit inclure une dimension transcendantale. Qu’elle soit qualifiée de religieuse, de mystique, de spirituelle ou plus simplement de fraternelle, l’Art Royal, tout comme l’art, recherche la beauté, déjà une forme de transcendance en elle-même, comporte une dimension transcendante.

Depuis l’apparition des premières civilisations sédentaires, l’architecture et plus précisément l’art sacre font leur apparition, et révèlent les capacités créatrices des hommes. Les Assyriens, les Egyptiens, les Chaldéens, rivalisent de génie architectural pour exprimer leur dévotion, leur reconnaissance aux dieux, avant les grecs et les romains dont la démarche nous est plus familière.

Toutes ces opérations de mise en œuvre forment ce qu’on appelle l’expérience. L’humanité d’aujourd’hui n’est donc que le fruit de ces milliards d’expériences accumulées par les individus et mémorisées au cours des siècles. Mais la théorie n’a pas toujours précédé l’expérience. Souvent l’expérimentation donne naissance au concept théorique. De grandes découvertes sont parfois le fruit du hasard ou le résultat d’intuitions géniales. D’où proviennent-elles ? Le développement du génie humain s’explique facilement par la nécessité, par la volonté de survie. Nécessité fait loi, dit-on à juste titre, mais nécessité suffit-elle à tout expliquer ? Quelle nécessité de construire des temples, des cathédrales, de sculpter des anges, de peindre des madones ?

Comment expliquer cet extraordinaire développement du génie humain, tout d’abord dans l’architecture sacrée, des pyramides aux cathédrales, par le seul concept de la nécessité ? Les ouvrages militaires, les routes et les ponts, les habitations peuvent s’expliquer par le besoin de se défendre, de se protéger, mais l’architecture sacrée ?

L’Art Royal était à l’origine une pratique des alchimistes, dont le but vulgaire visait la transmutation du plomb en or. Derrière cette façade matérialiste, il y avait une symbolique. Tout d’abord, le symbole de l’or, du matériau inaltérable, incorruptible. Ensuite le symbole de la transmutation, de la transformation d’un état existant a un autre, fruit d’une mise en œuvre, d’une construction. Enfin, le rôle de l’alchimiste, de l’intervention humaine, rôle central, puisque ses dons, son engagement, son expérience, sa sagesse sont nécessaires au succès de l’opération. Tout le monde sait que l’alchimiste visait à une transformation intérieure, de son état vil, en un état nouveau, supérieur, voire immortel. Pour parvenir à cet état comparable a l’or, il lui fallait devenir incorruptible.

Si l’Art Royal est une illusion pour beaucoup, sa pratique, peut avoir également des effets bien concrets sur les individus qui sauront en comprendre la teneur. Il n’est pas une profession, mais peut s’exercer dans toutes les professions, il n’est pas physique, mais il influence le monde physique, comme les idées influencent les comportements humains. Certes il nécessité des qualités morales, que chacun possède au fond de lui, s’il ne nie pas sa conscience. Sa mise en œuvre s’observe dans la sincérité de ses engagements, dans 1.accomplissement de ses devoirs et de ses taches et surtout dans le respect de son prochain. Car le réel ce n’est pas seulement l’objet matériel, le plomb transforme en or, la pierre brute taillée, le réel c’est le regard sur l’autre et aussi le regard de l’autre sur soi. Cette alchimie n’est pas une pratique dans un creuset perdu au fond d’un manoir isole, c’est une mise en œuvre dans nos actions quotidiennes, dans nos rapports avec les autres, non seulement dans ce que nous attendons d’eux, mais dans ce que nous leur apportons.

Le bel ouvrage engendre le respect, et confère la dignité à l’artisan. Le Compagnonnage n’a pas définitivement perdu cette coutume que la Franc-maçonnerie a transposée sur le seul plan moral, démarche justifiée peut-être, mais plus difficile à vérifier. Seule la fraternité peut exprimer ce rapport, si elle est bien comprise, comme doit être compris l’Art Royal…

La pratique de l’Art Royal sollicite la présence de l’homme, de l’être humain dans sa totalité, être de chair certes, mais être spirituel, l’un et l’autre formant ensemble une présence. Cette pratique exige de l’être un engagement sincère, une quête sans tricherie en vue de son accomplissement.

En conclusion, construisons des cathédrales, construisons notre cathédrale, que nos chaînes d’union constituent une invitation au mystère qui résonne au fond de notre cœur qui parfois communique avec Dieu. Aujourd'hui encore, certains hommes recherchent Dieu. C'est ainsi que, dans le monde entier, le phénomène religieux a pris une variété extraordinaire de formes : du monothéisme juif au christianisme, de l'hindouisme au bouddhisme, du taoïsme au confucianisme, du shinto à l'animisme, de la magie au spiritisme.

La recherche de Dieu est-elle couronnée de succès ? Quelles que soient nos croyances, formons, mes frères, mentalement une chaine d'union, pour prier un seul et unique Dieu, le Dieu de l'univers, le Dieu de toutes les religions, croyances et traditions.

Apprenons à dire juif = chrétien = musulman = hindouiste = taoïste = bouddhiste = animiste.

Si nous avons un seul Père, nous pouvons dire que nous sommes tous freres. Par la priere, l'humanité prendra conscience de ses blessures et pardonnera à ceux qui les ont causées ; c’est ce que pense notre frère Alexandre Adler qui l’exprime magnifiquement dans l’un de ces ouvrages de référence après les événements du 11 septembre 2001 aux Etats Unis, J'ai Vu Finir Le Monde Ancien, nous avons tous vu finir le monde ancien et il nous faut préparer le nouveau. Il est vrai que l'immigration et les mouvements de population amènent des gens de religions différentes à vivre côte à côte. Celui qui comprend les conceptions religieuses d'autrui est mieux à même de communiquer avec des personnes de toutes confessions et de toutes cultures et d'avoir avec elles des échanges constructifs voire harmonieux. Le message du thème de notre nouvelle année maçonnique « de la musique à l’harmonie des chemins initiatiques » est notamment de contribuer à désamorcer les haines qui rongent un monde divisé par des frontières religieuses. On a beau désapprouver telle ou telle croyance, rien n'autorise à haïr quelqu'un parce qu'il voit les choses sous un jour différent cela n’est pas musical et encore moins harmonique ; d’ailleurs les musiques du monde s’opposent-elles ? Se querellent-elles, se fontelles la guerre ? Elles se complètent et se différencient mais elles sont toutes agréables à écouter et elles nous parlent en étant bien loin de tout fanatisme quel qu’il soit… Et si tout commençait par la musique ? Ne croyez-vous pas que notre monde s’en trouverait grandit ?

De la musique à l’harmonie des chemins initiatiques conduisant à la pratique de l’Art Royal voila une belle élévation de l’homme dans sa façon d’être.

Faisons en sorte que la musique jouée en Loge soit la plus apaisante possible, grave ou joyeuse, mais que de toutes les manières, cette musique imprègne chaque Frère du Rituel, qu’elle accompagne celui-ci tout en le mettant en valeur, sans jamais prendre le pas sur lui en veillant toujours à être son complément. Que cette musique favorise notre réflexion personnelle ainsi que notre méditation. Qu’elle nous conduise à l’harmonie en nous ouvrant de nombreux chemins de réflexions initiatiques. Qu’elle nous éveille et nous permette d’avancer plus facilement dans notre quête inlassable de lumière dans notre pratique de l’Art Royal.

Mes frères, recueillons nous, Aimons nous, Respectons nous et Marchons tous ensemble en harmonie et en paix vers un monde meilleur.

J’ai dit.


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