Obédience : NC Loge : NC Date : NC


5 minutes de symbolisme sur « La Lumière »

Lors de l’ouverture des Travaux au 1er Degré du REAA, il est une phrase que prononce le V\ M\ qui s’adresse au 1er Surv\ en disant ceci :
Mon F\ ou ma S\ 1er Surv\ qu’avons nous demandé lors de notre première entrée dans le Temple ?
Le 1er  Surv\ répond : « La Lumière V\M\ ».
Le V\ M\ : « Que cette Lumière nous éclaire ».
Nous aborderons ce symbolisme de la Lumière pour nous pénétrer de tout ce qu’il comporte en tant qu’enseignement.

La Lumière est facilement associée à une notion d’évidence et de simplicité dont elle reste le symbole.
La Genèse affirme que la Lumière a été créée dés le 1er Jour.
Dés que les notions de corpuscule et de milieu prirent un sens précis au XVIIème Siècle, on a pu, en effet se demander si la Lumière était un corps, ou bien, au contraire le mouvement d’un corps.
Finalement c’est au début du Siècle que la Lumière semble bénéficier d’un certain dualisme : elle se manifeste tantôt comme une onde, tantôt comme un corpuscule.
La lumière, c’est toute la vie matérielle des plantes aux animaux, c’est toute la transplantation chimique des cellules, c’est l’ultime phénomène physique, c’est la manifestation de la métaphysique.

Dans l’évocation de la Lumière il y a toujours une part du phénomène physique éblouissant et une part du phénomène physique transcendantal, mais quelle que soit sa tonalité, la Lumière demeure un mystère inexplicable et inexprimable.
Pour le physicien, elle se propage en ligne droite, traverse l’espace et ne se perd jamais. La lumière n’a pas peur des années qui portent son nom, pour parvenir jusqu’à nous sans s’épuiser, et même lorsqu’elle provient d’une étoile disparue depuis des lustres, elle nous apporte le message de son existence.
Quand elle rencontre la surface de l’eau, la Lumière la pénètre en changeant de direction, et pour ne pas qu’on l’oublie elle s’y reflète.

La vitesse de la Lumière est fulgurante (sept fois ½  le Tour de la Terre en 1 Seconde). Quand on la croit corpuscule elle est onde et vice versa.
Peut-être est-elle d’un autre monde et en cela elle garde le secret de sa dualité.
En passant à travers un prisme, elle se décompose comme par hasard en les sept couleurs de l’Arc en Ciel, mais retrouve par rotation son aspect originel.

Le CHRIST dit : « Je suis la Lumière du monde ». De quelle Lumière s’agit-il ?
SAINT JEAN écrit : « Dieu est Lumière, en lui il n’y a aucune obscurité, si nous disons être en communion avec lui alors que nous marchons dans les Ténèbres, nous mentons nous ne disons pas la Vérité ».
En l’absence de la moindre étincelle nous sommes insatisfaits de nous même et des autres et risquons de sombrer dans le chaos.
Ainsi la question que pose le V\M\ est importante, non seulement pour le chercheur de Vérité, mais pour l’homme au quotidien.

Nous ne devons jamais oublier la question posée en préambule et pour y répondre nous devons nous rappeler que le Temple est le corps de l’homme et l’on aurait pu transformer la question en disant : « Que sommes-nous venu faire sur cette terre ? »
Telle est la question à laquelle du fond du Temple le 1er Surv\ répond : « chercher la Lumière ».
Cela veut dire que notre être s’est incarné dans notre corps pour chercher et rejoindre la Lumière.
Voilà le but Adamique de la vie, voilà le but de notre être sur terre.
Est-il possible en dehors du Rituel de nous poser cette question et d’écouter honnêtement la réponse ?
A l’heure où nous éteindront les Lumières du Temple il sera trop tard pour le regretter.
N’est-ce pas le but de la F\ M\ que d’éveiller notre conscience alors qu’il en est encore temps.
L’App\ doit se poser la question et donner sa réponse, et l’expérience des autres ne peut l’aider en aucune manière.

Dans d’autres Rituels Maçonniques, le mot Lumière est remplacé par Connaissance ou Vérité, la Lumière cherchée par les F\M\  serait donc la Connaissance et la Vérité qui doivent éclairer les ombres de la ruse et de l’ignorance…
En demandant la Lumière, l’Initié ne demande pas une révélation religieuse, mais le choc initial, propice à son éveil qu’il atteindra peut-être en faisant les efforts nécessaires.
Cette démarche est toute personnelle, mais ne pourrait être sans le choc des Initiations, des voies du Rituel et de la Tradition.

Le désir de remonter vers la Lumière est un critère commun à tous les F\M\ du monde, et c’est la base même de leur unité.
Il y a un chemin que l’homme fait vers la Lumière et un autre que la Lumière fait vers l’homme, l’un est limité, et l’autre illimité, l’important est de s’orienter et de tourner la tête vers le phare.

Si l’App\ se souvient de son Initiation, il se souviendra d’avoir avancé les yeux bandés et avoir parcouru un chemin semé d’embûches.
On pourrait penser que c’est du théâtre ou de la mise en scène, mais non c’est un symbole de vie, mais pas juste un symbole, car comment pourrions-nous voir puisque nous sommes aveugles.
C’est une réalité et la prise de conscience et c’est de la prise de conscience de cette réalité que naît le désir de soulever le coin du bandeau (ou voile d’OSIRIS) pour commencer à voir la Lumière.
Celle-ci ne s’explique pas, ne s’analyse pas, elle se vit avec intensité elle est au fond de notre cœur, et si un obstacle ou une émotion se dressent, cela projette une ombre.

Les App\ contrairement aux M\ qui sont en contact avec la Lumière, sont un amalgame de Terre et de Lumière, plus souvent tiré vers le bas que par le haut.
L’objectif rituel est de provoquer des chocs pour l’amener à marcher vers la Lumière.
L’App\ qui n’est pas encore expérience Lumineuse doit inverser l’hypnotisme de l’obscurité pour tendre vers la Lumière du choc Initiatique ; de l’obscurité il saute vers la Lumière, puis un deuxième choc  le fera sauter entre les Lumières et les Ténèbres, puis un troisième choc le fera basculer vers la Lumière où il observera l’obscurité avec sérénité.
Alors il sera sur la voie de la Maîtrise et marchera vers l’AMOUR.


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