Obédience : NC Loge : NC 05/05/2011

VITRIOL

Dans le manuel de notre rite au 1er degré, il est fait mention de cette expression dans le cabinet de réflexion. Elle est, pour ma part, indissociable de la devise « Vigilance et Persévérance » écrite au dessous. Car comme nous le verrons dans mon développement personnel du terme V.I.T.R.I.O.L., le voyage est long et semé d'embûches.

Je vous prie de m’excuser de ne pas m’étendre plus avant sur le cabinet de réflexion, qui demanderais, à lui seul, plus d’une planche tracée.

Alchimiquement parlant, ce terme, V.I.T.R.I.O.L., revêt les qualités de séparer le pur de l'impur, le vil du sacré. Je ne peux, dans cette voie aussi, plus développer le sujet, car il serait, à ce stade, un peu prématuré par rapport à mes connaissances. Soulignons simplement, ce qui paraît être intéressant de développer dans un travail personnel futur, que le terme Vitriol est utilisé pour décrire tout sel obtenu par un feu de vitrification. C’est ainsi que nous trouvons le Vitriol Vert, le Vitriol blanc, le Vitriol noir et le Vitriol rouge comme principes de base alchimique. Entrouvrons une voie dans la codification des anciens : c’est quatre Vitriols ont les mêmes noms et sensiblement les mêmes propriétés que les chevaliers de l’Apocalypse selon Saint Jean. Là aussi, le sujet est vaste et ne peux être réalisé à ce niveau.

En Arithmologie et en Numérologie, le terme « V.I.T.R.I.O.L. » est un nombre de dominante 6 qui correspond à l'harmonie. De type ([1] + [5]), qui au niveau spirituelle, s’analysera par une harmonie Ciel-Terre et une volonté d’élévation de l’homme au divin. Il représentera : la lutte entre le bien et le mal, la recherche à s’élever. Ses éléments sont l’air et la terre ; son zodiac est sous les signes de la Balance et de la Vierge. En hindouisme, il serait harmonisé au Chakras de base Muladhara qui est une représentation forte du « Je ».

La totalité de la phrase donnera le nombre 1, la maîtrise, l’Unité, le Souffle créateur, le « MOI ». Son élément est le feu ; son zodiac le signe du Lion. Il est harmonisé avec le Chakras du 3ème œil Ajna qui représente l’équilibre intérieur, l’intuition et est lié au cosmos.

Essayons, maintenant de continuer sur cet aspect de la réflexion.

Notre manuel cite en signification, la traduction : « Visite l'intérieur de la terre et en rectifiant tu trouveras la pierre cachée ».

La grammaire et le vocabulaire de cette phrase, ainsi que sa traduction, m'ont quelque peu interloqué quand je l’ai retrouvée dans ma planche précédente.

J'ai donc recherché des cours de latin ancien et des essais de traductions diverses pour en définir une compréhension personnel.

Visita Interiora Terrae : En visitant les entrailles de la terre Rectificandoque : et en fouillant au plus profond, séparant le pur de l’impur, Invenies : tu découvriras. Occultum lapidem : la pierre cachée.

Si je lis cette phrase avec une approche allégorique et en me référent à nos mythes, je ne peux m'empêcher de faire le rapprochement avec le temple de Salomon construit sur le mont Moria et sur « la pierre primordiale » qui en supporte la structure, ainsi qu’à la ligature d'Isaac par Abraham ou encore avec l'Isra et le Miraj de Mahomet.

En effet, qu'est-ce que cette pierre cachée dans notre temple intérieur, si ce n'est la pierre de fondement de celui-ci, la pierre originelle sacrée qui, placée par le Dieu de toutes les religions, après la création, a permis le développement de la vie sur notre planète.

La terre à visiter et à fouiller est, évidemment, notre Corps et notre Esprit où subsiste cet éclat de pureté et de spiritualité trop bien enfui sous les décombres des apparences que nous donnons à notre vie.

Il est amusant de revoir le passage où le sultan Omar qui voulant prier sur les ruines du Temple de Salomon du, d’abord, en débarrasser les détritus accumulés sur le Rocher sacré, par les nouveaux Chrétiens et les Romains afin d'humilier les Juifs et leur empêcher la reconstruction d'un autre temple.

En continuant cette allégorie, je comparerais le « paraître », que nous avons tous, au parvis du Temple ; ce que quiconque peut voir et que nous laissons voir. Cette partie de nous-même étant la plus grande, tout comme le parvis, puisqu’il a fallu toute notre vie et nos épreuves passées pour la construire comme une cuirasse de protection de notre petit « moi ». Cette cuirasse est tellement dure et forte, chez certains, qu’ils en ont oubliés ce qui est à l’intérieur. D’autre, bien que l’ayant percé pour enrichir leur temple, y sont revenus en protection par l’aspect simple et primaire qu’offre cet état d’insecte. Le terme « insecte » n’étant en mon sens pas péjoratif, mais décrivant un esprit de refuge dans une coquille personnel. Ce degré de conscience se rapproche du degré de l'apprenti, nous apprenons à nous voir tel que nous voulons nous montrer et essayons d'en corriger les aspects négatifs pour vivre en société.

En franchissement de nos masques, une approche plus intime, réservée aux amis, à la famille, se découvre. Elle est similaire à l'Ulam, l'Entrée. Lieu où nous retirons nos masques publiques et où nos proches peuvent nous voir tel que nous sommes avec nos joies et nos peines. Cette partie me semble très importante dans notre Esprit Fraternel, car c'est à ce moment, seulement, que nous prenons tous la place et le rôle de notre frère hospitalier. Sans notre masque tous nos frères peuvent déceler nos humeurs et ainsi permettre de porter aide, assistance et soutien dans les bons comme dans les mauvais moments en tout Esprit Fraternel. Ce degré peut être vu comme celui du compagnon, ayant ressenti et étudié notre inconscient, nous pourrons, avec plus d'aisance, voir l'intime de nos proches et y déceler les épreuves de ceux-ci afin de les soutenir.

Entrons, maintenant, dans notre Hekhal, notre Saint, où nous ne pouvons qu’être sincère avec nous-même car nous analysons, nous fouillons, seul, une partie intime de notre Esprit, où nos qualités comme nos défauts se doivent d'être pesés. J'assimilerai ce degré à celui du maître, car il est un approfondissement de l'étude de nous-même et une mise au service de l'autre dans un but d'enseignement.

Les croyances Égyptiennes confiaient cette épreuve à Anubis qui plaçait sur un plateau de la balance le cœur du défunt et sur l’autre la plume de Maât, la vérité, la justice et la rectitude. Le jugement de Thot permettait l’entrée ou non dans le domaine des Dieux.

Ce jugement se rapporte de l’expression : « pouvoir se regarder dans un miroir ». Il est notre conscience, nos remords ou nos bonheurs intérieurs. C’est une voie d’élévation ou une descente aux enfers…

Et quant est-il de notre Débir, notre Saint des saints, notre pierre primordiale cachée ?

Mes voyages ne m'ont pas encore permis de la trouver au plus profond de moi !

Il me faudra, avant d'espérer l'apercevoir, vaincre mes passions, sans oublier ce que j'ai vu sur le parvis, dans mon Ulam et dans mon Hekhal. Car comme il est le devoir de tout être l’aillant atteint, il nous faudra, lors de l’enseignement, pouvoir nous « remettre » au niveau du nouvel initié.

Quelques personnes, dans le passé, sont arrivés à extraire, de leur plus profond, cette pierre sacrée et n'ont jamais été oublie par les générations suivantes, car ils sont revenus du temple céleste pour dispenser cet enseignement à tous.

Pour n'en citer que quelques uns, pensons à Hénoch, Abraham, Jésus Christ, Mohammed, Bouddha, et bien d'autres prophètes de toute croyance qui ont su retirer l'or de leur Esprit pour en dispenser l'enseignement aux autres au travers de rites et de fois toujours en pratique de nos jours.

En conclusion je citerais une phrase de Louis Cattiaux dans « le Message retrouvé » :

« L’or qui sommeille dans la boue est aussi pur que celui qui brille dans le Soleil ».

J’ai dit,

P\ P\


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