Obédience : NC Loge : NC 2002

Le tablier du Maçon


C’est en lisant plusieurs livres concernant la Franc-maçonnerie, que l’idée m’est venue, de réfléchir un peu plus que d’habitude, sur un de nos symboles le plus important peut être de la Maçonnerie, notre cordon de Maître n’étant qu’un ajout du siècle des Lumières, pour mieux les différences sociales existantes. Signe important en\effacer dans les LL permettant aux roturiers d’être comme les nobles, en portant une épée virtuelle.  d’antan, ni\Le cordon n’ayant jamais fait partie du costume de travail des comp l’épée d’ailleurs.

Mais puisque nous sommes dans la partie vestimentaire, force est de constater, que les gravures anciennes ne font porter le tablier de peau qu’au tailleur de pierre, et non au maçon ; on imagine mal, le maçon grimpant sur un échafaudage, ceint du tablier que nous connaissons. On peut imaginer sans peine, que tous ses mouvements, seraient gênés, et peuvent être source possible d’accident, et puis le tablier ne serait pas vraiment une protection utile, lorsque l’on gâche du mortier. Les hommes du Moyen Age, avaient eux aussi l’esprit pratique.

Quant au tailleur de pierre, toutes les représentations, nous le montrent, maillet et ciseau, à hauteur du visage, et suivant l’ouvrage en route, à genou, ce qui rend la protection inutile. Pour le charpentier, rien ne permet de dire que le tablier, faisait partie du costume distinctif, des hommes de métier, seul le forgeron possède dans l’exercice de son métier, un tablier de cuir, mais beaucoup plus grand que celui du maçon spéculatif.
Pour ma part, à l’âge de quatorze ans, comme apprenti, dans une imprimerie, spécialisée en lithogravure, j’avais pour travailler la pierre de Bavière, avec des acides, un grand tablier de cuir, afin d’éviter les projections nocives. Mais j’étais trop jeune pour devenir un maçon.
Personnellement, je pense que je dois rechercher, dans une autre  un tablier ?\direction, pourquoi nous utilisons en L
La matière utilisée pour confectionner un tablier, tout le monde le sait est de l’agneau, ou tout au moins du mouton, beaucoup trop cher au Moyen Age, pour des ouvriers, et peu pratique, donc je vais m’orienter vers le symbolisme des religions.

Cet animal, est présent dans toutes les religions du Livre ; tout d’abord avec le sacrifice d’Abraham, devant sacrifier son fils, et cédant à l’injonction de Yahvé, remplace celui ci par un bélier, et depuis le Judaïsme, à la Pâques, sacrifie un agneau. Ensuite le relais est pris par le christianisme, qui lui parle de berger et de troupeau, et qui lui aussi intègre dans son rituel l’agneau pascal du Judaïsme. La troisième et dernière religion du Livre, sacrifie le mouton, à la fin du Ramadan, pendant la fête de l’Aïd. Les ancêtres de la première religion, le judaïsme, étaient essentiellement des pasteurs nomades avec de grands troupeaux de moutons et de chèvres. C’était la richesse du pasteur. Qui attendait avec anxiété le retour de l’équinoxe de printemps, afin de retrouver des pâturages bien fournis. Je note que l’année maçonnique début elle aussi à l’équinoxe de mars.

L’étymologie du mot Pâques est bivalente, elle peut signifier «sauter sur un pied, mais aussi passage » ce qui nous approche de notre rituel d’initiation d’apprenti. Quant un profane frappe à la porte du Temple, il passe du profane et au sacré, la pièce de vêtement symbolisant ce changement, c’est son tablier d’apprenti, mais aussi sa marche hésitante dans le Temple. D’autre part, l’agneau représente la candeur, la fragilité et l’innocence, ce qui est le cas de tout profane, qui franchit la porte du Temple. Il doit quitter l’habit du vieil homme, et pour certains cela demande un gros effort, que j’apparente au sacrifice d’Abraham, il est toujours difficile de sacrifier nos défauts qui sont autant de fils à sacrifier. Dans le sens moderne du mot, l’on parle du tablier d’un pont, ce qui permet le passage pratique entre deux rives, c’est peut être aussi pour nous la transition entre deux mondes.

Il me semble difficile, de contester les apports des religions dans nos rituels, à preuve et entre autre dans un grade, l’on parle de la Gnose, et dans un autre des Roses Croix, donc sans vouloir fâcher qui que ce soit, je me demande si l’office de VM, n’est pas la forme moderne du berger qui conduit les moutons vers les verts pâturages de la Connaissance.
Autre explication de l’utilisation du tablier, un peu plus ésotérique celle là, le tablier serait un barrage, une protection, et une utilisation future de l’énergie sexuelle. Force qu’il ne faut pas négliger, puisqu’elle est à la base de toute vie, dans le règne végétal, animal et humain. La reproduction sexuée étant le grand moteur de la vie. Mais pour l’homme cette énergie, ne doit pas servir uniquement à la copulation, et ni au plaisir animal.
Le tablier en séparant le bassin, siège des organes génitaux, du tronc, du cœur et finalement du cerveau, doit suivant l’enseignement ésotérique, non pas empêcher l’énergie sexuelle d’exister, mais au contraire, permettre l’utilisation de cette force par le cœur, qui ne l’oublions pas irrigue notre cerveau, afin que l’homme atteigne des états de conscience supérieure à ceux du monde profane. Chez les Hindous on appelle cela la montée de la Kundalini. Le but pour le maçon étant plus simplement d’être un homme libéré de ses passions. Et s’il suffisait d’un simple tablier pour faire de nous des êtres de Lumière, la vie profane serait bien belle.

Dans l’immédiat, nos tabliers nous servent, d’une part à distinguer les différents grades mais aussi les différentes Obédiences.
On peut trouver d’autres explications sur le port du tablier par le maçon, les unes et les autres, toutes aussi valables, éclairant à chaque fois, nos outils, mais une chose est certaine, notre tablier est un outil de protection.

J’ai dit

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