Obédience : NC Loge :  NC Date : NC


Le mythe
 
Au sens étymologique, mythe veut dire parole. Il est un récit fondateur dont ceux qui le rapportent avouent en être les dépositaires et pas les auteurs. C’est un récit anonyme et collectif qui remplit une fonction socio-religieuse.  Il sert le plus souvent d’élément de cohésion entre les individus d’un groupe. Le mythe met en scène des personnages le plus souvent surhumains qui ont des pouvoirs surnaturels mais aussi des comportements et des sentiments humains. Le mythe est une parole, une fable qui se réfère à des événements anciens chargés de sens : dans les sociétés primitives, il sert d’explication du monde, comment les choses ont commencé et pourquoi les hommes en sont là aujourd’hui. Il est tenu pour absolument vrai et récité dans des circonstances bien précises ce qui le distingue de la fable, du conte et toutes les histoires inventées. Dans sa composition, il est le plus souvent très court et d’un agencement parfait. Chaque détail est chargé d’une signification intense. Les sociétés industrielles l’ont relégué dans le domaine de la poésie et de l’imaginaire. Les mythes restent cependant l’expression d’une culture, ils expriment les aspirations profondes de l’inconscient humain et mettent en scène des situations éternelles. La pensée scientifique n’a pas réussi à les faire disparaître. Bien plus, dans toutes les productions littéraires se décèlent des soubassements d’images permanentes, une armature d’archétype qui manifeste sa lointaine parenté avec le mythe.
 
Le conte
 
Le conte est né de l’oubli progressif du caractère religieux du récit. Il nous introduit dans un univers enchanté dont la magie stimule notre imagination. Le conte apparaît comme le miroir de l’homme ; il dévoile ses défauts et ses haines mais il dit la force de ses idéaux. Dans toutes le civilisations, à travers les siècles, cette littérature orale se transmet de génération en génération dans toutes les sociétés. Que ce soit par la voix d’une nourrice ou celle d’un griot africain, le conte nous transmet un savoir (une initiation au monde), un espoir d’avenir meilleur car son dénouement est presque toujours heureux. Cet espoir si nécessaire à l’homme fait l’universalité du conte. Si sa forme dépend de son lieu géographique, sa matière est bien souvent la même. Merveilleux ou philosophique, le conte est une façon de voir la vie. Le conte est lui aussi un récit court qui se distingue de la nouvelle en ce qu’il n’est pas soumis aux contraintes de la vraisemblance. Il appartient à l’univers de la poésie. A partir de l’époque romantique, le conte s’est scindé en deux tendances : le registre du merveilleux et à partir du début du 19ème siècle le registre du fantastique. Le conte aime les décors fabuleux ou terrifiants. Dans les contes de fées, la magie intervient à tout moment. Ils sont peuplés de dragons, de licornes, de génies et d’elfes. Ils séduisent notre imagination mais nous ne sous sentons nullement inquiétés car d’emblée nous pressentons une dénouement heureux. Le conte nous emmène dans des contrées fabuleuses où le temps n’existe pas. Dans les contes fantastiques, l’irrationnel fait une apparition brutale dans notre univers cohérent. La mort, les fantômes, les vampires dans un climat d’angoisse font que le récit aboutit parfois à un dénouement fatal. Le rôle du conteur est de tenir son public constamment en haleine car il ne s’adresse pas à un public impassible. Il prend son auditoire à témoin, le fait se ressaisir et au besoin l’apostrophe. Il ne coupe pas le fils de son débit.
 
La légende
 
La légende - du latin legenda, choses qui doivent êtres lues - est un récit à caractère merveilleux où des faits historiques sont transformés par l’imagination populaire ou par l’invention poétique. Elle peut être crée de toute pièce par un esprit mystique ou poétique en communion avec les masses populaires : mais elle est le plus souvent l’éclosion même de l’imagination inconsciente de ces masses. Dans l’un comme dans l’autre cas, elle n’a pas cessé d’être en pleine formation parmi nous. La forme de la légende est simple et son objet d’évocation essentiel est le miracle. A l’origine, la légende racontait la vie des Saints et qui étaient lues dans les couvents. De nos jours, il s’agit plutôt de récits merveilleux d’un événement passé fondé sur une tradition plus ou moins authentique. La légende est plus soucieuse du détail que le conte.
 
COCTEAU
« l’histoire c’est le vrai qui devient faux….Le mythe c’est le faux qui devient vrai »
Citation :  toutes les sociétés humaines ont façonné leur identité et leur unité en évoquant les événements fondateurs mythiques et réels qui jalonnent leur histoire…Il en est de même en Franc-Maçonnerie : l’évocation de son passé s’inscrit dans la logique historique balisée par des repères chronologiques mais en Maçonnerie le mythe précède souvent la pensée rationnelle…Rien de bien surprenant à cela, n’en déplaise aux pragmatiques, le parcours initiatique présuppose de faire appel à des intelligences bien plus subtiles que la simple raison ou la seule logique ! le mythe échappe souvent au discours logique et il n’a de véritable signification que lorsque l’on s’y immerge totalement au point de se l’approprier et de le vivre intérieurement comme les symboles, les rites, les archétypes, l’imagination, la poésie….Et tant d’autres encore !
L’histoire mythique de la Maçonnerie avec ses nombreuses variantes est riche d’enseignements tant au regard de sa propre histoire que de sa signification symbolique !les Maçons ne pourraient contribuer au progrès de l’humanité et à leur propre évolution sans une pratique rituelle habitée par des symboles et nourrie par des mythes !
 
Citation : Devenir le héros de sa vie !

J\J\ B\

Préambule de l'auteur

COMMENCER PAR LES FLEURS DU MAL
La nature est un temple, ou de vivants piliers laissent parfois sortir de confuses paroles
L’homme y passe à travers des forets de symboles….Qui l’observent avec des regards familiers !
Comme de longs échos qui de loin se confondent…Dans une ténébreuse et profonde unité,
Vaste comme la nuit et comme la clarté….Les parfums, les couleurs et les sons se répondent !

Il était une FOI ( Foi est écrit F.O.I !)…….OU COMMENT LES GRANDS OBJECTIFS DE LA FRANC-MACONNERIE …..L’humanisne, l’Universalisme,la spiritualité, la Bienveillance, la Tolérance, la Fraternité, le progrès de l’humanité,le perfectionnement de l’être humain……se souchent et se conjuguent avec les mythes les légendes et les allégories ! Puisque l’aventure la plus héroique d’un Humain est encore de devenir humain……La construction, notre construction…Doit emprunter aux symboles pour partager un destin commun à partir d’un langage universel qui saura traverser le temps et l’histoire !

Comme le petit poucet s’était muni de cailloux blancs pour retrouver son chemin, le franc-maçon poursuit sa quête à travers une forêt de symboles qui l’aidera à ne pas se perdre dans les méandres de sa propre évolution……


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