Obédience : NC Loge : NC Date : NC


Réflexion sur la petite cuillère ou

Pour le Maçon, tout est symbole

En lisant mon message, surprise qu'est ce que, ce thème;
Qu'est ce que la petite cuillère vient faire là, ?
Réfléchissons, la cuillère que j'utilise pour faire fondre le sucre dans mon café, non rechercher le symbole de la petite cuillère. Lorsque vous mangez, vous utilisez une petite cuillère afin d'extraire la meilleure portion de la nourriture en face de vous, comme celle que j'utilise pour donner à manger à mon fils, plus maintenant, c'est lui qui la tiens.
A la naissance pour se nourrir il cherchait le sein de sa mère, l'allaitement est le lien étroit établi entre la mère et mon fils, sont des moments inoubliables sauf pour lui, qui pense que à manger!

Pour moi pas de corvée de biberon, mais un jour tout commence, l'aventure du biberon puis celle de la cuillère 
Une véritable aventure commence alors pour lui. Il peut arriver qu'il n'accepte pas d'emblée la cuillère. Il  faudra simplement un peu de patience, car tout s'apprend. D'abord on lui tend cette cuillère puis l'initiation commence , il attrape cet ustensile très important pour lui, qui lui amène  la nourriture à sa bouche. Mais parfois cela va plus vite avec la main, les doigts : La main à la pâte.

Du langage au geste, il n’y a qu’un pas . Le premier repas du bébé avec sa mère, c’est la première rencontre, le premier face à face avec l’autre, cet autre compassionnel avec qui il va partager du plaisir et de la souffrance. Comme du langage au geste il n’y a qu’un pas, il n'y a qu'un pas à comparer l'initiation du profane devenu Apprenti a qui on donne des outils pour avancer découvrir le secret de la parole .

C’est au cours de ce premier repas avec sa mère que le bébé va comprendre qu’il est un être de désir. L’observation du bébé renforce encore la notion de parenté entre le langage et les fonctions instrumentales. Différents systèmes d’objets permettent d’étudier, au cours de son développement, l’apparition de stratégies de plus en plus complexes d’appariements et d’assemblages d’objets. La stratégie d’assemblage permet de mettre en évidence une hiérarchisation des actions qui évoque la construction même du langage avec sa double articulation.

Il est très important que les jeunes Franc Maçon, les Apprentis apprennent à regarder, à observer. L’observation doit être empirique, voire pragmatique. Voyez le rapport entre geste sensori-moteur et double articulation du langage : le bébé plie le bras  première articulation - avant-bras / bras. Je nomme cette articulation coude. Le bébé plie la main  deuxième articulation  avant-bras / main.. Je nomme cette articulation poignet. une troisième articulation bras / corps que j’appellerais épaule.

Par définition, le langage met en relation un émetteur et un récepteur. L’enfant ne parlera pas s’il n’a personne à qui parler et son interlocuteur devient, par la force des choses et par la force des mots, son maître.  l’enfant a un langage tout prêt à jaillir pour peu qu’il ait un interlocuteur. En réalité, les choses se passent à l’envers : un enfant ne peut parler que s’il se trouve dans un monde parlant, lui-même étant parlé bien avant que d’être là. De même nous pourrons prendre la parole que si la loge discute .
Passons à l’observation d’un geste. Un enfant âgé d’un an sait déjà plonger une cuillère dans sa bouillie ou la porter vide à sa bouche ; il lui faut plus d’âge et d’expérience pour remplir la cuillère de bouillie et porter l’ensemble à ses lèvres.

La rencontre de l’objet et du besoin est un moment extraordinaire. Qu’y a-t-il d’extraordinaire ? On n’y pourra répondre qu’après avoir posé et résolu les questions suivantes :
    a) Mais d’où vient cette cuillère ?
    b) Qui l’a mise dans la main du bébé ?
    c) Qui a mis sa bouillie près de lui ?
    d) Qu’est-ce qui assure le lien bouillie-cuillère ?

A priori, il n’y a aucune espèce de chance que, placé dans un champ expérimental où se trouvent une bouillie et une cuillère, un enfant fasse le lien (à moins qu’il ne dispose déjà du schème transcendantal de petite cuillère !). Comment pourrait-il conduire l’expérience de manger avec une cuillère plus avant puisque, comme le savent chaque papa ou chaque maman, il est beaucoup plus facile et beaucoup plus rigolo pour un tout petit enfant de manger avec ses mains que de manger avec une cuillère. Il n’a absolument aucune raison d’utiliser une cuillère, parce qu’il n’a aucune idée de ce qu’est une cuillère ! Et il est aberrant d’affirmer, qu’il sait ce qu’est une cuillère ! sinon  il faut affirmer qu’il existe a priori une capacité de l’homme de prendre ses distances vis-à-vis de l’objet, de le transformer, de le déplacer et de se l’approprier. mais cette deuxième supposition est, elle aussi, purement abstraite, voire fantaisiste.

Voyons maintenant comment un petit enfant s’approprie une chose aussi simple qu’une cuillère, par exemple. L’enfant n’a jamais vu une cuillère, et on lui en met une entre les mains. Que va-t-il en faire ? Il commence par la manipuler, la déplacer, la cogner, essayer de la mettre dans sa bouche, etc. En d’autres termes, il ne la verra pas du point de vue de ses modes d’utilisation élaborés par la société, qui sont concrétisés dans ses caractéristiques extérieures, mais du point de vue de ses propriétés physiques, ‘naturelles’, non spécifiques. En d’autres termes, l’enfant ne voit pas une cuillère, on peut même dire qu’il ne voit pas, mais qu’il a une perception sensible de quelque chose. C’est-à-dire d’une chose quelconque qui n’est même pas une chose.

Passons maintenant à une situation réelle. La mère nourrit l’enfant à la cuillère; puis elle lui met la cuillère dans la main, et il tente de manger seul. Au début, on observe que ses gestes suivent le procédé naturel par lequel ‘on porte à sa bouche ce qu’on tient dans la main’. La cuillère ne reste pas horizontale dans sa main, et la nourriture tombe sur sa serviette. Mais la mère aide l’enfant, intervient dans ses actions ; dans l’action commune qui en résulte, il se forme chez l’enfant l’habitude d’utiliser la cuillère. Il sait désormais manier la cuillère comme un objet humain. La cuillère n’est plus alors une chose, mais elle définit des rapports, elle est médiatrice entre lui et le pot de bouillie, médiatrice entre lui et sa mère. Ainsi, par la médiation nécessaire d’un autre, l’enfant s’approprie les qualités d’un objet social… Ces rapports en mouvement ont quelques conséquences : ils modifient les caractéristiques de la main de l’enfant pour en faire une main humaine ; ils modifient le schème corporel de l’enfant, le lien œil/main ; il construit sa perception des distances, sa perception de l’objet et, comme disent nos petits pédagogues, la cuillère acquiert ainsi un sens. Mais celui qui l’introduit à ses rapports, c’est bien l’adulte, maman ou papa que notre génial expérimentateur du ministère a tout simplement oublié ! … Il est évident que ce qui vaut pour les gestes concrets vaut davantage encore pour l’apprentissage d’actions mentales comme le calcul, la lecture ou l’écriture. La formation de ces actions constitue un procès d’appropriation sociale et historique d’opérations formées laborieusement par les générations précédentes. Elles ne peuvent se former chez l’enfant que si on le lui enseigne, que si l’on oriente son activité et que l’on construit son action, ce qui est tout autre chose que de lui demander de construire son propre savoir. 

Que veulent les maîtres, que de soi même on se construise que l'on recherche un savoir, le savoir  et pour cela ils vont nous inviter dans le silence, pour observer, comprendre, étudier, afin d'acquérir le savoir, les connaissances suffisantes pour devenir adulte,  un maître .

Que penser d’un génie  qui invente de toute pièce un bébé sachant déjà/toujours raisonner et monte des expériences d’apprentissage fantaisistes d’où les éducateurs sont absents,  Une petite cuillère paraît au premier coup d’œil quelque chose de trivial et qui se comprend de soi-même. Il est évident que l’activité de l’homme transforme les matières fournies par la nature de façon à les rendre utiles. La forme du fer par exemple, est changée, si l’on en fait une petite cuillère. Néanmoins, la petite cuillère reste fer, une chose ordinaire qui tombe sous les sens.

Mais dès qu’elle se présente au petit enfant, c’est une tout autre affaire. A la fois saisissable et insaisissable, il ne lui suffit pas de s’accrocher à sa main; elle tombe dans sa bouche ; se dresse, pour ainsi dire, sur sa queue de petite cuillère en face de l’enfant ébahi et se livre à des caprices plus bizarres que si elle se mettait à danser. la petite cuillère, nous venons de le voir, est un objet insaisissable., la force motivante de l’objet est un symbole a lui tout seul. Mais ne serait il pas l'objet  du symbole, l'outil qui va nous permettre de manger si on comprend le fonctionnement,

Comme il y a une force qui nous guide dans notre parcours maçonnique, invisible mais qui nous permet d'éclaircir le mystère du savoir. C'est le symbole , cette force
J'ai trouvé cette phrase sur la cuillère ;
« Qu'est-ce que la Cuillère du Cœur ? Lorsque vous mangez, vous utilisez une petite cuillère afin d'extraire la meilleure portion de la nourriture en face de vous. De la même façon, cet enseignement sur l'impermanence et la mort vous aide à extraire l'essence la plus précieuse de cette vie humaine : la capacité d'établir le bonheur de toutes les vies futures, la libération de l'existence cyclique et l'illumination pour le bien de tous les êtres sensibles. »
La petite cuillère est le symbole qui va nous permettre d'extraire le meilleur de nous et des travaux en loge, pour découvrir la joie de vivre, pour faire avancer notre société dans le droit chemin.

Il est souligné que l’étude du symbole nous renvoie au sens que chacun ou d’une communauté accorde de cette représentation dans une métaphore évidente et évocatrice dont il est une des formes du langage et par le même rassembleur.
Le langage symbolique possède le mérite de donner une explication immédiate, par le coeur  et par la raison, à celui qui est prêt à l’entendre.
Plusieurs sens peuvent être alors donné aux symboles ou à la symbolique :
   - Un sens sacré
   - Un sens psychique
   - Un sens artistique
   - Un sens social
   - Un sens scientifique
   - Un sens politique

Définir le symbole n’est pas chose facile.
A quoi peut servir le symbole et peut-il être compris à des niveaux différents ?
Chaque civilisation a utilisé le symbole pour faciliter une communication avec le monde des représentations, sorte de création ésotérique destinée à fournir des images intuitives à notre conscience.

Un symbole peut représenter un sens courant et en deuxième lecture un sens spirituel, sacré qui permet de faire le joint entre le visible est l’invisible entre le profane et le sacré. Une nouvelle voie s’offre ainsi à l’initié où a celui qui à soif et faim d’une recherche quand aux mystères de la vie, le symbole donne la possibilité d’accéder à la Connaissance.
Le symbole permet d’une manière simple, intelligible et accessible à l’intelligence du cœur ou pour d’autre à l’âme, un retour à l’origine.
D’une vie allant toujours vers le plus complexe nous devons, nous les initiés, avoir un langage simple pour aller et venir entre terre et ciel. Le symbole est ce pont où un point tangible entre ces deux pôles.
Le symbole joue également un rôle de rassembleur (un drapeau…)

Le symbole dans le Temps :
Le symbole traverse les Temps. Pour s’en persuader il suffit d’étudier une Cathédrale,. Le symbole reste actuel car il est relié à l’essence même de l’origine causale.
Le symbole permet aussi une approche un degré de connaissance directement révélé à son observateur. En ce sens le symbole donne du temps et se laisse découvrir par l’initié au fur et à mesure de son état de connaissance, état évolutif.
En ce sens le symbole est vaste et intemporel.
Seul la forme ou l’enveloppe autour du symbole évolue en fonction des époques mais le message primordial est immuable.
Le sablier symbole du temps qui passe et il nous incite à méditer sur l’éphémère. Cycle jamais interrompu en le renversant.

Le symbole en maçonnerie :
Le langage des symboles, sens sacré, voie de l’ésotérisme.
En maçonnerie tout est symboles. Cette phrase tous les maçons l’on entendu au moins une fois dans leur vie maçonnique.
Certains hausse les épaules, d’autre écoute d’une oreille peu attentive, en l’occurrence les Égyptiens initiés, avaient pour symbole d’une écoute attentive, une oreille d’âne. Non point pour l’âne qui les porte mais pour leurs grandeurs. En effet les égyptiens étaient convaincus et avec raison, que l’oreille, l’écoute, était l’intermédiaire entre le Verbe créateur et l’intelligence du cœur.

Pour les initiés le symbolisme et la voie qui mène à l’ésotérisme.
Les outils du Franc-Maçon, notamment l’équerre et le compas, renvoient à une conception symbolique active relative à la reconstruction du Temple ceci à travers toutes la Franc-Maçonnerie opérative et spéculative. La truelle quant à elle est le symbole de l’amour fraternel qui doit unir tous les Frères et Sœurs.
Oswald Wirth rappelle que le symbole, comme la parole, exprime un ensemble de référence pour leurs utilisateurs.

On peut se poser la question des outils et des usages qu’ils acquièrent ou seraient ils le support d’une pensée préalable répondant à des lois universelles ?
En ce sens le symbolisme du Microcosme, un homme y est représenté, inscrit dans une étoile à cinq branches, en analogie au Macrocosme y est révélateur.
Les couleurs sont également symboles. Elles expriment un signe ou la manifestation d’un principe qui par ce support se rend accessible aux cherchants.
Cette description est valable pour tous symboles.
Par exemple, le bleu représente entre autres l’air, élément subtil, divin mais aussi la vérité,  la fidélité… comme on le remarque le symboles ouvre des champs de recherche infini.
La Maçonnerie par le rituel nous propose également des symboles qui peuvent nous conduire, par notre travail et par la qualité de notre éveil à la Conscience innée, notre esprit vers le Juste et le Vrai.

Le langage des symboles est riche et multiple, présent non seulement en maçonnerie mais aussi dans toutes les religions, dans toutes les cultures et civilisations, une vie ne pourrait en faire le tour au niveau de leur étude.
En résumé, ils nous ramènent tous à l’Origine, à l’Unité.

Ce qui fait la diversité et la richesse de notre Ordre et en particulier le rite REAA et la densité et l’universalisme de ses symboles et de ses enseignements qui ne mettent aucune limite à la recherche de la vérité ce qui en fait une voie Royale.
Il est important de le répéter, être maçon, c’est une véritable chance et un honneur. A nous, par la volonté intérieure et par l’humilité de notre état, de prendre cette voie qui s’offre à nous  et cette voie, sera la voie de la reconstruction.
En ce sens, l’affirmation « En maçonnerie tout est symboles » peut être prise comme vrai et cela doit nous inciter à la méditation et à la mise en pratique des enseignements que cette recherche nous inspire.

Dans les Loges, il est impératif de travailler le symbolisme et nos enseignements, bien naturellement à tous les grades, pour que chaque maçon puisse accéder, à son niveau graduel et évolutif sur l’échelle de la Connaissance, à de nouvelles Lumières en Franc-Maçonnerie.
Il faut également souligner l’importance de la participation régulière aux travaux de la Loge et à l’importance du vécu personnel. Le cherchant trouvera une alimentation à sa quête en suivant activement les différentes Tenues et séances le cœur et l’esprit libre.
Parfois l’intelligence excessivement analytique  peut nuire à l’expression de l’intuition et empêche ainsi de vivre pleinement la relation avec le symbole.

Avant toute pensée cohérente et formulable, il existe une pensée intuitive qui va s’exprimer sous des formes très différentes et en particulier sous la forme du symbole.
Dés lors le symbole ou le langage des symboles peut servir de précieux relais pour éviter les barrières dressées par l’intellect avec ses conséquences.
En relation avec ce qui vient d’être souligné, la symbolique égyptienne comparait le cœur ou l’intelligence du cœur au soleil et la lune éclairée par le soleil à l’intelligence de la raison ou analytique et non l’inverse.

Rabelais aimait répéter : « Science sans conscience n’est que ruine de l’âme »
Dés lors, le symbole se vit plus qu’il s’étudie, il est en parfaite adéquation avec l’initié est ne font qu’un.
L’initié alors commence quelque peut à lever le voile sur le mystère des Choses qui le lie à l’Unité

E\ C\ C\

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