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Les grenades


Quand notre Vénérable Maître m’a convié à traiter le sujet des grenades dans un laps de temps aussi court, je me suis demandé que diantre allais je bien vous raconter. J’avoue que, pour ma première planche de maître j’étais plutôt servi. Un épicurien comme moi aimant autant le plaisir de la table, allait devoir vous parler d’un fruit dont il n’avait même pas l’ombre du début du commencement d’une idée tant sur la forme globale que sur la couleur a fortiori sur le symbolisme.

La grenade n’évoquait pour moi qu’une visite du grand temple de la rue Puteaux, visite au cours de laquelle le Grand Secrétaire Adjoint de l’époque m’avait expliqué que ce fruit figurait dans nos temples simplement parce que la multitude de ces grains évoquait la multitude des Francs-Maçons et par voie d’extension l’universalité maçonnique. Ouff D’un simple fruit la spéculation permettait de rejoindre l’Humanité toute entière. Rien de moins que cela.

Avant de débuter ma prose, je me suis donc procuré une grenade afin de l’examiner et à mon tour apporter mon éclairage sur sa présence dans notre temple. Il s’agit d’un fruit de couleur orangé tendant vers le rouge. Extérieurement, la peau semble avoir la texture de l’écorce d’une pomme, donc plutôt lisse et dure. Le fruit présente un aspect hésitant entre le cercle et l’ovale se terminant par une forme évoquant une sorte d’embout. Une fois le fruit coupé en deux, se retrouve cette multitude de graines évoquant mon explication précédente, disséminée dans tout l’intérieur du fruit. Il reste peu de place pour la pulpe elle même. La saveur du fruit me reste encore inconnue car la grenade que j’ai examinée était un peu dure sans doute peu mûre et difficile à manipuler. Sachant à présent ce qu’était physiquement l’objet de ma réflexion, il me fallait passer à l’étape ultérieure, à savoir l’étude de son symbolisme.

Je débutais ma réflexion par une phase observative des grenades dans notre Temple. Quel est leur positionnement, voire leur quantité et leur représentation sur le tapis de loge. Que pouvais je examiner ? Plusieurs points me sont apparus :

·        Nous avons affaire à des grenades et non une grenade, alors même que nous n’avons qu’un compas ou une équerre sur le tapis de loge ou l’autel des serments. La pluralité de la représentation du fruit avait donc un sens.
·        Ces grenades sont positionnées tant dans le Temple que sur le Tapis de loge au sommet des deux colonnes J et B à l’entrée du Temple. On aurait pu les placer à portée de vue bien en évidence, voire à côté de l’autel des serments. Ce qui aurait permis de comprendre aisément leur raison d’être. Cet emplacement a donc aussi un sens.

·        Enfin je constatais que tout en restant au premier degré, objet de notre attention et alors même que la majorité de nos symboles présents appartient à la catégorie des symboles matériels, nos grenades appartiennent à la catégorie des symboles que je me permets de baptiser de végétaux.

Des pistes s’entrouvrent qu’il me faut dorénavant explorer et tout comme le fruit que j’ai eu en mains, décortiquer pour en comprendre le sens caché et la raison d’être.

Bien entendu mes premières réflexions me conduisirent à examiner les ouvrages dans lesquels la grenade était étudiée, avec en premier lieu des ouvrages sur notre symbolisme. J’avoue humblement être souvent resté sur ma fin, bien que nous soyons en présence d’un élément qui peut se déguster et se savourer. J’ai donc tenté afin de poursuivre mon développement d’esquisser une synthèse de ces explications avant d’apporter un éclairage que je qualifie de personnel.

Le Temple maçonnique représente une reconstitution symbolique du Temple de Salomon. Je me suis tout naturellement tourné en premier lieu, vers le Volume de la Loi Sacrée, à savoir la Bible pour notre loge, afin de retrouver trace de ces grenades en relation avec la construction du Temple. Que nous dit la Bible ? Plusieurs passages de la Bible témoignent de l’importance de ce fruit. J’ai retenu en particulier, le passage concernant l’édification du Temple de Salomon. Par deux fois, la Bible évoque la présence de ces fruits placés en haut des colonnes. Le premier extrait concerne la construction du Temple (Chroniques) :

« Dans le Debir « Salomon » fit des guirlandes qu’il disposa au haut des colonnes et fit cent grenades qu’il mit dans les guirlandes.. »

Le second extrait est relatif à la destruction du Temple (Jérémie) :

«..Quant aux colonnes, l’une avait dix huit coudées de haut ; un fil de douze coudées en mesurait le tour (..) un chapiteau de bronze la surmontait, haut de cinq coudées, ayant tout autour un treillis et des grenades, le tout en bronze. Il y avait quatre vingt seize grenades sur les côtés. En tout cela faisait cent grenades autour du treillis. »

Soyez donc rassurés mes FFs en particulier vous mes FFS Apprentis, la présence de cette représentation au sein de notre Temple n’est pas une incongruité sortie de l’imagination débordante de nos anciens. Nous sommes bien en présence d’un fil conducteur, un peu comme ce fil à plomb qui nous guide dans le tréfonds de notre histoire propre et des symboles ayant traversé le temps et l’espace. Ce frère Grand Secrétaire-Adjoint n’avait donc peut-être pas tort en évoquant cette universalité. Comment dès lors mettre en lumière ou tenter de le faire, la face obscure de ce symbole ?

Plusieurs explications cohabitent que je ne résiste pas au plaisir de vous évoquer brièvement.

La première colle à une lecture du symbole dès son apparition dans la Bible.

Si les grenades de la Bible censées évoquer la notion d’universalité sont contenues dans un treillis, c’est que ce dernier peut évoquer un monde clos et limité. Une finitude de l’ensemble. Une borne de l’Univers. Les grenades à l’inverse témoigneraient pour l’homme de son aptitude à observer l’univers pour essayer justement de rejoindre ces limites. Le nombre de 96 grenades évoqué dans les citations bibliques marque cette quête de l’Homme pour rejoindre la vision de Cent grenades. Cent. Le zéro et le un. L’unité à reconquérir. Le microcosme uni dans le macrocosme. Si nous Francs-Maçons sommes en quête de perfectionnement, ces cent grenades sont pour nous ces limites symbolisées par les pointes de notre compas qu’il nous faut sans arrêt écarter. Ou pour rester au grade d’apprenti, ce travail incessant de la pierre brute avec laie et ciseau pour devenir une pierre cubique. Mais, vous mes FFs apprentis avez vous déjà pu contempler dans le monde profane, une représentation architecturale parfaitement taillée et sans aspérité ?

L’observation des pépins innombrables de la grenade me permet de poursuivre ce lien microcosme et macrocosme me montrant la relation entre univers formé et infiniment petit.

Sur cette interprétation d’essence biblique marquant l’édification et la destruction du Temple, j’aurai pu allègrement gloser des pages et des pages mettant ainsi en évidence le parallèle entre ces deux termes pouvant être assimilés aussi aux deux termes majeurs de notre existence, la naissance et la mort. Notre alpha et notre omega. Notre T\C\F\ André absent ce soir aurait sans nul doute pu nous entraîner dans une analyse numérologique de ces 96 grenades d’un côté et des quatre manquantes. Mais n’étant pas expert de cette question, je préfère poursuivre mon approche.

Dans la suite du symbolisme biblique, il n’est pas incongru  d’apporter l’éclairage alchimique. N’oublions pas que les bâtisseurs de cathédrale au Moyen Age ont peuplé leurs œuvres d’une multitude de symboles axés sur la réalisation de la pierre philosophale, du Grand Œuvre. Pour les sceptiques, allez contempler Notre Dame de Paris ou Chartres sous cet éclairage particulier afin d’illuminer votre chemin d’un jour nouveau. Pour les apprentis, interrogez vous sur la présence en apparence insolite de Vitriol au sein du cabinet de réflexion, le soir de votre initiation. Sur la grenade que peut on dire ?

Les grenades (du latin granatum, "fruit à grains") sont d’essence masculine mais elles contiennent beaucoup d'eau ( élément féminin) dans une forme sphérique représentant la totalité. Il est donc possible d’y voir le Grand Art qui sépare l'esprit de la matière pour engendrer la quintessence. Déjà sous-jacente dans l’interprétation précédente, on peut pressentir cette approche visant à séparer la matière et l’esprit. Leur emplacement dans le Temple au sommet des deux colonnes soulignent le lien matière-esprit de façon consistante. Quand vous pénétrez dans le Temple et a fortiori à l’ordre, il vous est impossible de prime abord, de voir ces grenades. Vous ne pouvez les contempler qu’une fois assis quand votre regard va se pencher sur ces colonnes et sur leur extrémité. De surcroît l’obscurité ne permet pas non plus de façon immédiate de découvrir de quel fruit s’agit il. Vous devez donc élever votre regard et le dégager de la matière. La transmutation qui doit commencer à opérer va rendre votre vision plus juste et plus fine. N’est ce pas la raison d’être de notre présence en ces lieux ?

J’ai voulu poursuivre cette analyse en apportant de façon simple l’éclairage de la tradition juive. J’ai au fil de mes lectures ainsi découvert la présence d’une fête traditionnelle porteuse de sens : la Pessah. Sur ce registre, les grenades se transforment alors en symbole de fécondité mais une fois de plus tant sur le plan matériel que spirituel. Des phrases issues du Talmud à relier avec cette fête témoignent de cette idée :

«Qu'il te soit agréable Seigneur notre D'ieu et D'ieu de nos pères que nos vertus et nos mérites augmentent comme les grains de la grenade. »

Les grenadiers règnent en effet, dans les jardins israéliens. Avec ses feuilles d'un vert profond et ses fleurs rouges, l'arbre est chargé de fruits surtout pour Rosh Hashannah (le nouvel an). Selon la tradition, la grenade compterait 613 grains représentant les 613 commandements de la Torah (les cinq livres de Moïse).

En m’aventurant sur ce chemin quel ne fut pas alors ma stupeur de découvrir trace de ces nouvelles interprétations basées sur ce qu’on peut dénommer la Tradition.

La grenade doit en effet être mise en relation avec la pierre précieuse baptisée grenat, essentiellement en raison de la couleur de cette dernière. Or, à cause de cette couleur, on a longtemps cru que les grenats possédaient la capacité médicale de purifier le corps et de résoudre les problèmes émotifs. On est donc sur le registre des soins de l’esprit. Les anciens hébreux ont ainsi nommé le grenat, Barak. Ce qui signifie éclairer et une légende affirme que Noé a suspendu un grenat dans son arche pour diffuser de la lumière et retenir l’énergie du soleil.

Mais cette analyse de ce symbole si riche n’aurait pas été tout à fait complète, si avant de parvenir à un angle un peu plus contemporain, j’avais laissé en cours de route l’approche hellénistique qui vaudrait elle aussi, un livre à elle toute seule, à travers les péripéties de Démeter et de sa fille Perséphone.

Déméter est avant tout la déesse du Blé, dont elle facilite la germination, et de la Moisson, dont elle assure la maturité. Aussi, tous les pays grecs de  l'Antiquité, dont l'économie reposait pour une part essentielle sur la culture de cette céréale, ont multiplié les légendes sur Déméter.

On connaît surtout sur Déméter la célèbre légende qui retrace l'enlèvement de sa fille Perséphone (Proserpine chez les Romains) par Hadès, Dieu des enfers. Cette dernière jouait avec ses compagnes en Attique, dans la plaine d'Éleusis, et cueillait des fleurs. Elle vit alors un beau narcisse, et, au moment où elle allait casser sa tige, la terre s'entrouvrit, et Hadès apparut: Il enleva la jeune fille, qui poussa un cri déchirant. Déméter entendit cet appel d'épouvante et quitta alors l'Olympe.

Pendant neuf jours et neuf nuits, elle erra sur la Terre, sans manger, sans se baigner, sans prendre jamais de repos, à la recherche de sa fille et de l'auteur du rapt. Au dixième jour, Hélios, pris de pitié, lui révéla le nom du ravisseur. Alors, dans sa colère, la déesse refusa de regagner le séjour des Dieux tant que sa fille ne lui serait pas rendue. Elle se réfugia à Éleusis chez le roi Céléos, qui l'accueillit avec beaucoup d'égards.

Depuis le départ de Déméter de l'Olympe, la terre était devenue stérile; la famine et les épidémies menaçaient les mortels. Zeus, inquiet, intervint auprès d'Hadès pour que Perséphone fût rendue à Déméter. Mais le dieu des Enfers refusa parce que sa jeune femme avait mordu dans une grenade au cours de son séjour chez les morts. Ce qui, magiquement, lui interdisait tout retour au séjour des vivants.

Finalement, un compromis intervint. Perséphone vivrait avec sa mère six mois de l'année, et les six autres mois elle les passerait en compagnie de son époux Hadès. A la première période de la vie annuelle de Perséphone correspond le printemps, les jeunes pousses qui, comme la déesse, sortent de la terre sous la protection de Déméter. A la seconde période, l'époque des semailles de l'automne, des grains de blé enfouis dans la terre, comme Perséphone retournant au séjour des morts. Les mystères d'Éleusis qui célébraient le culte de Déméter voyaient également dans cette légende un symbole perpétuel de mort et de résurrection.

Dans cette légende, la grenade intervient comme fruit de séparation entre la mère et la fille voire comme fruit de mort mais aussi de renaissance. Nous sommes loin des interprétations liées à la lumière. Mais presque de façon incessante, on rejoint la symbolique du départ dans laquelle la grenade va marquer une limite que je qualifie de cyclique. Or que voyons nous à nouveau dans le Temple ? Les grenades sont à l’entrée du Temple sur les colonnes presque dans l’alignement marquant la frontière entre le profane et le sacré. Tout comme en Egypte, les temples comportaient tous sans exception ce qui plus tard fut baptisé de pylônes mais qui consistait surtout en un mur élevé de part et d’autre de l’entrée marquant ainsi une véritable délimitation.

Le jus de ces grenades est le fruit de la connaissance dans laquelle, nous autres Francs-Maçons devons mordre à pleine dent afin de progresser sur ce chemin, tout en essayant de relier microcosme et macrocosme. La grenade est là pour élever notre esprit mais aussi pour nous permettre de triompher de nos doutes et partir à la découverte de notre vérité intérieure.

Ce qui me permet de vous ramener à une dernière approche de la grenade davantage en liaison avec un éclairage plus psychologique. La grenade ainsi que je vous l’ai longuement expliqué est un fruit dont la source première est le grenadier. Cet arbre pour ceux qui l’ignorent a quelques particularités non négligeables. Il pousse en zone aride et a des racines profondes qui lui permettent d’aller chercher très loin dans le sol, l’eau devant l’alimenter. Mais ces racines contrairement à d’autres ne sont pas comestibles. Leur écorce est même vénéneuse. Ce fruit comme dit précédemment comporte des graines innombrables et donne un jus agréable. In fine les grenades sont dans le Temple, placées au sommet des colonnes.

Si l’on aborde une analyse davantage axée sur les outils d’ordre psychologique il sera donc aisé de voir dans la grenade la relation parents-enfants. Afin d’exister et de progresser sur le chemin de la vie, nous avons tous à un moment donné été la résultante directe de l’Amour entre un père et une mère. Un pôle masculin et un pôle féminin déjà évoqué. Ces deux pôles dés que nous avons commencé à grandir nous ont d’abord portés avant de nous laisser aller seul. Le profane le soir de son initiation entre par la porte basse sous les grenades. Les mains fraternelles le tirent mais le tiennent aussi. A un moment donné, nous coupons le lien ombilical peut être en croquant à notre tour la grenade de Perséphone et tout retour en arrière est impossible malgré la souffrance d’une mère. N’oublions pas, à ce moment là que les racines de l’arbre ne sont pas comestibles. Mais elles ont été là pour nous aider à venir au monde.

En parallèle, l’apprenti est porté par la loge au départ et va en progressant à son rythme découvrir les voies de la liberté et donc de la Maîtrise. C’est enfin par l’esprit qui devra triompher de la matière que nous parviendrons à comprendre la portée des symboles et donc savourer le fruit de ces grenades. Du passé et de mes racines, je devrai puiser ma sagesse mais en me tournant ensuite vers mon futur. Comme à l’extérieur c’est en continuant l’œuvre commencée dans le Temple que nous poursuivrons le grand œuvre jusqu’au soir où les outils nous tomberont des mains.

Après m’avoir écouté ce soir, vous vous direz peut-être, que je vous ai fait une planche bien livresque sans à aucun moment laisser place à ma vision personnelle. Vous m’avez rapidement adopté alors même que voyageur égaré j’ai un soir de Septembre frappé à votre porte. Sans savoir d’où je venais ni quel était mon passé. Mais rapidement vous m’avez exprimé de la fraternité qui m’a permis aisément de venir vers vous, apporter mes modestes grenades. Ces grenades sont fraîches pour moi. Elles viennent de perdre en l’espace de six mois leurs deux sources masculines et féminines. Mes parents et sans vouloir devenir lacrymal, sont décédés d’un cancer à six mois d’intervalle. Ces grenades que je vous porte, tout comme Proserpine et Perséphone sortaient d’une nuit qui avait duré un an et demi de tourments, de chagrins de larmes et de noir. Mais le soleil de l’été était venu redorer leur couleur et leur saveur afin de me permettre de faire en votre compagnie un bout de chemin sur ce chemin chaotique de l’existence. Parce que je vais essayer de tirer la sagesse de ceux qui m’ont donné la vie, parce que j’ai pris mon fil à plomb pour descendre dans mon Vitriol, je souhaite à présent m’efforcer à aider mon espace sacré à devenir ce Temple intérieur auquel nous aspirons tous.

Parce que j’aime les mots qui permettent de triompher des maux je vous offre ce poème d’une illustre inconnue que j’ai légèrement adapté et qui témoigne de mes remerciements à votre égard :

                J’ai pris mes plus beaux pinceaux, ceux qui viennent d’Orient, 
                Pour tremper leur flamme souple dans l’ombre de l’encre de Chine 
                Et j’ai tracé pour vous, sur le jardin du papier, un verger luxuriant, 
                Chaque signe est un fruit: citron, grenade et pampre muscadine. 

                Chaque image est un mot, un symbole secret de mon amour profond, 
                Un fruit de la passion, une pensée immortelle de mon esprit fécond. 

                J’apprends l’art de la calligraphie, écriture subtile 
                Où la main prolonge le cœur dans son désir fertile 
                De transcrire la puissance du  feu et le fleuve indocile 
                Qui ravagent le temple sacré où l’amour a élu domicile. 

                J’apprends l’art d’aimer à travers les mots que j’envoie 
                Comme des aveux timides ou des phrases brûlantes, 
                Le désir se traduit dans le verbe de l’image ondulante, 
                Il se lit dans le silence du regard, il n’a pas besoin de la voix. 

                Entendez ce que mon cœur vous chante, 
                Apprenez le langage qui enchante. 


Vénérable Maître et vous tous mes Frères, J’ai dit.

A\ L\

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