GLMU | Loge : L'Astrolabe - Orient de Saint Nazaire | 22/04/2011 |
Le
Symbolisme et le Symbolique
Planche à deux voies Véronique Une planche à deux, ce n’est pas deux planches côte à côte, c’est un travail articulé et présenté dans une certaine unité. Bien sûr chacun de nous a écrit sa partie et va la lire, mais de cette lecture croisée doit vous parvenir un seul message. Nous disons volontiers en maçonnerie que « tout est symbole ». Lorsque nous laissons nos métaux à la porte du temple, c’est « symbolique ». Nous allons tenter de lever le voile sur cet adjectif symbolique. Ce soir, nous allons essayer de démêler l’écheveau. Éric Nous allons aborder avec vous le Symbolisme et le symbolique. Notre sœur Véronique parlera du symbolisme, Et je traiterai du Symbolique. Nous avons condensé nos propos pour ne pas vous noyer (symboliquement). Et, de plus, pour le symbolisme c’est votre cerveau droit qui sera sollicité, concernant le Symbolique ce sera votre cerveau gauche. Ça devrait bien se passer. VÉRONIQUE Le mot « symbolisme » est formé à partir du terme « symbole » qui vient du latin symbolictum, « symbole de foi », symbolitulus, « signe de reconnaissance », du grec sumbolon, « objet coupé en deux constituant un signe de reconnaissance quand les porteurs pouvaient assembler (sumballon) les deux morceaux ». Dans la Grèce antique, le « symbolon » était un morceau de poterie qui était brisé en deux et qu’on donnait à deux ambassadeurs de cités alliées pour se reconnaître. Symbolisme,
le mot est proposé par Jean Moréas,
poète qui utilise ici
l'étymologie du mot symbole (“jeter
ensemble”) pour désigner l'analogie
que la poésie souhaite établir entre
l'Idée abstraite et l'Image chargée de
l'exprimer. Pour
les
Symbolistes, le monde ne saurait se limiter à une apparence
concrète réductible
à la connaissance rationnelle. Il est
un mystère à déchiffrer dans
les
correspondances qui frappent d'inanité le cloisonnement des
sens : sons,
couleurs, visions participent d'une même intuition qui fait
du Poète une sorte
de mage. Le symbolisme oscille ainsi entre des formes capables
à la fois
d'évoquer une réalité
supérieure et d'inviter le lecteur à un
véritable
déchiffrement : d'abord voué à
créer des impressions - notamment par l'harmonie
musicale - un souci de rigueur l'infléchira
bientôt vers la recherche d'un
langage inédit. L'influence de Mallarmé est ici
considérable, qui entraîne la
poésie vers l'hermétisme. Les
mots sont
lâchés : passage du signe au symbole,
association de l’idée et de l’image,
symbolisme, hermétisme. Monde de la littérature,
monde de la musique, de la
peinture, du langage, tous sont gagnés. Donc
sans attendre
le courant littéraire et artistique se réclamant
officiellement du symbolisme
de Jean Moréas et
de son Manifeste du symbolisme nous pouvons en décoder
les prémices
chez les précurseurs tels : Baudelaire avec
Les Fleurs du Mal, Rimbaud
avec Une
Saison en enfer ou Verlaine et son sonnet Langueur : Je suis l'Empire
à la fin de la décadence, Tout
n’est qu’image
et suggestion, rien n’est dit et pourtant tout est
là ; langage d’initié,
langage codé, les mots comme des images font
référence à d’autres
réalités que
celles évoquées en première apparence.
Premier degré serions-nous tenté de dire ? Comme s’il y avait un sens premier, concret, et un autre abstrait ; à en juger par l’incontournable Chanson d’automne de Verlaine : Les
sanglots longs - Des violons -
De l’automne
Blessent mon cœur - D'une langueur - Monotone …s’il
y avait un
premier degré, la lecture n’aurait
réellement aucun sens. Il
s’agit donc là,
dans le symbolisme, de l’association d’une
idée abstraite et d’une image
chargée de l’exprimer, de mots chargés
de parfum, de musique, d’images, de
symboles en fait, de mots évoquant des symboles ;
de mots… parlant une
autre langue. Éric roku jû nen mae no koto desu. Ueno eisaburô san to iu daigaku no sensei ga imashita. Hachikô to iu inu o katte imashita. maiasu ueno san ga daigaku e iku toki, hachikô wa itsumo shibuya eki made okutte ikimashita. Je
vous parle. Vous
savez que je vous parle. Vous entendez ce que je vous dis. Et vous ne
comprenez
pas. Vous ne comprenez pas, mais vous savez que je dis quelque chose.
Vous
savez que je m’adresse à vous, que je vous dis
quelque chose, à vous. Vous
vous trouvez
dans la situation du nouveau-né. Un visage est
penché sur lui, des yeux le
regardent, le regard s’accroche. Et ça parle. Des
sons sont produits par ce
visage qui le regarde, par cette bouche qui s’agite. Tout
d’abord c’est
comme une musique, c’est quelque chose de rythmé,
avec des sons modulés, qui
parfois se répètent. Et le nouveau-né
sent que ces sons s’adressent à lui.
C’est à son intention. Le
nouveau-né se
rend vite compte que quelque chose est dit, et que ce dit
s’adresse à lui. Et
même, sans qu’on sache comment, il finit par
comprendre ce qu’on lui dit. Il
faut dire qu’il a quelques milliards de neurones tout neufs
qui n’ont que ça à
faire. Petit
à petit, le
nouveau-né s’introduit dans cette langue
qu’on lui parle. Petit à petit il va
se l’approprier. De proche en proche, il va apprendre lui
aussi à parler, par
imitation. Par cette langue, il va s’introduire dans un
univers plus large,
celui du langage. Par
cette langue
particulière, cette langue maternelle, il va, comme tout
être humain, accéder
au langage. Il y a 3000 langues parlées sur terre, 3000
manières de
s’introduire dans le monde du langage. De plus, chacun le
fait à sa manière,
dans cette langue maternelle, dans ce milieu culturel, dans ces
circonstances
toujours singulières, d’une manière
unique par chacun. Mais
ce qui est
important, ce qui distingue les humains de tous les autres vivants,
c’est le
fait de s’être introduit dans ce monde langagier.
Le langage existait avant le
nouveau-né. Il avait à la naissance le cerveau
qui lui permettait de
s’approprier une langue, un cerveau que les animaux
n’ont pas. Mais, et c’est
essentiel, quelqu’un l’a aidé
à s’introduire dans le langage. Ce
n’est pas une
affaire de communication, c’est une affaire
d’amour. Et bien ce monde du langage, le langage, porte un autre nom : le Symbolique. Et les symboles dont il est question, ce sont les mots, les mots eux-mêmes, ce que les linguistes appellent les signifiants. VÉRONIQUENous voyons toute une symbolique s’élaborer dès le XVIIe siècle à partir de signes et de rites propres à une profession de maçons francs. Nous
parlons bien de
LA
symbolique en ce qui concerne le symbolisme. Et
j’ai bien dit
maçons… francs : des maçons
qui dès le XIIIe siècle
constituèrent un franc métier qui
échappait aux servitudes seigneuriales et qui
s’étendait à d’autres
corporations voisines
telle celle des charpentiers, et l’on peut voir, par exemple
à Florence et
signés Luca
della Robbia, des
médaillons architecturaux polychromes
représentant l’herminette entourée de
l’équerre et du compas, de la règle et
du niveau, de la truelle, du ciseau et
du marteau. Et ici tout est symbole… bien avant la lettre. Les
blasons, les
armoiries, déjà, étaient
chargés de représentations codées,
codifiées,
répertoriées -dont notre frère Yannick
pourrait nous faire un long
exposé- ; les francs-maçons sont
passés maîtres dans ce type de
représentations et l’on trouve dans certain
musée du Grand Orient mais aussi
dans celui de Rennes, ou sûrement d’autres
ailleurs, des tabliers du début
XVIIIe lourdement chargés, finement
brodés, où tout est
représenté : les colonnes
surmontées de grenades, l’équerre, le
compas, le
marteau, le ciseau, bien sûr la lune, le soleil, aussi la
pyramide égyptienne
et ses palmiers ne manquent pas au décor ni le temple
à trois ouvertures, les
lacs d’amour au nombre de trois, les deux fois trois
cyprès encadrant l’entrée,
sous trois fois trois étoiles dont l’une compte
cinq branches dans son double
inversé avec une Grande lettre en son centre - qui
n’est pourtant pas le point
G -, et bien sûr les sept marches conduisant au
pavé mosaïque au dessus duquel
le chemin vers le ciel passe par les branches d’acacia. Symbole,
secret.
Protection du secret. Code. La
première accroche
du symbolisme en maçonnerie, c’est
l’alchimie. La Royal Society au cœur du XVIe
siècle veut faire avancer les sciences en se fondant
exclusivement sur les
faits. C'est-à-dire sans se référer
aux autorités religieuses ou politiques…
eh, oui, à l’époque, ces instances
avaient pouvoir de décision souverain sur la
réalité scientifique :
Galilée, Giordano Bruno, et tant d’autres
ravalés
au rang de sorciers, l’ont chèrement
éprouvé. Donc, pas si simple de sortir la
science de leur emprise ! Quelle
passerelle
entre la science et l’alchimie et la
franc-maçonnerie ? L’Alchimie
trouve
son origine dans le travail des métaux ; mais sur
cette activité très
prosaïque s’est greffé tout un appareil
symbolique, établissant des
correspondances avec les parties du corps, les plantes ou les pierres,
et
générant une abondante littérature. La
renaissance, qui redécouvre
l’antiquité,
s’en empare, voyant dans cet
‘‘art’’ une tentative de
compréhension de la
nature, des liens entre les différents règnes -
minéral, végétal, animal. L’Alchimie
se
revendique aussi être une philosophie, métaphore
d’un chemin initiatique, qui
va de l’imperfection à la perfection.
C’est ainsi que beaucoup de sociétés
secrètes, dont la franc-maçonnerie, ont repris
nombre de ses symboles ;
pour n’en citer que quelques uns, nous noterons lors de
l’initiation, la présence
du sel, du soufre et du mercure, invitation par ces trois principes
à mourir à
son expérience passée pour mieux
renaître. Avec
l’alchimie, en
passant par la Kabbale hébraïque (et ses signes
kabbalistiques) et la
Rose-Croix, la Royale Société, se nourrissant des
idées nouvelles, voit dans
ses rangs, des esprits comme celui de Newton placer la
maçonnerie sous le
patronage du Grand Architecte De L’Univers et
s’épanouir vers la liberté de
pensée et les Lumières. Et c’est sur ce
ferment que prend place et s’enracine
doucement la tradition maçonnique avec son
cortège de symboles. Éric Nous
sommes, nous humains, introduits dans un monde qui est celui du langage
et qui
s’appelle le Symbolique. Cette
introduction inéluctable dans le Symbolique, dès
avant notre naissance, nous
coupe du Réel. Nous n’aurons jamais
accès au Réel, nous ne l’aborderons que
par
le prisme du Symbolique. Nous pensons dans une langue, avec des mots et
une
grammaire particulière ; c’est notre
manière de penser, avec notre propre
langue. Tout ce que nous pensons, nous le faisons dans notre
langue :
ainsi nous abordons tout le réel en le pensant dans notre
langue. C’est
pourquoi nous sommes coupés du Réel. Quoi
qu’il nous arrive, nous mettons des
mots dessus pour pouvoir le penser. Le
langage est constitué de mots articulés entre
eux. Le symbolique est constitué
de signifiants articulés entre eux dans ce qu’on
appelle des champs
sémantiques. Je
vais vous raconter l’histoire que j’ai
commencée en japonais. Le
professeur Ueno habite à Tôkyô, dans le
quartier de Shibuya. Il prend son train
tous les matins pour aller au travail. Son
chien s’appelle Hachikô ; il suit son
maitre tous les matins jusqu’à la
gare, et il l’attend devant la gare
jusqu’à son retour le soir, et il le
raccompagne jusqu’à la maison. Un
soir, M. Ueno ne rentre pas : il est
décédé sur son lieu de travail. Son
chien l’attend. Toute la nuit, le jour suivant, les jours
suivants, durant des
semaines. Les gens du quartier s’apitoient, veulent le
nourrir, le
recueillir : le chien ne se laisse pas approcher. Il finit par
mourir sur
place. Très
émus, les habitants du quartier ont
érigé une statue de Hachikô devant la
gare
de Shibuya. Pour eux cette statue symbolise la
fidélité. Voilà
un vrai symbole : si vous voyez cette statue, elle ne
symbolise rien pour
vous. Dès que vous connaissez l’histoire, elle
symbolise la fidélité. Vous
venez d’assister à la naissance d’un
symbole. Ce symbole ne signifie quelque
chose que pour ceux qui sont initiés. Il s’agit
bien d’une question de culture,
et d’initiation. Pendant
que je vous parlais, vous avez imaginé le professeur, le
chien, la gare. Chacun
de vous garde une image de la gare de Shibuya. Chacun de vous a une
image
personnelle de cette gare. Et à chaque fois que je prononce
le nom de
« gare de Shibuya », cette image
apparaît dans votre tête, c’est
celle-là qui revient. Et pourtant cette gare japonaise
réelle n’a rien à voir
avec toutes celles que vous avez imaginées. Avec des mots, vous avez créé une image. C’est parce qu’à côté du Réel et du Symbolique, il y a aussi l’Imaginaire. Dans le monde profane le symbolisme est partout présent et depuis toujours. Prenons par exemple celui des fleurs et des couleurs : la tulipe rouge est une déclaration d’amour, la tulipe panachée signe d’admiration, la tulipe jaune marque l’amour sans espoir ; le muguet est symbole d’affection, d’amitié, de retour du bonheur, le chèvrefeuille, de l’amour fraternel, la véronique -fallait-il l’oublier ?- de fidélité et de discrétion… Quant à la rose, reine des fleurs, la
préférée des français,
celle qui s’offre le plus ; dans la mythologie
grecque elle est dédiée à Aphrodite,
chez les romains à Vénus, toutes deux
déesses de la beauté ; elle
possède une symbolique forte tant par son
parfum, ses couleurs, son stade de floraison ou le nombre que
l’on en
offre : toujours impair pour
l’élégance et l’harmonie du
bouquet, sauf
dans certains cas : 12 pour remercier, 24 pour être
galant, 36 pour lui
avouer votre amour ; pour un dîner faites-les livrer
l’après-midi !
Et n’oubliez pas : la rose blanche
représente la pureté, l’innocence,
l’amour courtois, le silence et
l’intérêt, la rouge
représente le sang de la
blessure, de la passion amoureuse. Vous
voyez, tant de
messages se cachent de façon anodine et sibylline dans les
éléments de la
nature ou de notre vie. Il en va de même avec les couleurs,
les formes, les
textures, les pierres, les métaux. Le Feng Shui en est une
manifestation fort
éloquente : cet art philosophique chinois a pour
objet l’harmonie des
lieux par le choix, la disposition et l’accord de tous ces
éléments. Et, sur un
autre terrain, je ne reviendrai pas aujourd’hui dans cette
planche-ci, sur les
symboles reliant le tarot de Marseille et la Maçonnerie par
les formes, les
couleurs, les éléments et figures
représentés sur chaque lame et relatant
d’une
certaine façon la vie et les âges du
maçon dans son cheminement. Rien
d’étonnant à ce
que la Franc-maçonnerie ne soit pas en reste de ce
côté-là : de fait, par
ses fondements et ses prises de position, la discrétion
s’impose comme une
protection, un rempart vis-à-vis de
l’hostilité, des oppositions et des
fanatismes menaçants qu’elle fait
naître, et de plus, par ses origines et la
tradition qu’elle véhicule, c’est toute
une ossature qui charpente ainsi les
connivences fraternelles. Ici,
tout est
symbole. En fait, l’émoi que suscitent en nous
tous ces éléments est traduit en
un langage symbolique, qui n’est pourtant en rien un langage,
puisqu’il ne sert
pas à communiquer à double sens, de vous
à moi et de moi à vous, mais à
concentrer, à focaliser, à réunir une
image et un sentiment, une impression et
une représentation ; dans une sorte de fusion, des
personnes se
retrouvent, ayant choisi d’adhérer à
des messages cachés garants de valeurs
communes, dans une discipline, un art, un courant
philosophique,… dans la
maçonnerie. Éric Nous
l’avons vu, le Symbolique ce n’est donc pas le
symbolisme. Eh
bien, continuons : le Réel ce n’est pas
la réalité. La réalité,
c’est un
consensus : nous nous accordons pour convenir de voir quelque
chose d’une
certaine manière. Le Réel, c’est la
gare de Shibuya, dont nous ne pouvons rien
dire : elle existe ; et encore, c’est que
je vous dis… La réalité,
c’est que nous sommes en 6011 : enfin pas pour les
juifs qui sont en 5771,
ni pour les musulmans qui sont en 1432. Rajoutons-en
une couche : l’Imaginaire, lui, n’a rien
à voir avec l’imagination.
L’Imaginaire, c’est du relationnel, c’est
de l’ordre de notre rapport aux
autres. C’est une autre manière
d’aborder ce Réel qui nous échappe. La
réalité est de l’ordre de
l’Imaginaire. Et
« Imaginaire »
s’apparente
à « images ». Le
symbolisme utilise des images, des représentations
qui sont employées pour signifier quelque chose, pour dire
quelque chose sans
le dire, pour le dire sans les mots. Eh bien, le symbolisme,
c’est de l’ordre
de l’Imaginaire. C’est du conventionnel.
C’est du convenu. C’est une
réalité,
imaginaire. Dans
le symbolisme nous utilisons des images pour signifier quelque chose.
Mais ces
images ne parlent pas d’elles-mêmes : la
signification ne s’impose pas,
elle demande une révélation. La symbolique
d’une image ne parle qu’à ceux qui
ont été avertis, initiés. Bien
sûr, de par le monde, nous retrouvons des symboles
communs : la lune, le
soleil, l’étoile, le triangle, etc. Il est
inévitable que des humains utilisent
les mêmes symboles. Mais il suffit d’ouvrir des dictionnaires des symboles pour
s’apercevoir que tout le monde ne
s’accorde pas sur la signification de ces symboles dans un
lieu et à un moment
donnés. D’autant plus quand il s’agit de
civilisations sans écriture, qui n’ont
pas laissé de trace écrite de la signification de
ses symboles. Et l’écriture,
c’est du langage ; c’est du Symbolique. Ce
que nous faisons lorsque nous expliquons un symbole, c’est
mettre des mots là
où il n’y en a pas. Expliquer un symbole, comme
celui du marteau ou du ciseau,
c’est dire / ce que ceux qui les ont choisi / ont voulu
signifier ; c’est
communiquer un sens là où on le trouverait pas
tout seul. C’est à cela que sert
l’étude des symboles, ça sert
à savoir ce qui cherche à se dire dans les
symboles. Ainsi, en expliquant les symboles, nous avons recours au
langage,
donc au Symbolique pour partager du symbolisme. Tout
comme nous partageons la même langue, ici le
français, nous allons apprendre à
partager des symboles qui vont nous faire acquérir une
culture commune. C’est
ce partage qui va cimenter notre groupe, qui va nous faire
être reconnu par les
autres maçons, même d’autres loges,
même d’autres obédiences.
Au-delà des
rites, et en-deçà des valeurs, le symbolisme
maçonnique nous rassemble, nous
constitue en un groupe qui partage une culture commune. Et
pourtant, cette étude des symboles est infinie :
nous n’aurons pas assez
de toute notre vie maçonnique pour faire le tour de tous les
symboles ; et
leur signification pourra diverger d’un lieu à
l’autre, d’un moment à
l’autre.
Mais c’est là aussi notre richesse. Tout comme
nous ne parlons pas tout à fait
de la même manière, ce qui ne nous
empêche pas de nous entendre, nous ne lisons
pas les symboles tous de la même façon, ce qui ne
nous empêche pas de nous
reconnaître maçons. Nous
avons dit, Vénérable Maître. Véronique
V\
et Éric F\ |
3042-J | L'EDIFICE - contact@ledifice.net | \ |