Obédience : NC Loge : NC Date : NC


L’Apprenti reçoit la Lumière...

« Son visage resplendit comme le soleil,
et Ses vêtements devinrent blancs comme la lumière. »
(Mt, 17,2).

Lorsque notre Bien Aimé Frère Bernard m’a demandé - au lendemain de son installation au trône d’Orient, de préparer un travail que je présenterais dans votre Juste et Parfaite Loge, j’étais content de l’intérêt qu’il montrait pour  le résultat d’un tel travail. Mais très vite j’ai senti la charge qui aller peser sur moi vu l’objectif que le Vénérable Maître s’est fixé pour cette année maçonnique. En effet, Bernard souhaitait orienter les travaux de la Loge en direction des nouveaux frères, Apprentis, Compagnons ou jeunes Maîtres, comme moi.

Cet objectif, je le ressentais comme étant orienté pour tous ceux qui, comme moi, désirent mieux s’imprégner de la doctrine qui sous-tend notre Rite. Mais il se trouve que je devais apporter ma contribution à ce projet. Lourde charge je vous disais, et ce d’autant plus que le thème que Bernard m’a proposé, et que je présente ce soir à votre amour fraternel - critique et instructif, est le suivant : « le Retour de la Lumière ou l’Apprenti reçoit la Lumière... » !

Lourde charge donc...

Pour vous expliquer la façon dont je conçois cette étape-clef de la réception de l’Apprenti au Rite Ecossais Rectifié, j’ai choisi d’étudier d’abord les points du rituel qui prépare le candidat-récipiendaire à prêter le serment qui le transformera en Apprenti digne de recevoir la Lumière. Donc la première partie traitera des étapes préparatoires avant l’engagement. La deuxième partie essaiera de cerner l’état d’Apprenti qui reçoit la Lumière à l’issu de l’engagement. Enfin, dans un troisième temps, je m’aventurerais dans une tentative de réponse à la question qui vient tout de suite à l’esprit : de quelle Lumière s’agit-il ?

La cérémonie qui mène le candidat de la porte de la Maison des Maçons au porche du Temple est toute entière orientée vers ce point culminant. Car c’est bien l’objectif ultime du candidat devenu Apprenti que de recevoir la Lumière.
Avant l'engagement...

Avant même que le candidat n’intègre le processus que la Loge s’apprête à lancer, la Lumière fait son apparition lorsque le Vénérable Maître l’invoque lui demandant de « nous aider à vérifier [nos travaux] ». Notons que même la référence directe à Dieu – c'est-à-dire la prière d’ouverture, n’a lieu qu’une fois la Loge illuminée.

Le processus étant lancé à l'intérieur de la loge, le candidat peut maintenant être accueilli par le Frère Préparateur qui le met à l’ombre de la ville et de ses lumières artificielles ! D’ailleurs c’est dans cette même optique qu’il est incité à prouver « la défiance sincère où il est de [lui] – même », ce qu’il fera en acceptant d’être « privé de la lumière élémentaire ». Le Préparateur profitera de ce premier contact pour lui expliquer que l’homme est abandonné aux fausses lueurs de sa propre direction. Le candidat mettra un jour ces explications en parallèle avec le dépouillement des métaux qu'il quitte en quittant la lumière élémentaire. Et Willermoz d’écrire dans son Discours d'Apprentif que « l’homme livré à ses passions est dans les ténèbres, son origine et sa fin ne lui sont plus présents ».

En posant le bandeau sur les yeux du candidat, le Préparateur annonce qu'il faut  que soit éprouvé par les ténèbres celui qui, jouissant de la lumière, refuse de la prendre pour guide. Le ton est annoncé... Il y aura des épreuves et le candidat commence peut-être à comprendre qu’il aura à réparer une erreur qu’il ne pense pas avoir commise. D’ailleurs cette phrase du Préparateur sera à mettre en parallèle avec la phrase qui entoure le Triangle d’Orient et qui est extraite du prologue de l'Evangile de Saint Jean. Malheureusement le candidat n’a pas encore le cœur prêt pour comprendre, mais l’hypothèse fondamentale du Régime Ecossais Rectifié est annoncée d’emblée : l’homme avait la Lumière, mais par sa faute, il l’a perdu... Ce leitmotive, on le retrouve partout : de cette phrase initiale du Préparateur au Triangle d’Orient en passant par la Première Maxime...

Suivra une mise en évidence de la confiance que le candidat devra accorder à son guide. Mais qui est ce Guide ? Le Préparateur invite le candidat à n’avoir aucune crainte. « Son guide marche dans la lumière et ne peut l’égarer ». Il se trouve que les rédacteurs de notre Rituel ont placé cette invitation à la confiance juste après l’indication initiale (dont nous parlions plus haut) sur la Lumière dont jouissait l’homme mais qu’il a refusé de prendre pour guide. C’est donc que cette Lumière se propose à nouveau comme Guide, la confiance devant régner cette fois-ci. Si l’on accepte le parallèle fait plus haut avec le prologue de Jean, on découvre l’identité véritable de ce mystérieux guide envoyé, rappelons le, par le Vénérable Maître, celui qui, « comme le soleil, se place à l’Orient pour éclairer les travaux de la Loge ».

Les trois coups de maillet qui ont annoncés l’ouverture des travaux de la Loge accompagnent le candidat puisque les portes de la Loge s’ouvriront seulement suite à trois coups identiques. Mais entre-temps une annonce essentielle est faite à celui qui n’a pas encore d'oreilles pour entendre. En effet, lorsque le Préparateur annonce « un homme dans les ténèbres, et cherchant la Lumière, qui demande à être reçu Franc-Maçon », il ne fait qu’annoncer le but de l’ensemble des travaux : être reçu Franc-Maçon pour trouver (ou retrouver) la Lumière ! D’ailleurs, le Vénérable Maître - prenant le relais, pousse le récipiendaire à répondre qu’il « désire recevoir la Lumière ». Il s’agira désormais de rendre l’homme vicieux et corrompu digne de la recevoir ! Dans cette mission, le premier acte sera la purification par les éléments qui élimineront les vices et corruptions qui caractérisent l’homme encore dans les ténèbres. Notons au passage qu’à l’issu des trois voyages, les trois coups - simples cette fois-ci, commencent à l’Occident pour remonter à l’Orient - du Deuxième Surveillant au Vénérable Maître, comme pour annoncer l’arrivée imminente de celui qui n’est pas encore Apprenti... D’ailleurs le Vénérable Maître évalue la situation en affirmant que le récipiendaire était en bonne voie car il n’a pas trouvé « la lumière qu’il désire » dans les trois régions élémentaires dont il a éprouvé la rigueur. Il l’a appris à ses dépens et sait donc maintenant que ce n'est pas dans les éléments qu’il trouvera la Lumière, objet de son désir. En même temps les éléments, en l’éprouvant, l’ont renforcé même si ce qu’il a acquis jusqu'à présent est encore insuffisant...

Car c’est seulement avec l’aide de ses guides qu’il parviendra au troisième palier. Ces guides le transportent à l'Orient mais il redescendra très vite car il manque encore de forces. Mais rien n’est perdu puisque notre candidat sait qu’il « doit sans cesse s’élever pour contempler l’extérieur de l’édifice et sa régularité ». Par la suite, devenu Apprenti, il comprendra que l’édifice dont le Vénérable lui parle est « le Temple de Salomon réédifié mystiquement par les Franc–Maçon » et ce de manière à suivre les directives de l’Apôtre Paul quand il dit : « Vous avez été édifiés sur le fondement des apôtres et des prophètes, Jésus Christ Lui-même étant la pierre angulaire. En Lui tout l’édifice, bien coordonné, s’élève pour être un temple saint dans le Seigneur. En Lui vous êtes une habitation de Dieu dans l’Esprit ».

Mais pour l’instant on n’en est pas encore à ce stade de compréhension ! Le candidat, pour devenir Apprenti doit encore s’engager librement sur l’Evangile de Jean le Théologien et ce en prouvant encore une fois sa confiance en son guide car « seule la force de [sa] volonté peut assurer [ses] progrès ».
...Après l'engagement.

Juste avant de prêter son serment, la confiance du candidat est éprouvée une dernière fois et à cette occasion on lui explique pour la première fois de cette cérémonie que lorsqu’on y parle de la vérité (« qu’il aime et désire de connaître », c’est bel et bien du Christ qu’on parle. En effet, le Vénérable Maître cite le Seigneur en disant « Celui qui est la Vérité même a dit... ».

Juste après l’engagement, c’est une imitation du Christ qu’on demande au candidat en cours de réception lorsqu’il est poussé à donner son sang ! Le candidat devenu Apprenti à l’issu de ces deux épreuves et du serment a tout à portée de main : il sait inconsciemment que le moteur de l’ensemble du processus initiatique est Jésus le Christ, celui qui est la Vérité même. Comme le Christ, le candidat a « consenti » à répandre son sang. A partir de là il est « reçu Maçon Apprenti [...] par trois coups que le Vénérable Maître a frappé sur la tête du compas dont la pointe appuyait sur [son] cœur ». Quand on connaît la signification des trois coups, on comprend mieux la nécessité de cette étape dans la réception de l’Apprenti. En effet, l’Orateur expliquera par la suite clairement le rôle que joua le sang dans les trois alliances (celle d'Abraham, celle de Moïse et celle du Christ). Les trois coups figurent donc les trois alliances scellées par l’Apprenti et notamment la dernière de ces lois, la loi de grâce

A partir de ce stade l’Apprenti est inconsciemment (j'allais dire virtuellement) en état de recevoir la Lumière... Il en reçoit un premier rayon qui lui montre les dangers qui l’environnent. En effet, les épreuves ne sont pas finies encore... Le Vénérable Maître conditionne sa capacité à sortir de sa propre obscurité par la sincérité de son désir. Et Willermoz d’écrire dans son même Discours d’Apprentif : « quelqu’éloignée que soit la lumière elle est si grande qu’elle éclaire quiconque la cherche sincèrement ». C’est cette sincérité qui lui permet de voir la Justice qui lui est proposée comme vertu du grade. Et nous pouvons citer Saint Jean le Théologien dans sa première épître : « Si vous savez qu’Il est juste, reconnaissez que quiconque pratique la justice est né de Lui ». Le premier acte qu’on lui demande est de pardonner et ainsi cette première vertu est complétée par sa contrepartie : la Clémence. Avec ce premier acte se poursuit le parallèle avec l’expérience du Christ qui de Sa croix et en répandant Son sang réclame le pardon de Ses bourreaux auprès de Son Père, le seul Juge. Et toujours avec Jean : « Ce commandement ancien est la parole que vous avez entendue [...]. Celui qui prétend être dans la lumière tout en haïssant son frère est encore dans les ténèbres. Celui qui aime son frère demeure dans la lumière ».

Mais notons quand même que jusqu'à cet instant les Neuf Lumières d’Ordre sont encore cachés et seules des lueurs s’en échappent. D’ailleurs avant de dégager ces lumières, le Vénérable Maître précise que « celui qui perd la lumière commence à perdre la vie, et la vérité s’éloigne de lui ». Ainsi nous avons une idée de ce que peuvent représenter les Neufs Lumières d’Ordre puisque la vie, la lumière et la vérité ne sont autres que des signifiants d’un même signifié johannique, c’est-à-dire le Christ. Cette référence à la personne du Christ avant le retour final de la Lumière montre bien la Source de l’illumination de la Loge.

Poursuivons avec Jean l’Evangéliste qui dans la même épître écrit que « le monde passe avec ses convoitises, mais celui qui fait la volonté de Dieu demeure éternellement ». Et la Loge découvre les yeux de l'Apprenti avec le Sic Transit Gloria Mundi qui matérialise la vitesse à laquelle passe la gloire de ce monde, par opposition à l’immuabilité de l’autre Gloire, celle qui vient de Dieu, et que matérialise dans la Loge les rayons entourant le Triangle d’Orient !
De quelle Lumière s'agit-il ?

Quand nous parlons de Lumière qui éclaire la Loge et éclaire ainsi plus particulièrement notre Apprenti nouvellement reçu, on se demande tout de suite de quelle Lumière il peut s’agir et qu’elle peut en être la source ?

Nous venons tout de suite de parler du Triangle d’Orient et des rayons de gloire qui l’entourent et ma première réaction fut de considérer que la source de Lumière qui éclaire la Loge était bel et bien ce Triangle symbolisant la Déité trine, source unique de tout bien et de toute perfection. Mais malgré l’attrait pour un Maçon rectifié de ce symbole très chrétien, il s’avère rapidement que ce Triangle n’est qu’un symbole... Or on sait tous que la Maçonnerie rectifiée ne se contente pas de symbole : la plus grande preuve de ceci est notre refus d’admettre l’Evangile - volonté divine révélée, au même niveau que l’Equerre et le Compas - symboles maçonniques par excellence. Un symbole ne peut donc pas être la source qui éclaire la Loge et qui mène le candidat de l’état de récipiendaire à celui d’Apprenti !

Je viens de citer ce que d’autres modèles maçonniques appellent les grandes lumières... Pourquoi la source que nous recherchons ne serait-elle pas triple et représentée par les Trois grandes lumières de la Maçonnerie rectifiée ? Alors la source de notre Lumière serait « le soleil, la lune et le Vénérable Maître » comme le dit notre Instruction par Demandes et Réponses. Cela paraît d’autant plus vrai que la même Instruction explique à l’Apprenti que ce qu’il aperçut (sous entendu « en premier ») lorsqu’on lui a donné la lumière furent les « Trois grandes lumières » !

Mais alors que dire des bougies des officiers qui éclairent physiquement notre Loge ? Si les Trois grandes lumières sont la source qui nous éclaire, qu’en est-il de ces autres lumières ? ! La réponse se trouve non plus dans l’I.D.R., mais au tout début du Rituel d’Apprenti, lorsque les fondateurs de notre Rite décrivent l’entrée en Loge, en quelque sorte la pré-ouverture des travaux...

Reportons nous à la troisième partie du Rituel, chapitre VIII intitulé « Entrée du Vénérable Maître en Loge ». Il y ait dit qu’après que les Frères soient entrés en Loge, le Vénérable Maître et les Dignitaires de l’Ordre « s’habillent ensemble dans une chambre voisine. Le Vénérable Maître se décore de son bijou et de ses gants, et allume lui-même son chandelier à trois branches ». Suit l’entrée du cortège composé dans un ordre précis : le Maître de Cérémonie, suivi des deux surveillants puis des dignitaires de l’Ordre et enfin du Frère portant le chandelier à trois branches précédant immédiatement le Vénérable Maître.

Ainsi c’est le Vénérable Maître, après s’être isolé et décoré, qui allume le chandelier. Il en est la source. Et ailleurs dans le rituel il est dit au nouvel Apprenti : « L’Orient maçonnique signifie le principe de la lumière que cherche le Maçon. Elle vous a été représentée par le chandelier à trois branches qui brûlait sur l’autel d’Orient comme étant l’emblème de la triple puissance du Grand Architecte de l‘Univers. Cette lumière est le premier vêtement de l’âme, l’habit qu’on vous a donné n’en est que la figure et sa blancheur en désigne la pureté ».

Rappelons que c’est ensuite en partant de l’étincelle que constitue ce chandelier que le Vénérable Maître descend lui même de l’Orient pour éclairer les trois flambeaux entourant le tapis. Et par la suite, les Surveillants et le Secrétaire éclaireront leurs propres bougeoirs à partir de ces flambeaux. Ainsi nous remarquons un mouvement descendant du Vénérable Maître quittant son plan pour aller au plan intermédiaire qui est celui des flambeaux entourant le tapis. De même nous pouvons noter le mouvement parallèle menant les officiers de leurs régions, situées sur le même plan, vers les flambeaux.

Ainsi pouvons-nous considérer que la Lumière part de l’Orient pour éclairer les Surveillants qui eux mêmes participent à la répandre sur les Frères. De même à plusieurs reprises durant la tenue les coups de maillets partent de l’Orient pour descendre vers les Surveillants. Dans le même ordre la lumière du Soleil éclaire la Lune. Notons que nous ne pouvons pas regarder de face la lumière solaire alors que celle lunaire est plus facile à admirer. Nous retrouvons ici les Trois grandes lumières étudier plus haut...

Nous voyons donc clairement que la Source unique de tout bien et de toute perfection qui éclaire nos travaux est le Vénérable Maître ou plutôt ce qu’il représente : le Christ, qui est d'ailleurs souvent figuré en Occident, élevé sur Sa croix et entouré de la Lune et du Soleil (34). Cela est d’autant plus plausible que le récipiendaire ne devient Apprenti qu’après s'être uni à nous en prenant son engagement sur le prologue de l’Evangile de Jean, le co-patron de nos loges, « celui qui a réuni les ouvriers dispersés », celui qui a dit que « le Verbe était la Lumière véritable qui éclaire tout homme [...] et le Verbe s’est fait chair ».

Rappelons nous l'appel du Vénérable Maître lorsqu'il ponctue son rituel par le fameux « Unissez vous à moi mes frères ». Cet appel du Maître de la Loge, nous pouvons le mettre en parallèle avec l'appel du Disciple Bien Aimé lorsqu'il écrit : « Dieu est Lumière, en lui point de ténèbres (...). Si nous marchons dans la Lumière comme il est dans la Lumière, nous sommes en communion les uns avec les autres, et le sang de Jésus, Son fils, nous purifie de tout pêché ».  La Loge est cimenté par ce sang. Son objectif est cette union demandée par le Vénérable qui est la communion réclamée par l'Evangéliste. Et cet objectif n'est imaginable que si les Apprentis que nous sommes acceptons la Lumière qui luit dans les ténèbres.

Et pour conclure je préfère me taire pour laisser parler ceux qui ont non seulement vu la Lumière, mais qui, en plus, l’ont acquise... Saint Syméon le Nouveau Théologien, dans ses Homélies nous écrit : « Lumière est le Père, Lumière est le Fils, Lumière est le Saint Esprit. Les Trois sont une seule Lumière intemporelle, indivisible, sans confusion, éternelle, incréé, intarissable, sans mesure, invisible - parce qu’elle est en dehors et au dessus de toutes choses - Lumière que personne n’a jamais pu voir avant d’être purifié, ni recevoir avant de l’avoir vue. Car il faut d’abord l’avoir vue pour l’acquérir ensuite avec des peines et des labeurs multiples ».

B\ A\

Bibliographie :

Rituel du Grade d’Apprenti, Rite Ecossais Rectifié
Bible de Jérusalem
Symbolisme maçonnique et tradition chrétienne, Jean Tourniac (Dervy, 1993)
La Franc-Maçonnerie comme voie spirituelle, Jean Pierre Schnetzler (Dervy, 1999)
La Philocalie (Desclée De Brouwer / J.C. Lattès, 1995)


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