GLNF Loge : La Fidèle Amitié - Orient d'Uzerche  Date : NC


Comparatif entre tableau de loge d’A. et celui de C.


Mon F S1 m’a proposé, pour mon 2° travail de C.,  de plancher sur les tableaux de Loge respectivement d’A. et de C. en m’intéressant notamment aux différences entre les deux., le but étant de relever les modifications intervenues plutôt que de dresser un état exhaustif des symboles présents dans l’un et dans l’autre.


Pour ce faire je me propose de reprendre succinctement les similitudes existantes avant de nous pencher sur les particularités attachées au second degré avant de vous confier des interrogations auxquelles, à ce jour, je n’ai trouvé réponse satisfaisante.

I) Des similitudes entre tapis ou tableaux de loge au deux premiers degrés
A l’ouverture d’une loge maçonnique l’Expert trace, au centre du pavé mosaïque, le tableau de loge ou y place un tapis de Loge rectangulaire appelé couramment Tableau de Loge.  A la clôture des travaux il l’efface ou le retire selon un rituel symétrique au 1er pour répondre aux exigences de confidentialité et de secret propres à notre Tradition (transmission orale).
A chaque grade correspond un tableau spécifique contenant les symboles particuliers en un diagramme organisé livrant une vue panoramique de l’ésotérisme maçonnique à un degré donné.

Le tapis de loge est situé au centre de la loge, sous le ciel étoilé figurant la voûte céleste et donc au centre du Temple, sous le fil à plomb, au coeur de l’Univers. Il constitue un espace sacré qui doit guider l’initié dans son voyage maçonnique : l’ordre des symboles du grade s’y trouve révélant ainsi le mystère et montrant le chemin de Lumière. Le tableau de loge est la carte du ciel des causes, il en est le miroir. Toutefois, comme le disait GOLDONI, « Le Monde est un beau livre… mais il sert peu à qui ne sait le lire ! »

Que ce soit au grade de C. ou à celui d’A., on y retrouve une disposition similaire avec des marches et l’entrée du Temple à l’occident, le Soleil,  la lune et le Delta Lumineux à l’Orient et, courant tout autour, la houppe dentelée qui consiste en une corde nouée avec ses lacs d’amour. Deux colonnes B et J sont représentés à l’Ouest et des fenêtres apparaissent. Le Soleil (au Midi) figure la Raison divine devant guider l’intelligence humaine, la Lune (au Nord) symbolise l’imagination nécessaire : ils sont les miroirs de l’âme, les deux yeux du Roi qui percent les mystères. Le Delta Lumineux n’est autre que la raison de notre présence en ces lieux.
Que ce soit au 1er ou au 2° degré, l’équerre, le compas et le fil à plomb sont présents. Il en est de même du pavé mosaïque, de la perpendiculaire et du niveau. Le serment de l’A, tout comme celui du C. sont prêtés sur les 3 grandes Lumières de la F.M. (le Volume de la loi Sacrée, le Compas et l’Equerre)

Le fil à plomb, symbole de la recherche en profondeur de la vérité et de l’équilibre, en un mot de l’introspection ,exprimée par la formule  « VITRIOL », est le lien entre ciel et Terre. Il descend de la voute céleste, certes mais accroché à quoi ? Suspendu à une étoile et si oui laquelle ?  Le pavé mosaique est significatif de l’affrontement perpétuel des deux polarités cosmiques ; il est la représentation de la dualité créatrice, source d’unité (mosaïque vient de Moïse qui a su rassembler en un seul peuple des tribus disparates). Les signes  des maçons se font par équerre, niveau et perpendiculaire : si l’équerre vise la rectitude, les deux derniers touchent à la justice envers nos semblables. Niveau et perpendiculaire permettent à l’oeuvrant de vérifier la cohérence de l’assemblage à chaque étape : il est donc normal qu’on les retrouve dans les tableaux de loge des deux premiers degrés. Le C. est un A. qui a demandé à passer de la perpendiculaire au niveau (plans horizontal et vertical).

Des outils nécessaires (notamment le ciseau et le maillet) sont représentés, des matériaux à travailler sont illustrés (comme la pierre cubique) Le ciseau figure la volonté et les résolutions prises et le maillet celle d’exécuter le travail arrêté. Ces deux outils sont ceux de l’A. et il est logique qu’on les retrouve au stade du C. puisque être C. n’est que la suite de l’apprentissage : continuité dans la progression maçonnique. A la fin de son périple, avant d’accéder à la maîtrise, le C. aura acquis la connaissance, il aura su s’approprier l’essentiel des secrets du premier degré même s’il a su percevoir des domaines du second. Tel est mon avis, pour l’heure. Cette continuité entre A et C mène ce dernier sur un chemin dont le compost diffère cependant...
 
A l’étude de notre rituel, selon le degré abordé, sur le tableau de loge correspondant, des symboles disparaissent, d’autres se transforment et de nouveaux apparaissent et l’on peut observer 5 modifications essentielles entre tableau de loge d’A. et de C.
Cinq ai-je dis, comme c’est bizarre ! mais en FM il n’y a peut être pas de hasard..(marche en 5 pas –3+2-, 5 ans d’âge, 5 voyages, 5 sens, 5 ordres d’architecture, étoile à 5 branches…)

II) Les  particularités du tableau de loge de C.selon le rituel du REAA 
A l’occident on passe de 3 à 5 marches, les matériaux à travailler évoluent, les outils nécessaires se complètent, le symbolisme entre équerre et compas diffère et surtout l’étoile flamboyante apparaît avec sa mystérieuse lettre G.
 
1°) Les marches pour accéder au Temple

Au nombre de 3 au degré d’A. elles passent à 5 à celui de C.
Le rituel du REAA nous rappelle qu’au grade d’A., le profane est introduit en loge par la frappe de 3 gands coups qui visent les paroles de l’Ecriture (« Frappez et on vous ouvrira. Cherchez et vous trouverez. demandez et vous recevrez ») et l’A décline son âge qui est de 3 ans. L’A maçon n’a que 3 ans car il n’est initié qu’aux mystères des 3 premiers nombres.
Au deuxième degré le C. déclare être agé de 5 ans. Ce nombre est son chiffre et il paraît donc logique que l’entrée du temple soit précédée de 5 marches : il s’élève ainsi plus haut pour mieux  percevoir la Lumière. Cette progression dans le nombre de marche peut évoquer la montée et l’ascension progressive dans la connaissance de soi-même. C’est aussi l’image de notre avancée dans le monde qui peut être représentée par une pyramide ou une montagne et chaque marche est représentative des étapes qui jalonnent le chemin conduisant l’homme vers le divin.
Le nombre 5 représentant l’être dans la plénitude de sa réalisation, il semble normal qu’au grade de C. figurent 5 marches puisque le C. n’est autre qu’un A. validé devant devenir,  à terme, de par son travail et son épanouissement, M.

2°)  des matériaux différents

L’A. dispose de la pierre brute pour lui enlever ses aspérités,  en vue de la transformer en une pierre cubique, en travaillant avec persévérance sur lui même pour se perfectionner et participer à la  construction de l’édifice commun à tous les F. Il doit la façonner de telle façon qu’elle devienne un cube lequel symbolise la stabilité de la pensée créatrice (physique, intellectuelle et spirituelle) et sert de base à l’élévation philosophique.
 Dans le tableau de loge du C. la pierre brute n’est plus représentée car elle figure le point de départ de l’A.
Le C. se voit investi d’un nouvelle mission : non seulement il doit participer par son travail intérieur à apporter sa pierre au Temple mais il doit également la faconner de telle façon qu’elle s’imbrique harmonieusement dans l’ensemble. Il doit continuer à la polir  pour enrichir la Beauté du tout et donner à ce dernier une Force complémentaire. D’où la présence, sur le tapis de loge de C. d’une pierre cubique à pointe . Celle-ci constitue le point d’achèvement du C. Elle est l’aboutissement de l’intinéraire d’A. à C.
Cette construction architecturale par excellence (cube surmonté d’une pyramide à 4 faces) représente le quaternaire (Air,Eau, Feu Terre) surmonté du ternaire divin : elle peut alors devenir la pierre philosophale.
 Cette pyramide localise un point de convergence  des quatre directions de l’espace : si les 4 faces latérales du cube rappellent les 4 points cardinaux, la pointe de la pyramide  souligne la prééminence du zénith.
Elle représente la montagne se rapprochant du ciel et, de ce fait, elle est considérée, par les Egyptiens, comme un Temple sacré. On retrouve ici l’idée de la montagne à gravir abordée lors de l’analyse des 5 marches.
La pierre cubique à pointe doit permettre l’accès à la spiritualité pure. Elle est le symbole du chef d’œuvre que doit atteindre le C. pour passer à la maîtrise.
 
3°) Des outils adaptés
 
En sus du ciseau et du maillet, embèmes du premier degré, le C. se voit doté de la règle et du levier  (ou pince). La règle se trouve à droite (au midi) du pavé mosaïque tandis que le levier apparaît à gauche. Pourquoi ? L’interrogation susiste et je compte bien sur les apports qui seront faits, après lecture de la présente planche, pour m’éclairer !
La règle comporte 24 divisions correspondant aux heures de la journée ; elle ajoute la précision au travail exécuté, mesure et contrôle l’ouvrage de l’homme investi de ce labeur (présence dans l’instant, attention de tous les instants et constance dans sa ligne de conduite). Elle est l’outil indispensable pour bâtir et sa coudée sacrée ou pyramidale de 24 divisions n’est pas sans rapport avec la proportion harmonique qui renvoie à la racine du chiffre 5.
La règle de 24 pouces n’est pas un outil opératif : elle sert à mesurer la conduite du C. : elle est une clef spirituelle (24 n’est-ce pas l’association de l’ouverture et de la fermeture des travaux , l’addition des phrases du rituel : il est midi plein et il est minuit plein ?).
Elle nous rappelle la fuite du temps et donc la nécessité de bien employer le temps qui nous est imparti : constance dans notre labeur quotidien pour se perfectionner dans la recherche du « BBV », je veux dire du Beau, du Bien et du Vrai !
Le levier, outil droit, passif mais puissant, permet de mouvoir la pierre ; il nécessite un point d’appui et, comme le maillet,r représente un signe de volonté. Il est à manier avec prudence car il est la force en mouvement déchaînant des réactions en suivant. Archimède ne disait-il pas « Donnez- moi un point d’appui et je soulèverai le monde » ?
Le levier permet à l’homme de décupler sa force en mettant en mouvement un principe actif : il convient donc d’en contôler l’usage ou la manipulation d’où son association avec la règle qui est un facteur d’équilibre.
Cet outil doit permettre de dominer ses peurs et faiblesses pour peu que l’on ait trouvé son propre point d’appui (connaissance, foi ou amour).
Le  C. se doit de contrôler son énergie dans l’action et l’effort en maîtrisant ses forces pour poursuivre la voie choisie jusqu’à son terme.

4°)  Disposition de l’équerre et du compas

Ces deux outils sont indissociables en maçonnerie : il existe un équilibre de relations entre eux. Si l’équerre, avec ses côtés égaux, symbolise la Terre, le compas, lui,  représente le Ciel.
Au grade d’A. les 2 branches du compas se trouvent sous l’équerre. Les branches de l’équerre sont passives et prennent le dessus au premier degré car l’A. se doit de garder le silence pour tenter de comprendre la nouvelle démarche qu’il vient d’entreprendre.
L’équerre est le symbole de la matière, du monde manifesté ; le compas représente la Lumière. Cette association de ces deux outils voudrait-elle être la représentation de «l’homme à l’image de Dieu » et traduire que « tout ce qui est en haut est comme en bas » ?
 Au grade de C. équerre et compas sont entrecroisés : l’une de ses pointes, celle de la branche droite, recouvre l’équerre. Les branches du compas sont mobiles et donc actives : elles permettent de tracer courbes et cercles et de découvrir la proportion dorée qui régit l’ensemble de la nature. Cette suprématie partielle du compas sur l’équerre, au deuxième degré, peut s’expliquer par l’ouverture d’esprit et la volonté de création consciente que doit avoir le C.
 
5°) Apparition de l’ Etoile flamboyante

L’Etoile flamboyante révèle que l’A. devenu C. est apte désormais à percevoir le sens caché des choses au delà de la perception physique. Avec ses 5 pointes, signifiant les 5 sens, l’étoile flamboyante symbolise la divine harmonie du nombre d’or. Constituée de 5 triangles opposés les uns aux autres, se croisant entre eux, elle ne serait pas statique selon Christian GUIGUE : elle serait en perpétuel mouvement, animant la roue de la vie . Elle figure l’homme en quête de lui-même qui, jusqu’à la révélation suprême, peut se trouver ou se perdre…
Selon Irène MAINGUY, elle est au C. ce que le delta  représente pour l’A.
Emblème du génie qui élève aux grandes choses, elle figure le feu sacré, elle est le reflet de cette lumière divine dont le GADLU a formé nos âmes et doit guider le C. dans son expérimentation            .
Pentagramme à 5 branches, symbole androgyne représentant dans diverses traditions religieuses la féminité divine, elle conduirait à la fusion des polarités opposées, conduisant à l’unité ?
L’Etoile flamboyante est, par excellence, le symbole de la connaissance et de la renaissance (le cerceuil n’est-il pas en forme de pentagramme ? : rien ne meurt, tout est vivant…)
Cette étoile n’est révélée au C. qu’à la fin de son 5° voyage, se présentant comme la quintessence de la Connaissance qu’il est censé trouver à la fin de cette période intermédiaire.

L’Etoile flamboyante c’est l’homme harmonieux, lumineux, accompli, illustrant la fusion ou l’union entre le macrosome de l’Univers et le microsome de l’être humain : ce dernier devient un Médiateur ou un messager entre ciel et terre.

En son milieu figure la lettre G provenant du Gamma grec et représentant notamment la géométrie , symbole par excellence de l’intelligence humaine (ne vénère-t-on pas le GADLU ?) ; Cette lettre mystérieuse  figurerait une spirale ou un escalier à vis selon un texte de 1743 ? Mais elle aurait d’autres significations ; ainsi elle pourrait être synonyme de Gnose ou connaissance sacrée et donc de la sagesse, ou encore symbole de Gravitation (source d’énergie),  de Génération  et de reproduction ou de Génie (esprit divin),  ou enfin de gloire, synonyme de grandeur  (GADLU)
Symbole moderne, la lettre G pourrait venir d’une dérivation du mot anglais GOD d’après GUENON.
De ce fait elle pourrait symboliser l’étoile de Béthléem qui conduit le cherchant vers la Lumière.
Placée à l’orient, à droite du VM, pour des raisons pratiques,  elle devrait normalement être située entre le fil à plomb et le VM à hauteur du delta lumineux, de telle façon que le C. traverse cet espace avant de prêter serment (dixit la tenue d’instruction du 9 décembre  de l’an 6006).
Synthèse entre sphères terrestre et céleste, construite avec le nombre d’or, source de Lumière pour éclairer le monde avec sa lettre G, l’étoile flamboyante me semble encore inaccessible pour plagier Jacques BREL…  tout comme d’autres interrogations nées de  mes recherches….

III) Autres divergences entre les deux tableaux de loge selon diverses sources
La couleur caractéristique du grade de C. est le rouge, couleur de vie et de sang qui symbolise la connaissance et l’amour spirituel que le C. est censé avoir comme objectif à atteindre. Dès lors, pour certains auteurs, le tapis de loge du C. devrait être rouge ? Mon expérience personnelle ne m’a pas conduit à ce jour, à constater la présence de tapis de loges colorés et je m’interroge sur la portée de cette affirmation.
 
1°) La décoration des 2 colonnes du Temple

Les grenades qui surmontaient les colonnes BOAZ ( celle de gauche en entrant, figurant la polarité masculine) et JAKIN ((à droite, représentant la polarité féminine) au grade d’A. se trouvent remplacées par des sphères au grade de C. (sphère Terrestre et sphère céleste) symbolisant peut-être la domination croissante du C. sur ses passions.
La grenade symbolise que l’A. a accédé à une nouvelle naissance après avoir germé dans le cabinet de reflexion, elle vise, de par la multiplicité de ses graines, la divergence des personnalités de profanes frappant à la porte du Temple, tous pourtant semblables par le but à atteindre.
La sphère est  représentative d’une homogénéité parfaite, ces dimensions sont égales entre elles : tous ses points sont à égale distance du centre. Symbole de perfection et de totalité, la sphère convient donc à l’image du C. qui, de par son apprentissage, s’est moulé dans la Tradition de la Maçonnerie. Il n’est plus une individualité au sens propre, mais un élément du Tout.
Pourtant l’apparition des globes terrestre ou céleste ne remonte qu’à la Renaissance et trouve sa source en Angleterre, ainsi que le souligne Irène MAINGUY.
Selon Jules BOUCHER, cette présence des 2 sphères (la terrestre sur la colonne B et la céleste sur la colonne J) témoignent que le C. peut et doit s’ouvrir vers le monde extérieur : l’Univers s’offre à ses investigations pour lui permettre de s’enrichir et de flamboyer. Le globe terrestre et la sphère céleste doivent conduire le C. à s’ouvrir vers les autres dans la voie de la connaissance.
Par ce changement de décoration des colonnes allant des pommes de grenades au globes d’en bas et d’en haut, le C. passe du microsome au macrosome ou Grand Univers car connaître une partie c’est déjà commencer à découvrir le Tout.

2°) Les fenêtres quant à leur nombre, leur emplacement et leur ouverture

Selon Jules BOUCHER, elles sont au nombre de trois au premier degré : l’une située à l’Orient (l’origine de la lumière venant du VM), une autre au Midi (la lumière inonde ensuite les C.) et la dernière à l’occident (pour arriver enfin à l’entrée du Temple).
Certains auteurs précisent que si les fenêtres étaient grillagées au 1er degré, elles ne le sont plus au 2°. Elles ouvrent sur l’extérieur au grade de C et deviennent alors sources de lumière et issues.
Les A . se tiennent au Septentrion, dans la région la moins éclairée, parce qu’ils n’ont reçu qu’une instruction élémentaire en Maçonnerie et ne sont donc pas en état de supporter un trop grand jour (Instruction du 1er degré). Les 3 fenêtres sont, selon Pierre DANGLE, trois grilles de pierre tamisant le feu de la Lumière principielle pour ne point aveugler.
Jules BOUCHER précise que ce grillage protège contre l’intrusion des profanes. Il déclare que l’absence de grillage au second degré est une pure invention de PLANTAGENET.
Les C. sont placés au Midi, ils ont une certaine connaissance maçonnique et doivent les expérimenter notamment en visitant d’autres loges : c’est peut-être la raison pour laquelle les baies sont ouvertes à ce grade ?
 
3°) La houppe dentelée et ses lacs d’amour

La corde à nœuds symbolise la chaîne d’union de tous les F. : ceux vivants sur toute la surface de la Terre, ceux passés à l’Orient éternel et ceux à venir car comme l’écrivait Gianmaria TESTA : « le passé contient les réponses de l’avenir ». Les nœuds, dont la forme dessine le signe mathématique de l’infini, peuvent figurer le caractère toujours inachevé du travail maçonnique.
Selon Irène MAINGUY si le nombre de lacs d’amour est de 3 au premier degré, il passe à 5 au second. Jules BOUCHER confirme cette affirmation. VUILLAUME, dans son ouvrage « le Tuileur » en recense 9 ! Un raisonnement logique devrait conduire à  en découvrir 5, me semble-t-il, pour rester en conformité avec le nombre du C.
 
4°) Le nombre de marches

Sur certains tableaux de loge de C., comme celui de Oswald WIRTH , on peut compter 7 marches en rapport avec les 7 Arts Libéraux et certains auteurs (PLANTAGENET, RAGON, VUILLAUME) confirme cette représentation. Que doit-on penser d’une telle présentation dont le chiffre n’est pas accessible au C ? Pour ma part, j’opte pour les 5 marches traditionnelles.
 
5°) L’angle d’ouverture du compas entrecroisé avec l’équerre

L’ouverture du compas et son ouverture diffèrent selon si l’on se situe au 1 er degré (45 degrés) ou au second (60 °). Certains auteurs, comme Irène MAINGUY, estiment qu’au grade d’A. l’angle d’ouverture doit être de 30° et qui’l passe à 45 ° à celui de C. ? Elle précise qu’ouvert à plus de 90°, cet outil devient instable et inopérant, ce qui paraît vraissemblable au vu de mes souvenirs scolaires.
Elle nous indique qu’au 2° grade l’écartement des branches  doit correspondre exactement à la moitié de l’angle droit de l’équerre pour permette au C. de réaliser ce dont il est virtuellement capable. Cette analyse me convient puisque le C. se trouve à mi chemin entre A. et M. De plus cela correspond à la marche du C. qui fait un pas côté midi avant de revenir dans l’axe de la perpendiculaire.
 
Conclusion : Si le tableau de loge contient tous les symboles d’un grade donné, si la présente analyse permet de différencier le tapis de loge des deux premiers degré, il n’en reste pas moins à mes yeux que si tout paraît dévoilé… rien n’est vraiment révélé et que les vrais mystères demeurent

J’ai dit.


P\ V\
 
BIBLIOGRAPHIE :
·        Pierre DANGLE « Le livre de l’Apprenti »
·        Jules BOUCHER « La Symbolique maçonnique »
·        J.B. «La Franc-Maçonnerie : dictionnaire guide » Edition Michel Lafon 1998
·        Jean CHEVALIER et Alain GHEERBRANT « Dictionnaire des Symboles »
·        Christian GUIGUE « La formation maçonnique »
·        Irène MAINGUY « La Symbolique maçonnique du 3° millénaire »

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