GLDF Loge : Le Trait de Jupiter - Orient de Fontainebleau 22/02/2008


La Mort
Planche de tenue funèbre

 
Lorsqu’un de nos frères « passe à l’Orient Eternel », l’esprit de l’ordre Initiatique et Traditionnel dont nous faisons partie nous porte souvent à nous interroger sur le sens de la vie - de notre vie en particulier.
 
Nous prenons conscience de notre vie par le mystère de ces deux bornes : La naissance et la mort. Surtout la mort, qui marque, dans la longue histoire de l’humanité, par son empreinte, l’émergence de la spiritualité de l’Etre humain, le début d’une distinction fondamentale au sein du règne animal et de la création.
Absence de réponse, départ immobile, séparation, disparition de ceux qui faisaient partie de notre vie.
 
Apparaissent  les rites funéraires, les sépultures, les cultes des ancêtres.
Corps inhumés, incinérés, exposés, momifiés, embaumés, livrés à la terre, à l’air, à l’eau, au feu.
Livres des morts, Bardo théodol, Popal Vuh, cérémonies diverses, Ars moriandi, danses macabres, selon le lieu ou l’époque, au gré des civilisations, donnent forme au désarroi que l’homme voudra viscéralement convertir en espoir.
 
Ainsi en témoigne la première trace écrite : Les lamentations de Gilgamesh devant le cadavre d’Eukidu et sa tentative de mais aussi, sa vaine quête de l’immortalité.
 
Au cœur, ou au-delà des croyances immémoriales ou actuelles, peut se trouver  pour le Franc Maçon l’apaisement et la sérénité qui ramènent à l’essentiel de la vie, être, entre venir et partir.
 
Le terme funèbre doit être une musique, comme la marche du même nom, non pas sombre, triste, lugubre, sinistre… - lucide ! pour comprendre le message muet de ceux qui nous ont quitté pour accéder à l’éternel orient, l’ultime initiation, suggèrent nos rituels.
Feu notre Frère, nos Frères qu’il a rejoint - fatum, fatal, fatalité inexorable en fait.
 
Nos regrets ne seront pas l’expression d’un impossible retour, une régression - mais le renvoi d’un bonheur qui fut réel avant que le malheur ne l’achève, une grâce, peut-être, à nous adresser, de tirer enseignement de cette part de vie qui nous a accompagné un temps et qui a précédé la notre en échéance.
 
Quand s’estompera peu à peu l’image réelle de ceux qui furent de notre vie avant de disparaître à nos yeux, que la douleur et le deuil fassent place à notre don de mémoire, pour qu’il nous en souvienne, pour nous soutenir.

J’ai dit V\M\
Mar\ F\

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