Obédience : NC Loge : NC 10/2008


Du savoir Vivre au savoir Mourir

« Depuis qu’elles se savent mortelles, les civilisations ne veulent plus mourir. »
Cette boutade reprend un mot de Paul Valéry sur l’Europe d’après 1918. Elle répète une leçon que connaissent bien les ethnologues, les sociologues : toute culture est un dépassement de la mort, non parce qu’elle la nie (la fuir, c’est encore y penser), mais parce que l’homme ne peut vivre sans l’avoir assumée, intégrée, sans l’avoir interprétée. La mort n’est pas ce qui fait échec à la culture ; elle est ce qui fait surgir la culture comme échec à l’échec, comme affirmation de la vie malgré la mort, contre la mort.

La mort donnerait-elle un sens à la vie ? La formule serait trop commode.

La vie peut-elle donner un sens à la mort ?
La vie humaine est tension dramatique entre deux pôles : celui de l’espace-temps et celui de leur négation qu’est l’éternité.
Du moins, la mort oblige l’homme à s’inventer des raisons de vivre, en dépit d’une existence précaire, menacée et, finalement, caduque. Ce faisant, il ne détient nullement les clefs du mystère de la mort (qui est aussi bien le mystère de la vie). Mais il défie ce qui défie la vie ; il ajoute à un vouloir-vivre, qui est instinctif, des réactions et des motivations qui ne le sont pas, qui n’appartiennent pas à la nature, mais à la culture. Ni la vie ni la mort ne sont pour lui « naturelles ». Car son expérience n’est humaine que là où rien ne va de soi, où tout devient problème et valeur, où toute solution s’acquiert par réflexion et décision, c’est-à-dire (en référence à la pratique sociale) par imposition de règles, par position d’actes et de rites, par superposition de croyances et de mythes.

«Le savoir-vivre est la somme des interdits qui jalonnent la vie d'un être civilisé, c'est-à-dire coincé entre les règles du savoir-naître et celles du savoir-mourir. »
Pierre Desproges
Aussi bien se leurre-t-on quand on prétend que les affres de la mort viennent des résistances du moi vital, de sa lâcheté et de sa peur. Elles viennent de ce que le moi vital est lui-même un moi de culture et que mourir, quand il s’agit de l’homme, n’est pas périr, mais faire périr un monde d’attachements et d’investissements, un monde où le pouvoir et l’avoir sont d’essence symbolique, imaginativement exaltés, estimés non pour eux-mêmes, mais pour soi par rapport à autrui, contre autrui.
Hypertrophie du virtuel ! Au bout du compte, l’imagination humaine est ainsi faite : l’arrêt, la cessation du « projet » est ce qu’il y a de moins concevable. Seuls les grands hommes sculptent leur statue. Mais tous les hommes adoptent, avec un style de vie, un style de survie.
L’homme ne sympathise avec la mort d’autrui que parce qu’il y projette sa propre mort. Et il est vrai que la souffrance sensibilise et qu’inversement une certaine indifférence n’est que l’égoïsme d’une bonne santé. Maladie, intervention chirurgicale, vieillesse sont hantées par l’imminence d’une fin, qui approche, susceptible soudain de se déclarer. L’être voit se rétrécir devant lui le champ de ses projets et les perspectives de son avenir. L’horizon se bouchant, le présent se laisse envahir par le passé et l’immédiat. Même s’il écarte inconsciemment l’idée de la mort, l’être est habité par le sentiment de sa vulnérabilité. L’affrontement avec le néant-de-soi est impossible, ainsi que l’a souligné Freud, et néanmoins se dresse comme une échéance d’autant plus inquiétante que le terme en est ignoré et inéluctable.
On peut se demander si le mythe de l’éternel retour n’est pas une défense contre l’irréversibilité du temps, si le suicide n’est pas, dans certains cas, une précipitation dans la mort pour en liquider la hantise, si certains refus pathologiques de la mort ne sont pas des refuges de sécurité, si le mépris railleur de la mort n’est pas un blindage masquant trop de vulnérabilité. Autant de manifestations de l’angoisse. Mais quel en est le contenu ? La peur porte sur un objet relativement déterminé, l’inquiétude intellectualise une éventualité indésirable, l’angoisse en revanche est centrale et concerne le volume total de l’existence.

S’il est vrai que la conscience naît avec l’obstacle, comme le signal d’un conflit à résoudre, celui-ci doit être si vital que toute angoisse n’est peut-être qu’un écho de celle de la mort, puisque le conflit à affronter oppose le « vouloir-vivre » au « devoir-mourir.»

Rien donc ne peut supprimer cet irréductible de l’angoisse, ni une philosophie ouverte sur l’au-delà, ni la foi du croyant. Celles-ci n’offrant pas des apaisements mais des dépassements. Parce que l’angoisse de l’inconnu leur était insupportable, les philosophies traditionnelles ont essayé d’en exorciser l’intensité affective grâce à un réseau d’explications mythiques ou rationnelles.

« Si la mort est là, je ne suis plus. Si je suis, elle n’est pas là » (Épicure).
L’empressement épicurien à jouir sans retard est une course de la vie contre la mort, mais non pas un assaisonnement de la vie à la saveur de la mort.

Idée intéressante, car elle montre jusqu’où peut conduire le souci d’insérer la mort dans la vie, de la désigner comme ce qui fait vivre.

Non seulement le « primitif » ne conçoit pas la mort comme mort du projet, mais il ne la conçoit même pas comme mort de la vie. Il ne conçoit que des états de vie et, parmi ces états, il range celui de la vie du mort, de la vie du défunt comme défunt.
La raison en est qu’il se représente le temps et l’existence comme circulaires, comme allant de la vie à la mort et de la mort à la vie, sans rupture réelle au sein du cycle : il admet des phases, des mutations, il n’admet pas de suspension du processus.
Le primitif ne s’intéresse aucunement à l’aspect subjectif des états de vie; il ne retient que leur aspect objectif, social, institutionnel, et d’ailleurs il les réduit à un petit nombre de moments :la naissance, ou plutôt la collation du nom, qui est la naissance admise et reconnue, puis l’initiation, l’âge viril, le mariage, éventuellement la guerre et la paix, enfin la mort. Chacun de ces moments s’inscrivant dans un cercle, il n’y a que des déplacements, des transitions, à l’intérieur d’un devenir qui boucle avec lui-même. Tout changement est un passage, et tout rite relatif au changement un rite de passage. La mort elle-même est un « transitus », un relais ou une étape, une autre manière d’être, comprise et classée comme provisoire.
Ainsi dans toutes les civilisations archaïques, c'est l'initiation à la mort, comme d'ailleurs à la souffrance qui marque le passage de l'état d'enfant à l'état d'adulte. On n'est adulte que si on a expérimenté la mort de manière pré-figurative. Cette expérience de la mort, toutes les civilisations archaïques la font subir à leurs adolescents. Au cours de l'initiation, l'adolescent vit symboliquement et rituellement sa future mort. L'homme moderne occulte la mort. Il ne sait plus mourir. Pour lui la mort est toujours une catastrophe. Pour l'homme des civilisations anciennes et archaïques, la vie et la mort sont deux états de l'être, et non l'être et le néant. Le défunt continue à vivre, pourvu que les rites assurent la continuité de son existence. 

En Occident, aujourd’hui, malgré l’apport du christianisme et les consolations qu’en retirent les adeptes, la mort est vécue avant tout comme destruction : avec elle, l’être devient non-être ; par elle, la présence se mue en absence. À l’inverse, il n’est rien de tel aux yeux du brahmane ou du bouddhiste, pour qui mourir c’est quitter l’apparence illusoire des êtres et des choses afin de retrouver la solidité de l’Un-Tout ; rien de tel non plus en Afrique animiste, où les morts continuent fréquemment d’exister avec les vivants qui les cajolent, les nourrissent, les invoquent ; rien de tel enfin dans la très ancienne Égypte, en Inde (chez les Gonds notamment), en Nouvelle-Guinée où les défunts sont enterrés dans la maison des vivants.
Leur mentalité participative les empêche de « consommer la mort sous la catégorie de la séparation et de la déréliction. » Cela pourrait expliquer leur solide équilibre psychologique, la rareté des névroses et des suicides, contrairement à ce qui se passe en Occident. De plus, dans les sociétés archaïques, la mort ne suscite pas le sentiment d’absence et surtout d’« irremplacement » (adoption du criminel qui prend la place de sa victime, lévirat et sororat, réincarnation, rôle de la famille élargie, etc.) Au contraire, les sociétés industrielles vivent dans un cadre étroit (famille nucléaire), et le principe d’individualisation rend impossible ou impensable le remplacement automatique du défunt, ce qui ne manque pas de susciter plus d’un traumatisme grave. Autre différence capitale : en Afrique, par exemple, si les morts occupent une grande place dans la vie sociale, ils n’en sont pas moins à leur place, c’est-à-dire que le culte qui leur est dû est « extérieur et institutionnalisé ». Chez l’homme blanc, les défunts, en vain exorcisés, deviennent des « activités intérieures à l’homme » ou, pour parler le langage des psychiatres et des psychanalystes, des fantasmes, des « formes obsessionnelles de l’inconscient » 

En Occident, le modernisme a gommé la dimension des rites de passage traditionnels ce qui fait apparaître la mort comme une fin de toute une vie axée sur l’avoir et dénuée de spiritualité. 

Au fond, l’« évidence » qui guide la pensée archaïque, c’est que le groupe ne meurt pas (seuls les individus paraissent et disparaissent, vont et viennent) et qu’en conséquence il y a lieu de conclure que la puissance au sein du groupe, son énergie vitale ou sacrale, demeure constante.
D’où cette attitude significative : le mort n’est mort que lorsque le groupe l’a enseveli selon les règles, c’est-à-dire lorsqu’une fonction lui a été assignée qui ne trouble plus, mais qui confirme ou qui restaure l’ordre du tout.
Notre société occidentale cartésienne et de plus en plus emprunte de laïcité à la française a fait fi de tous ces rituels millénaires, laissant les défunts et leurs familles dans des désarrois pathogènes. Les deuils non faits engendrent de plus en plus de fantômes qui interfèrent avec la vie quotidienne des survivants.

Dans ce même monde cependant, comme chacun se trouve défini par ses avoirs et ses pouvoirs, la mort est source d’angoisse parce qu’elle sonne la déroute de toute possession. Un être qui a misé sa vie sur des assurances temporelles connaît la déréliction devant sa mort parce que celle-ci est l’épreuve du dépouillement total.
Mourir est un arrachement doublé intérieurement d’un accomplissement. Ainsi se trouve exaucé le vœu du poète Rainer Maria Rilke : « Seigneur, donne à chacun sa propre mort, une mort née de sa propre vie. »
Être maître de sa vie pour que la mort ne soit pas notre maître !
« Il faut vouloir vivre et savoir mourir » (Napoléon).
L’horreur du cadavre en décomposition (qui prend de nos jours le prétexte de l’hygiène), l’association entre la mort et l’initiation (surtout en cas de guerre, quand elle a un rôle initiatique intégrateur), le prestige accordé à la mort féconde (risquer sa vie, donner son sang pour la patrie, pour la foi, pour l’idéal politique), le maintien de la mort-naissance (l’homme se survit par l’hérédité chromosomique ; il a le souci de léguer son nom ; il espère en l’au-delà s’il est croyant), l’importance octroyée à la mort maternelle, la place de la mort dans la vie économique (métiers de la mort), les relations entre les morts et les vivants (occultisme et spiritisme ; croyance en l’âme immortelle ; fête des morts ; culte des saints, substitut du culte des ancêtres), telles seraient, entre autres, et en dépit des mutations dues aux conditions différentes de vie, les survivances primitives dans la civilisation d’aujourd’hui. À moins qu’il ne faille y voir avec Jung des « archétypes universels », c’est-à-dire des infrastructures permanentes de l’inconscient collectif.

R.M. R\ : « on contient sa mort comme le fruit son noyau. »
Notre corps lui-même connaît déjà cette leçon : il vit avec la mort. Tous les sept ans, toutes les cellules sont régénérées (sauf celles du cerveau). La vie biologique se maintient dans l’existence en mourant : en jetant ce qui est usé, mort, pour le régénérer. Même pour le corps, la mort n’est pas au bout d’un parcours, elle accompagne les processus du vivant.

Le moi est en souci de devenir, le moi entretient le désir de continuité, alors il s’effraye de ce qui menace son identité temporelle. Tant qu’existe un ego qui veut se perpétuer, la peur est là.
Montaigne : « Qui a appris à mourir, il a désappris à servir. Le savoir-mourir nous affranchit de toute sujétion et contrainte. Il n’y a rien de mal en la vie pour celui qui a bien compris que la privation de vie n’est pas mal. »
Le fait même de fuir la réalité ne fait que renforcer la peur de cela que l’on fuit. L’attitude de la fuite montre déjà qu’il y a une conscience de ce qui est fui. Cette fuite l’installe dans l’illusion d’un « faire comme si » la mort n’existait pas. Elle génère une vie où dominent les intérêts, le paraître. Nous passons notre existence à acquérir, à posséder d’avantage. La mort met en cause directement l’avidité de l’avoir. Et la mort est le plus grand escroc. Elle nous prend tout. Elle nous prend nos proches, elle nous prend cette vie que nous avions cru pouvoir posséder. Elle nous atteint directement dans notre identification à l’avoir et démasque brusquement le vide d’être. A celui dont le seul souci a été l’indifférence à l’essentiel et le souci de la banalité, la mort retourne une gifle cinglante. L’homme vient au monde nu, sans possession et il quitte le monde sans rien sans possession. Que nous le voulions ou non, la reconnaissance de notre limitation par la mort est décisive pour notre compréhension et notre appréciation de la vie. Dans les termes de Nicolas Berdiaeff : « La mort est le fait le plus profond et le plus significatif de la vie, qui élève le dernier des mortels au-dessus de la quotidienneté et de la platitude. Elle seule pose la question du sens de la vie. En effet, celle-ci n’a de sens que parce que la mort existe. »

La forme la plus commune d’insouciance face à la mort consiste à feindre de l’ignorer, à l’esquiver, pour « faire comme si » elle n’existait pas, faire comme si nous devions rester des adolescent éternels, un peu comme dans ces images publicitaires de jeunesse, qui une fois enregistrées, sont éternelles. Soyons fier de notre jeunesse, pour nous moquer de la mort et en laisser la pensée aux vieux et aux malades ! Comme le beau cow-boy Marlboro sur les publicités (au fait il est mort d’un cancer maintenant!). Profitons de la vie et moquons-nous de la mort, elle ne nous concerne pas, elle ne concerne que les autres. Il n’est qu’à voir la tendance florissante du jeunisme, l’aspect physique masquant l’inéluctable dégradation intérieure, aveuglement rendant la réalité plus insoutenable quand arrive l’ultime moment.

 Il y a cependant peut-être moyen d'en sauver l’idée. Il y a chez Vauvenargues des aphorismes qui vont dans le sens de l’insouciance, mais avec des justifications très différentes. Ce que rejette Vauvenargues, c’est le fatalisme, le défaitisme d’une rumination constante de la mort : « La pensée de la mort nous trompe, car elle nous fait oublier de vivre ». Une constante pensée de la mort ne peut que nous éloigner du courant de la Vie. Un être qui serait obsédé par la pensée de la mort, ne pourrait plus rien faire ici bas. Pour vouloir, il faut donner un sens au futur et si le futur est fermé d'emblée par la mort, on ne peut rien vouloir, rien accomplir.
Il importe au plus haut point de ne pas faire de la mort une règle de vie, de rejeter sa pensée hors de notre vie, pour penser la vie et non la mort. Vivre comme si on ne devait jamais mourir, c'est regarder la Vie comme une continuité sans interruption, la vie ne disparaît de toute manière jamais, elle est portée de génération en génération. Chaque être humain vient au monde avec le legs de ses ancêtres et se doit de le transmettre aux générations à venir. Le père ne vit pas pour lui-même, mais pour ses enfants. La mort n'interrompt pas notre participation à l'humanité. C'est une idée qui est développée chez Auguste Comte, pour qui l'existence n'est possible que dans le grand corps de l'Humanité. Nous vivons toujours dans le grand corps de l'humanité. La pensée de la mort doit rester au second plan devant une telle vérité. Mais toute cette argumentation n’est-elle pas une manière de recouvrir et de dissimuler la vérité ? N’est-ce pas une manière frauduleuse de se rassurer devant un fait que l’on refuse de regarder en face ?
Proverbe hébreu : « Sois en règle un jour avant ta mort. Aujourd’hui donc! »

Se tenir à l'écart de la mort, c'est aussi refuser la difficulté. C'est aussi vouloir fuir dans la quête de paradis artificiels, tels que l'utopie de l'éternelle jeunesse, cultivée grâce à des moyens technologiques de plus en plus sophistiqués. Nous vivons dans des sociétés qui cherchent à tel point l'effacement de la douleur, associée au vieillissement et à la mort, que nous sommes devenus très fragiles. Non seulement sommes-nous devenus petit à petit inaptes à supporter la souffrance, qu'elle soit physique ou psychologique, mais avons-nous également perdu de notre capacité à développer une force morale qui nous permette de faire face aux difficultés. Nous ne savons plus être sage parce que nous ne savons plus être vieux.

Se tenir à l'écart de la mort, c'est encore perdre sa créativité. Du point de vue anthropologique,
intégrer la mort dans la conscience, implique l'imagination en plus de la mémoire. Alain : « la mort est une maladie de l’imagination. » (Propos).
Pour représenter quelque chose qu'il ne peut pas voir, quelque chose qui existe pourtant et qu'il ressent, l'homme commence à symboliser. C'est ainsi que l'émergence de la conscience de la mort a produit la découverte de la dimension du sacré et de l'art, associé depuis la nuit des temps aux rites funéraires.

Orient éternel :Quand la vie et la mort sont perçue comme essentielles l’une à l’autre, comme les deux aspects d’un même être, c’est l’immortalité. Voir la fin dans le commencement et le commencement dans la fin, c’est le signe de l’éternité. L’immortalité n’est absolument pas la continuité.
La mort cohabite avec nous tous les jours. Mieux vaut donc apprendre à l'apprivoiser pour qu'elle nous aide à nous transfigurer. C'est dans cette dialectique quotidienne que l'homme se transcendera et deviendra véritablement lui-même.
Savoir aimer pour savoir vivre, savoir vivre pour savoir mourir !
Société initiatique, la franc-maçonnerie cultive le bon vivre qui est en définitive l'apprentissage du bien mourir.

"Mourir, c'est être initié". Platon
Les Orientaux situent en Occident, ce que nous nommons l’orient éternel, où le royaume de l’au-delà, ce qui se situe au-delà de la mort.
C’est là où s’opère notre métanoïa (ce qui signifie changement de pensée, repentir, et implique l’idée d’une mutation et d’une renaissance) dans le royaume de la lumière éternelle.
 « Lorsque l’homme plonge à l’intérieur de lui-même, dans son Orient intérieur, ses propres ténèbres sont absorbées par la lumière. Il n’y a plus de ténèbres seulement de la lumière » écrit M-M.Davy (le désert intérieur).
Et elle continue : « l’homme éveillé n’éprouve plus la nécessité de recourir à un orient extérieur car le lieu de paix silencieuse est en lui, dans sa dimension de profondeur, dans son fond secret, devenu sa demeure vivante. C’est la fête de la lumière, le lucernaire. En effet l’orient intérieur par la lumière qu’il apporte donne l’éveil. Pas le petit réveil quotidien, mais l’éveil dans la veille, l’Eveil à un autre niveau de conscience. Après cet homme nouveau est dans une merveilleuse allégresse, car désormais il peut rendre ce qu’il a reçu : il éveille. »

Ce n’est que dans la plénitude du silence que les hommes peuvent se rencontrer et s’aimer
J’ai dit
J\ N\  

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